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Le domaine de la banque connaît de profonds changements depuis plusieurs années. Et l'arrivée de l'intelligence artificielle n'arrange rien.
L’industrie de la banque connaît une transformation radicale, alimentée par l’expansion continue des services en ligne et l’intégration de l’intelligence artificielle (IA). Cet établissement a d’ailleurs décidé de faire appel à l’IA.
Banque : des évolutions notables depuis plusieurs années
Les évolutions en banque, soutenues par les progrès technologiques et les attentes des consommateurs, redéfinissent les modèles commerciaux. Et leurs relations avec les clients.
L’avenir des banques, face à cette révolution numérique, se dessine autour de trois axes principaux. La digitalisation des services, l’automatisation via l’IA et l’émergence de nouveaux acteurs.
L’un des changements les plus notables dans le secteur bancaire est la transition vers des services bancaires en ligne. Les clients, de plus en plus connectés, exigent des services rapides, accessibles 24h/24 et sans contraintes géographiques.
L’essor des banques en ligne, telles que N26, Revolut, ou encore Bourso Bank, témoigne de ce changement de paradigme. Ces établissements offrent des services bancaires sans agence physique.
Avec une gestion exclusivement numérique des comptes, des virements, des crédits, etc. Ce modèle présente des avantages évidents : des coûts de fonctionnement réduits et une expérience utilisateur optimisée.
Parallèlement, les banques traditionnelles s’adaptent en renforçant leur présence en ligne. Avec des plateformes mobiles et des services de banque à distance.
Une demande de fluidité
L’objectif premier se veut de répondre à la demande de plus de flexibilité. Tout en capitalisant sur la fidélité historique des clients et selon une étude de PwC, près de 60 % des clients bancaires dans le monde utilisent aujourd’hui des applications mobiles.
L’IA est sans doute l’un des moteurs les plus puissants de la transformation bancaire. Ses applications sont multiples et couvrent des domaines aussi variés que la gestion des risques, la lutte contre la fraude, ou encore l’optimisation de la relation client.
L’IA permet aux banques d’automatiser de nombreuses tâches répétitives. Ce qui améliore ainsi leur efficacité et permet ainsi de réduire les coûts.
L’un des usages les plus évidents de l’IA est l’automatisation des services clients grâce aux chatbots et assistants virtuels. Ces technologies permettent ainsi de répondre instantanément aux questions des clients, 24h/24.
Et ce, tout en offrant un service personnalisé grâce à l’analyse des historiques et des comportements. Les chatbots peuvent répondre à des requêtes simples, telles que la consultation de solde ou le suivi de transactions.
Mais aussi proposer des produits financiers adaptés aux besoins individuels des clients. L’IA joue également un rôle clé dans la détection des fraudes.
Cette grande banque fait appel à l’IA
Malgré les discours rassurants affirmant que l’intelligence artificielle ne remplacera pas les travailleurs, la réalité montre une autre tendance. Dès 2023, des analystes alertaient sur le risque de voir près de 300 millions de postes disparaître dans le monde.
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises assument ouvertement leur volonté d’intégrer ces technologies. Parfois au détriment de milliers d’employés.
C’est notamment le cas de DBS, la plus grande banque de Singapour. Cette dernière prévoit ainsi de supprimer 4 000 postes au cours des trois prochaines années pour les remplacer par des systèmes d’intelligence artificielle.
Un porte-parole précise que cette réduction des effectifs se fera progressivement, via l’attrition naturelle. Avec la suppression des postes temporaires et contractuels.
La banque assure ainsi qu’aucun salarié permanent ne sera directement impacté. Et qu’environ 1 000 nouveaux emplois liés à l’IA seront créés en parallèle.
Cependant, ces nouvelles opportunités ne compenseront pas la disparition massive d’autres postes. Grâce à ses 800 modèles d’intelligence artificielle déjà déployés, DBS estime que les économies générées en 2025 atteindront environ 710 millions d’euros.
Face à de tels chiffres, la concurrence humaine devient ainsi difficile. L’influence de l’IA sur l’emploi est encore en cours d’évaluation, mais les prévisions sont loin d’être optimistes.
Selon le Fonds Monétaire International, 40 % des emplois mondiaux seront touchés par cette nouveauté. Dans la plupart des scénarios envisagés, l’IA risque d’accentuer les inégalités économiques.
Cela rend donc cruciale l’adoption d’une approche responsable pour limiter les effets négatifs dans les années à venir. L’IA n’a donc pas fini de surprendre et de bouleverser les codes.