Tout savoir sur la prime Macron de 10 000 euros promise par Gabriel Attal

Cette année encore, la Prime Macron sera touchée par le plus de salariés possible. Cette année, cette dernière va changer de formule.

La Prime Macron, connue sous le nom de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA), a été instaurée pour la première fois en 2018 par le gouvernement français. Cette année, son mode de calcul risque de changer.

La Prime Macron fait son grand retour

Si vous ne la connaissez pas, sachez que la Prime Macron été mise en place dans un contexte de tensions sociales. Notamment marqué par le mouvement des Gilets Jaunes, afin de soutenir le pouvoir d’achat des salariés français.

Cette dernière est une prime exonérée d’impôts et de cotisations sociales, à condition de respecter certaines conditions. Elle peut se voir versée par les employeurs de manière facultative.

Elle concerne les salariés ayant perçu une rémunération inférieure à trois fois le montant du SMIC au cours des 12 mois précédant son versement. Le montant de la prime est laissé à la discrétion des employeurs. Avec une exonération fiscale plafonnée à 1 000 euros.

Cette dernière peut dépasser les 2 000 euros pour les entreprises ayant mis en place un accord d’intéressement ou des mesures de partage de la valeur. Depuis sa création, la prime Macron a connu plusieurs adaptations.

En 2020 et 2021, en raison de la crise sanitaire liée à la COVID-19, son versement a fait l’objet d’une prolongation. Et ses conditions de déploiement ont fait l’objet d’un assouplissement.

Les employeurs ont fait l’objet d’un encouragement à verser cette prime. Pour soutenir les salariés confrontés à des difficultés économiques accrues. Les plafonds d’exonération ont également fait l’objet d’un ajustement pour répondre aux besoins exceptionnels des entreprises et des travailleurs.

La prime Macron a eu un impact significatif sur le pouvoir d’achat de nombreux salariés. En particulier ceux qui ont des revenus modestes.

Impact et perspectives de ce coup de pouce

En effet, elle représente un outil flexible. Ce dernier permet ainsi aux entreprises de récompenser et de soutenir leurs employés sans alourdir leurs charges sociales.

L’efficacité de cette mesure réside dans sa simplicité et sa capacité à s’adapter rapidement aux situations économiques changeantes. En 2024, la prime Macron continue de faire partie des dispositifs ponctuels de soutien aux salariés.

Avec des ajustements possibles en fonction des besoins économiques et des priorités gouvernementales. Les discussions autour de son maintien ou de son évolution restent présentes. Reflet de son importance dans le paysage socio-économique français.

En effet, depuis janvier 2024, la prime se dit soumise à l’impôt sur le revenu ainsi qu’à la CSG et à la CRDS. Sauf si vous travaillez dans une petite entreprise (moins de 50 salariés) et gagnez moins de trois fois le SMIC.

Actuellement, votre employeur peut vous accorder jusqu’à 3 000 euros de PPV, voire 6 000 euros si un accord d’intéressement est en place. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le 20 juin 2024 une proposition visant à mensualiser cette prime.

Il souhaite ainsi augmenter le plafond annuel à 10 000 euros, sans charge ni impôt, pour les entreprises. Ce projet se veut inclus dans le programme électoral du groupe « Ensemble » (Renaissance, Horizons, Modem, etc.) pour les législatives 2024.

Les modifications proposées incluent donc un plafond annuel porté de 3 000 euros à 10 000 euros, mais aussi le retour à une défiscalisation totale. Mais aussi un versement mensuel, limité à un cumul de 10 000 euros par an, soit 833 euros maximum par mois.

Cependant, le retour à la défiscalisation pourrait relancer l’attrait de cette prime, comme le montrent les chiffres de l’Insee. Au premier trimestre 2024, les versements ont chuté à 490 millions d’euros, contre 2,3 milliards d’euros au trimestre précédent.