La facture d'électricité est censée diminuer au mois de février 2025. Cependant, un Français sur trois ne remarquera pas cette baisse.
L’année 2025, celle de la baisse de la facture d’électricité ? Pas tout à fait, si l’on se fie au comportement de certains Français, qui laisse à désirer.
Des factures d’électricité enfin en baisse ?
Souscrire à un abonnement énergétique et avoir une facture d’électricité est un incontournable pour tous les foyers. Que l’on vive en ville ou à la campagne, il est difficile de se passer d’électricité et/ou de gaz de ville, indispensables pour faire fonctionner un logement.
Tout comme la gestion du budget alimentaire, contrôler sa facture d’électricité se veut ainsi essentiel pour préserver ses finances. Car cette dépense est l’une des plus lourdes dans un budget mensuel.
Surtout pour les ménages déjà fragilisés par l’inflation et la hausse des prix. En février 2024, le prix de l’électricité a augmenté de 8,6 % en moyenne, passant de 0,2276 € le kWh à 0,2516 €.
Ce qui représente une hausse de 187 € par an pour les foyers avec un tarif de base. Cela constitue un coup dur pour les ménages les plus touchés par l’inflation, et parmi les appareils les plus énergivores, les radiateurs figurent en tête de liste.
Mais la bonne nouvelle, c’est que la situation pourrait s’améliorer en 2025. En effet, une baisse du prix du kWh est prévue pour début février prochain.
En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une réduction de 14 % du tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité. Elle va donc profiter à environ 22,4 millions de foyers et entreprises, soit 56 % des abonnés.
Une baisse sur l’année ?
Cependant, cette baisse inclut également une augmentation de 7,7 % des frais d’acheminement de l’électricité. Et ce, à partir du 1ᵉʳ février 2025, ainsi qu’une hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE).
Elle passera de 22 à 33,70 euros par mégawattheure. C’est une bonne nouvelle en ces temps de hausse des prix, mais il y a une condition.
Seuls les foyers abonnés au tarif réglementé d’EDF bénéficieront de cette réduction sur leur facture d’électricité. Pour ceux qui ont souscrit à un autre fournisseur, la situation sera différente.
Selon le Journal du Geek, il faudra vérifier si votre contrat se veut donc indexé sur le tarif réglementé. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez envisager de résilier votre contrat et de passer à EDF.
Si vous ne souhaitez pas changer de fournisseur, il existe des solutions pour réaliser des économies sur la facture d’électricité cet hiver. Par exemple, pensez à débrancher certains appareils électriques qui consomment même lorsqu’ils sont éteints.
Comme les téléviseurs ou les box internet. Même en veille, la box peut consommer jusqu’à 30 % de son énergie. Et la débrancher chaque jour peut faire quelques économies.
Enfin, une bonne isolation des pièces permettra de mieux utiliser vos appareils de chauffage. Surtout s’ils fonctionnent à l’électricité. Saviez-vous qu’en baissant simplement votre thermostat d’un degré, vous pouvez réaliser de belles économies sur votre facture.
Facture d’électricité : pourquoi tous les Français ne verront pas une baisse ?
Une réforme discrète se profile sur le marché de l’électricité, mais son impact pourrait affecter de nombreux foyers en France. Près de 15 millions de consommateurs, soit environ un ménage sur trois, seront concernés par ces changements initiés par Enedis.
En collaboration avec la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Enedis prévoit une révision du système des heures creuses et heures pleines. Ce qui oblige les foyers ayant souscrit à ces contrats à ajuster leurs habitudes de consommation.
Et ce, sous peine de voir leur facture d’électricité augmenter. Dans les semaines à venir, les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Total Energies, etc.) enverront un mail ou un courrier aux consommateurs concernés pour les informer des modifications à venir.
Le système actuel permet aux usagers de bénéficier de tarifs réduits pendant les périodes où la demande d’électricité est faible, souvent durant la nuit. Les clients sont encouragés à programmer l’utilisation de leurs appareils énergivores.
Comme les lave-linge et chauffe-eaux, durant ces créneaux afin de réaliser des économies. Actuellement, 60 % des clients ont des heures creuses continues, généralement entre 23h et 7h, tandis que 40 % ont des créneaux répartis. Comme de 12h à 14h.
Ces horaires se voient définis par Enedis et la CRE souhaite désormais les revoir. La réforme en préparation proposera une modulation saisonnière des heures creuses.
De novembre à mars, elles resteront nocturnes (entre 20h et 6h), mais de mai à octobre. Elles se verront ajustées aux périodes de forte production solaire, c’est-à-dire en journée (11h à 17h) et durant la nuit (2h à 6h).