IPTV: cette technique pour éviter d'être sanctionné

En France, avoir recours à un IPTV pour regarder des films et des séries est sanctionné. Cependant, certains ont trouvé une solution...

Gare à celles et ceux qui possèdent un IPTV à la maison. Ce boîtier ou logiciel qui permet de visionner des films et des séries de façon gratuite est réprimandé par le gouvernement, même si un moyen de contourner cette interdiction semble exister.

Les IPTV, c’est terminé

Jamais un mot n’aura autant été employé en si peu de temps. Depuis plusieurs mois, l’Europe se dresse fermement contre les réseaux pirates, notamment les services d’IPTV illégales.

Les utilisateurs qui pensent échapper à toute conséquence risquent de se voir infliger une amende sévère de 5000 euros s’ils se font prendre. Cette sanction vise à dissuader les utilisateurs de se tourner vers ces services illégaux.

L’IPTV, ou Internet Protocol Television, permet d’accéder à des chaînes de télévision via Internet. Les utilisateurs y trouvent de nombreux avantages, principalement en termes de coût.

Bien que nécessitant un abonnement auprès d’un fournisseur IPTV, ce coût se dit souvent inférieur à celui des abonnements télévisuels classiques. Contrairement à une télévision traditionnelle, l’IPTV offre la possibilité de visionner n’importe quel contenu.

Et ce à tout moment, sur divers appareils tels que Smart TV, ordinateurs, tablettes et smartphones. La légalité de l’IPTV dépend donc de la licence détenue par le fournisseur pour diffuser les chaînes proposées.

En dehors des plateformes reconnues comme Netflix, HBO ou OCS, la plupart des fournisseurs d’IPTV diffusent donc des contenus piratés. Bien que les utilisateurs soient souvent conscients de l’illégalité, les fournisseurs les persuadent du contraire.

Une amende sévère pour les Français

Il y a peu, Massimiliano Capitanio, directeur de l’AGCOM en Italie, a commenté sur LinkedIn : « Peut-être n’est-il pas encore clair que des amendes de 150 à 5 000 euros arriveront bientôt ». Ce dernier entend bien sanctionner les propriétaires d’IPTV.

En France, l’annonce d’une amende de 5000 euros pour les utilisateurs d’IPTV illégale a provoqué une vive réaction. Les utilisateurs, tout comme les fournisseurs, se disent désormais menacés.

Le choix de l’AGCOM de publier cette information sur LinkedIn semble cibler principalement les fournisseurs. Du moins pour l’instant, car les autorités pourront imposer cette amende sans passer par un tribunal.

Si vous êtes pris en flagrant délit, les forces de l’ordre peuvent immédiatement vous infliger l’amende de 5000 euros. Face à l’incompréhension du public, Massimiliano Capitanio a clarifié les choses.

« Rappeler que la loi 93/2023 prévoit des amendes allant jusqu’à 5000 euros n’est pas du terrorisme psychologique, mais du partage d’informations utiles ». En plus de l’amende, l’utilisation d’un service IPTV illégal expose les utilisateurs à d’autres risques.

En effet, vous pouvez être victimes de virus informatiques. Les autorités italiennes ne se limiteront pas à sanctionner les utilisateurs d’IPTV. Toutes les plateformes de diffusion illégales, y compris les sites de streaming, sont dans le collimateur.

Un IPTV sans risquer l’amende ?

Il y a peu, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a publié un rapport instructif sur son activité en 2023. Particulièrement axé sur la lutte contre le piratage.

Ainsi, on apprend que l’Arcom continue d’appliquer sa stratégie de riposte graduée pour dissuader les Français de recourir au piratage. Cependant, l’efficacité de cette méthode reste discutable, comme le montrent les chiffres.

Selon eux, 2,6 millions de plaintes des ayants droit ont été déposées pour partage illégal de contenus sur des réseaux peer-to-peer. Parmi ces plaintes, 137 587 premières recommandations ont fait l’objet d’un envoi, 32 894 deuxièmes recommandations.

Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’utilisation massive des IPTV par les Français. L’Arcom note que de nombreux Français parviennent à détourner son utilisation, en se rendant dans les paramètres DNS, utilisation de VPN à des fins illicites.

L’autorité administrative souligne également une recrudescence de l’audience du live streaming pour les retransmissions de compétitions sportives en direct. Cette activité s’intensifie avec l’Euro 2024, malgré les efforts de l’UEFA pour contrer cette tendance.

De son côté, Canal+ a récemment lancé une procédure en France pour demander aux annuaires de DNS alternatifs de bloquer les services pirates. Cette action vise à protéger la diffusion du championnat de Formule 1, diffusé par Canal+.

Cisco, Cloudfare, et Google, trois principaux fournisseurs de DNS alternatifs, se disent dans le viseur. Ils doivent donc supprimer plusieurs adresses de sites IPTV proposant les courses illégalement.