On a pu relever des polluants dans certaines marques d’eau en vente dans nos magasins. Selon une étude menée conjointement par France libertés et 60 millions de consommateurs, des polluants ont été retrouvés dans 10 bouteilles d’eau sur les 47 examinées. Des micro-traces qui ne sont pas nuisibles pour la santé mais une situation qui pose cependant la question de la pureté de l’eau.

MAJ le 15/03/2018 : Des chercheurs ont testé l’eau de plus de 250 bouteilles dans plusieurs pays et ont constaté que l’eau en bouteille de nombreuses grandes marques à travers le monde est contaminée par de minuscules particules de plastique dont les dangers sur la santé sont méconnus. Dirigée par Sherri Mason, professeure à l’université de l’Etat de New York à Fredonia, du plastique a été trouvé dans 93% de ces échantillons d’eau en bouteille de plusieurs marques comme Aqua, Aquafina, Dasani, Evian, Nestle Pure Life ou San Pellegrino. Il s’agissait notamment de polypropylène, de nylon et de polytéréphtalate d’éthylène (PET). En moyenne, les chercheurs ont trouvé, dans chaque litre d’eau, 10,4 particules d’une taille environnant 0,10 millimètres.

 

Les éléments retrouvés sont des traces de pesticides et de médicaments. Mais alors quelles sont les marques concernées par ces résultats ? Voici les 10 incriminés avec les particules concernées. En attendant de pouvoir faire de l’eau à partir d’excréments.

Hépar – Source Hépar

Polluants eau Hepar

Buflomédil (médicament, vasodilatateur)

Mont Roucous – Source Mont Roucous

Polluants eau Mont Roucous

Tamoxifène (hormone de synthèse utilisée pour lutter contre le cancer du sein)

Saint Amand – Source du Clos de l’abbaye

Polluants eau Saint Amand

Tamoxifène et Naftidrofuryl (médicament, vasodilatateur)

Vittel – Grande source

Polluants eau Vittel

Hydroxyatrazine (pesticide)

On en parlant dans ce reportage :

Volvic – Source Clairvic

Polluants eau Volvic

Atrazine (pesticide)

Carrefour discount – Source Céline Cristaline

Polluants eau Carrefour Discount

Tamoxifène

Cora – Source Saint-Pierre

Polluants eau Cora

Atrazine

Cristaline – Source Louise

Polluants eau Cristaline

Oxadixyl (pesticide)

La Salvetat – Source La Salvetat

Polluants eau Salvetat

Tamoxifène

St-Yorre – Source Royale

Polluants eau Saint Yorre

Tamoxifène

Avis de réponse

La CSEM, Fédération Nationale des Eaux Conditionnées et Embouteillées a souhaité réagir. Voici leur droit de réponse.

Nous souhaitons réagir à la publication sur votre site d’un article intitulé « La liste des marques d’eau qui possèdent des polluants dans leurs produits » qui crée un préjudice grave à l’égard de notre profession et des marques citées.

Cet article fait référence à une étude de 60 millions de consommateurs de 2013 dont la méthodologie et les résultats ont été publiquement contestés.

Afin d’avoir un état des lieux complet de la qualité des eaux embouteillées en France, les industriels ont fait réaliser une campagne d’analyses inédite par un laboratoire indépendant reconnu dans la recherche des nano-traces : le laboratoire du CNRS au sein de l’université de Bordeaux.
Les résultats ont confirmé bien au contraire, d’une part la très grande qualité des eaux minérales naturelles et d’autre part qu’elles sont toutes conformes aux normes en vigueur bien au-delà de qu’exige la réglementation. Aucune trace de médicament n’a d’ailleurs été retrouvée.

LES PRINCIPAUX RÉSULTATS
Toutes les analyses ont confirmé la conformité des eaux embouteillées à la réglementation. Les résultats de l’étude montrent également la très grande qualité de ces eaux protégées par leurs situations géologiques exceptionnelles ainsi que par les mesures de protection environnementale mises en œuvre par les professionnels pour préserver ces sources.
• Aucune trace de médicaments ni d’hormones dans les eaux embouteillées sur les 172 médicaments et hormones recherchés.
• Absence des composés recherchés dans 99,7 % des analyses réalisées.
• 100 % des échantillons sont conformes en ce qui concerne les pesticides. Aucune trace n’a même été détectée dans 78 % des eaux en bouteille étudiées. Lorsque des nano-traces de pesticides ont pu être trouvées, elles sont toujours deux fois inférieures à la limite réglementaire. Ceci est essentiellement lié à des pratiques très anciennes et les niveaux sont infinitésimaux. Les concentrations trouvées sont ainsi en moyenne 10 fois plus basses que les concentrations que l’on observe dans les eaux souterraines peu protégées et l’eau potable. À titre d’exemple, ces valeurs sont également plus de 200 fois inférieures au seuil maximum admis pour les pesticides dans les produits alimentaires, y compris biologiques, généralement fixé à 10 000 nanogrammes/kg par molécule en Europe.