236 900 automobilistes interdits de prendre leur voiture à cause d'un gros souci de sécurité

L'année 2025 commence mal pour les automobilistes. En effet, plus de 200 000 d'entre eux ne peuvent plus conduire leur voiture Citroën...

L’année 2025 marquera un tournant pour les constructeurs automobiles et les automobilistes. Récemment, Citroën a ordonné à plus de 200 000 conducteurs d’arrêter de conduire pour une raison qui fait froid dans le dos.

De nouvelles règles attendent les automobilistes

L’année 2025 marque l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations visant à réduire les émissions de CO₂. Et à renforcer la sécurité routière des automobilistes.

Dès 2025, la norme européenne CAFE (Corporate Average Fuel Economy) imposera aux constructeurs une réduction de 15 % des émissions moyennes de CO₂ par kilomètre. Et par véhicule vendu par rapport aux niveaux de 2021.

Tout dépassement de ce seuil entraînera de lourdes sanctions financières. Ils peuvent atteindre plusieurs milliards d’euros pour l’ensemble du secteur.

Par ailleurs, la loi Climat et Résilience de 2021 prévoit donc la fin des exonérations fiscales pour les véhicules hybrides. À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les hybrides rechargeables (PHEV) émettant moins de 50 g de CO₂/km perdront définitivement leur avantage fiscal.

Les hybrides non rechargeables (HEV) ne bénéficieront plus d’une exonération partielle. Cette réforme vise à aligner la fiscalité sur les émissions réelles des véhicules, quels que soient leur technologie et leur mode de propulsion.

Avec la disparition des avantages fiscaux pour les hybrides, les prix de ces véhicules pourraient augmenter. Ce qui va inciter les consommateurs à reconsidérer leur choix lors de l’achat d’un nouveau modèle.

Des évolutions pour tous

Cette évolution devrait donc également accélérer le développement et la mise sur le marché de véhicules électriques et d’hybrides plus performants. Les motorisations hybrides légères (MHEV 48V) pourraient quant à elles représenter une alternative intéressante.

Ces mesures s’inscrivent dans une trajectoire menant donc à la fin des moteurs thermiques d’ici à 2035. En parallèle des nouvelles normes automobiles, la France s’apprête à modifier le code de la route avec une décision qui affectera particulièrement les conducteurs de deux-roues.

Et ce n’est pas tout, car du point de vue du constructeur Citroën, cette nouvelle n’est pas réjouissante. Près de 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été appelés ce lundi à cesser d’utiliser leur véhicule.

Et ce, jusqu’au remplacement de leurs airbags, dans le cadre d’une nouvelle vague d’immobilisation liée au scandale Takata. Ces airbags défectueux présentent un risque important pour la sécurité des conducteurs et passagers.

Selon le ministère des Transports, ils se disent donc responsables d’au moins un décès en métropole et de onze en Outre-mer. Où les conditions climatiques accélèrent la dégradation de leurs composants.

Depuis plusieurs années, de nombreux constructeurs, dont Volkswagen, Nissan. BMW et Toyota, ont lancé des campagnes de rappel pour remplacer ces airbags dangereux. Avec des actions toujours en cours.

Automobilistes : Citroën appellent à la plus grande prudence

Face aux accidents mortels liés à ces équipements, Citroën et DS avaient déjà initié une première vague d’immobilisation en début d’année 2024. Elle ciblait principalement le sud de l’Europe, le Maghreb, ainsi que le sud de la France et l’Outre-mer.

Le choix de ces régions était basé sur les critères de chaleur et d’humidité. Tous identifiés comme des facteurs clés de détérioration des airbags, selon Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS.

Jusqu’ici, Citroën avait simplement recommandé aux propriétaires de ces véhicules de se rendre en concession, sans imposer d’immobilisation. De nouveaux tests menés sur un véhicule en Loire-Atlantique ont révélé une détérioration du nitrate d’ammonium.

Le composé utilisé pour gonfler l’airbag en cas d’accident. En conséquence, Stellantis a ainsi décidé d’étendre par précaution la mesure d’immobilisation à l’ensemble du territoire, a indiqué un porte-parole du groupe à l’AFP.

Les propriétaires des véhicules concernés doivent ainsi prendre rendez-vous sur le site de Citroën pour la réparation. Face à l’afflux de demandes d’automobilistes inquiets, Stellantis a dû renforcer en urgence son réseau de concessionnaires.

Prêter des milliers de véhicules de remplacement aux automobilistes, et intensifier la production de nouveaux airbags. Désormais, les concessionnaires disposent de stocks suffisants et peuvent procéder immédiatement aux réparations.

Malgré les campagnes d’information menées par Stellantis, tous les propriétaires n’ont pas encore réagi. Sur les 73 800 personnes alertées en janvier dans le nord de la France, seules 42 400 ont ainsi pris rendez-vous pour la réparation. Et 17 600 véhicules ont été corrigés.