Mauvaise nouvelle. Selon une ONG, l’humanité aura consommé le 2 août toutes les ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en un an.
L’ONG Global Footprint Network a annoncé que l’humanité aura épuisé le 2 août le stock de ressources naturelles que la planète peut produire en un an.
Pour aboutir à ce constat, l’ONG s’est basé sur les ressources consommées pour la pêche, l’élevage, l’agriculture, ou encore l’utilisation d’eau, et notre empreinte carbone.
A compter de cette date fatidique, nous vivrons « à crédit » jusqu’au 31 décembre, car pour survivre, nous aurions besoin de l’équivalent de 1,7 planètes.
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Quels sont les pays les plus « écologiquement endettés » ?
Parmi les pays qui creusent leur dette écologique, l’Australie figure en tête. Si l’humanité consommait comme cette dernière, il faudrait 5,2 planètes pour subvenir à ses besoins.
L’Australie est suivi par les Etats-Unis (5 planètes), la Corée du Sud (3,4), la Russie (3,4), l’Allemagne (3,2), la Suisse (3,1), la France et le Royaume-Unis (3). Les champions de l’écologie sont les Indiens, avec 0,6 planète.
Un « jour du dépassement » de plus en plus avancé
On constate au fil des années que « le jour du dépassement » survient de plus en plus précocement. En une décennie, elle est passée de fin septembre à début août.
Ainsi, le 8 août pour 2016, le 13 août pour 2015, le 19 août pour 2014, le 20 août pour 2013, le 22 août pour 2012, le 27 septembre pour 2011, le 21 août pour 2010 et le 25 septembre pour 2009.
En comparaison, le jour du dépassement avait eu lieu le 21 octobre en 1992, et le 3 octobre en 2002.
L’ONG a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de la surconsommation : « la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment« .
Ses effets se font déjà considérablement sentir, avec l’érosion de sols, la sécheresse, la déforestation, ou encore la baisse de la production agricole et halieutique.
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On peut encore inverser la tendance
Toutefois, Global Footprint Network reste optimiste, et estime qu’il est encore possible d’inverser la tendance.
En effet, les émissions de CO2 n’ont pas augmenté depuis 2016, et ce, pour la troisième année d’affilée, certainement en raison de l’utilisation des énergies renouvelables.
De ce fait, il faut continuer à encourager le développement des éoliennes, la réduction des gaspillages, une alimentation riche en plantes, ou encore des programmes de protection de la forêt tropicale.
Les mesures ambitieuses adoptées par les Accords de Paris sur le climat pourront également permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pascal Canfin, le directeur général du WWF France a notamment rappelé : « Nous connaissons les solutions qui nous permettront de changer de modèle de développement pour ne plus creuser notre dette écologique. Qu’attendons-nous pour accélérer la cadence ? « .