La chasse au trésor n’est pas seulement réservée aux pirates.
Peut-être que ces histoires de magots cachés vous inciteront à faire votre propre chasse au trésor. C’est parti !
La Menorah
Les trésors cachés ont souvent une importance historique. En effet, il y a environ 2000 ans, en l’an 70 de notre ère, les Romains ont pillé le Temple de Jérusalem et ont emporté avec eux la Menorah. Ce chandelier à sept branches était l’objet le plus précieux du sanctuaire après l’arche de l’alliance, car sa flamme symbolisait la présence continuelle de Dieu. On sait de source certaine que la Menorah a séjourné à Rome, puisqu’elle apparaît sur la frise de l’arc de Titus situé sur le Forum romain. À partir de là, les historiens perdent toutefois sa trace. Certains pensent qu’elle aurait été dérobée par les Vandales lors du sac de Rome en 455, puis reprise par les Romains qui l’auraient emmenée à Constantinople. D’autres suggèrent qu’elle a pu être fondue, qui sait, par un empereur qui voulait renflouer les caisses publiques. Le mystère demeure.
Les Fleurs de Pavot de Van Gogh
Curieux destin que celui de cette nature morte représentant des coquelicots jaunes et rouges, peint en 1887 par Vincent Van Gogh. D’une valeur de 55 millions de dollars, elle a en effet été volée à deux reprises. Elle a été dérobée en 1977 au musée Mohamed Mahmoud Khalil du Caire en Égypte, puis a été retrouvée dix ans plus tard au Koweït. Elle s’est volatilisée encore une fois en 2010, et nul ne sait ce qu’elle est advenue. Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a offert une récompense de 175 000 dollars à quiconque fournirait des informations pour récupérer le tableau.
Les joyaux de la Couronne d’Irlande
En 1907, les joyaux de la Couronne irlandaise ont disparu d’un coffre-fort du château de Dublin. Le butin, d’une valeur de 20 millions de dollars, comprenait une étoile incrustée de diamants brésiliens, de rubis et d’émeraudes, ainsi que des insignes de l’Ordre de Saint-Patrick. Une rumeur persistante a longtemps affirmé qu’ils avaient été enterrés dans les montagnes de Wicklow. La police a fouillé le site à plusieurs reprises avec des détecteurs de métaux, mais elle est chaque fois rentrée bredouille. L’histoire ne s’arrête pas là, car Sir Arthur Vicars, qui était chargé de protéger les bijoux royaux, a été assassiné par l’IRA en 1921. Des théories du complot suggèrent que son meurtre aurait un lien avec la disparition du trésor.
Le trésor des Llanganates
Au XVIe siècle, le général Rumiñahui se serait mis en route vers Cajamarca pour libérer l’empereur Inca Atahualpa – capturé par les conquistadors. Il avait emmené avec lui une énorme quantité d’or et d’argent en guise de rançon. Toutefois, lorsqu’il a appris en cours de chemin que le souverain avait été exécuté par les Espagnols, il a décidé de se débarrasser du butin. Il l’aurait dissimulé dans une grotte, ou jeté dans l’un des lacs du parc national des Llanganates en Équateur. Les archéologues sont partagés quant à déterminer si le trésor est toujours là. Cela ne dérange toutefois pas les aventuriers qui continuent d’y venir tenter leur chance.
Le sceptre de Dagobert
Le roi Dagobert n’est pas connu que pour sa culotte à l’envers. Son sceptre réalisé au VIIe siècle par saint Éloi, le patron des orfèvres, faisait partie des joyaux de la Couronne de France. Cet objet en or massif mesurait 55 cm, et était surmonté d’une petite statue parsemée de joyaux représentant un homme assis sur un oiseau. Jusqu’en 1610, il était arboré par les reines de France lors de leur sacre à la basilique Saint-Denis – où il était entreposé dans le trésor royal. Il a été volé en 1795 pendant la Révolution française, et on ne l’a plus jamais revu.
Le trésor de Fenn
En 2010, le riche marchand d’art Forrest Fenn a caché un fabuleux pactole dans les montagnes Rocheuses, au nord des États-Unis. D’une valeur de deux millions de dollars, le coffre contiendrait de l’or, des bijoux, des sculptures et des pierres précieuses. Pour aider les aventuriers, il a distillé 9 indices dans un poème de 24 lignes, six paragraphes et neuf phrases dans son autobiographie. À ce jour, la quête du trésor de Fenn a mobilisé près de 350 000 personnes, et fait quatre morts. Le New York Times a rapporté le 8 juin 2020 que le magot avait été finalement découvert par un homme dont l’identité reste secrète. La nouvelle a été confirmée par M. Fenn au journal The Santa Fe New Mexican, qui se base sur une photo du coffre que lui a envoyé l’heureux chasseur.
Le collier de Patiala
En 1928, le joaillier français Cartier a serti un collier de parade à la demande de Bhupinder Singh, le maharaja de l’État de Patiala en Inde. Le bijou était composé de cinq rangées de chaînes en platine incrustées de 2930 diamants (environ 960 carats) et de quelques rubis birmans. Il a disparu du trésor royal en 1948, avant d’être retrouvé complètement démonté des décennies plus tard. En 1982, lors d’une vente aux enchères de Sotheby’s à Genève, le diamant « De Beers » de 234 carats – sa pièce maîtresse – est réapparu et a été vendu. En 1998, un représentant de Cartier est tombé par hasard sur les autres parties du joyau dans un petit magasin d’antiquités à Londres et l’a acheté. Cartier a pu restaurer le collier de Patiala en 2002, mais les rubis birmans ainsi que des dizaines de diamants manquent encore à l’appel.
Le Concert de Vermeer
Réalisé en 1664, Le Concert de Johannes Vermeer est le tableau le plus précieux jamais volé. Il a été dérobé en mars 1990 au musée Isabella Stewart Gardner de Boston, dans le Massachusetts aux États-Unis. Douze autres toiles prestigieuses ont disparu pendant le cambriolage, dont Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée par Rembrandt. Le total de la casse s’élève à 500 millions de dollars, dont 200 millions de dollars rien que pour Le Concert ! En 2013, le FBI a pu identifier les deux cambrioleurs qui appartenaient à la pègre bostonienne. Ils n’ont toutefois pas été poursuivis, car les faits étaient prescrits depuis… 1995. De plus, les pièces n’étaient plus en leur possession. De récentes allégations affirment que la toile de Vermeer aurait finalement été transmise à l’IRA par le gang de Winter Hill.
La Flor de la Mar
Un certain nombre de bateaux échoués renfermant des butins légendaires ont été découverts récemment, dont le célèbre galion San José en 2015. D’autres trésors gisent encore sous l’océan, comme celui de la Flor de la Mar. Ce navire portugais de 400 tonnes a coulé au large des côtes de Sumatra en novembre 1511. Il a emporté avec lui une cargaison impressionnante d’une valeur actuelle de 2,6 milliards de dollars. Celle-ci était composée de 200 coffres remplies de pierres précieuses, de sculptures et d’un trône moulés dans de l’or pur ainsi que de 60 tonnes d’or. L’attrait autour de la Flor de la Mar est tel qu’un archéologiste du nom de Robert Marx a déboursé 20 millions de dollars pour la retrouver.
Le chiffre de Beale
En 1816, Thomas Beale et ses compagnons ont mis à jour une importante quantité d’or et d’argent en exploitant une mine quelque part dans les montagnes Rocheuses. Ils ont décidé de cacher le butin, afin de le mettre en sécurité pour leur famille s’il leur arrivait malheur. Puis, Beale a rédigé trois lettres codées décrivant son emplacement exact. Il a ensuite placé la missive dans une boîte scellée, qu’il a confiée à un aubergiste de Virginie. Il n’est jamais revenu la chercher. Quant à l’aubergiste, il a ouvert la boîte des années plus tard, mais personne n’a jamais réussi à déchiffrer les cryptogrammes.