C'est officiel : les allocations chômages versées par Pôle Emploi vont sensiblement augmenter au 1ᵉʳ juillet 2023. On vous en dit plus.
L’année 2023 est celle des réformes et des revalorisations. Dans quelques jours, le Pôle Emploi va revoir à la hausse ses allocations chômages.
La réforme de l’assurance chômage de Pôle Emploi
Cela ne vous aura pas échappé : les aides sociales en France font peau neuve. Reportée à plusieurs reprises en raison du Covid-19, cette réforme est entrée en vigueur en octobre 2021.
D’ailleurs, le 1er février 2023, une nouvelle loi votée par Pôle Emploi permet désormais d’adapter la durée d’indemnisation à l’état du marché du travail. Cette réforme de l’assurance-chômage fait suite à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Ce dernier voulait ouvrir le droit aux allocations chômage aux salariés démissionnaires et aux travailleurs indépendants. Initiée par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, elle a fait l’objet d’une annonce par le gouvernement en juin 2019.
La réforme de l’assurance-chômage mise en œuvre en 2019 répond à trois objectifs. Le premier est de lutter contre le recours abusif aux contrats courts avec notamment l’instauration d’un bonus malus sur les cotisations chômage pour les entreprises.
Ensuite, elle souhaite faire en sorte que le travail paye plus que l’inactivité en établissant de nouvelles règles d’indemnisation qui incitent à la reprise de l’emploi. Enfin, elle veut renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi chez Pôle Emploi, avec le recrutement de 1 000 nouveaux conseillers par Pôle emploi.
Entre 2009 et 2019, le régime d’assurance-chômage a connu un déficit moyen de 2,9 milliards d’euros par an. Selon le ministère du travail, 60% des entreprises disent avoir des difficultés à recruter, en particulier dans le secteur industriel.
Un coup de pouce de l’État
Au 1ᵉʳ juillet 2023, les allocations versées par Pôle emploi se verront revalorisées de 1,9 %. C’est Pôle Emploi, organisme en charge de la gestion de l’assurance chômage en France qui l’a annoncé. Ce mardi 27 juin 2023.
Cette augmentation intervient donc trois mois après celle d’avril, d’un même montant. Pour la CGT, cela est donc loin, très loin d’être suffisant.
Le syndicat évoque la « forte inflation, de 5,1 % en 2023 et même de 15,4 % sur les produits alimentaires », qui « touche d’autant plus les plus faibles revenus, nombreux parmi les allocataires ».
Toutes les organisations syndicales avaient ainsi demandé à ce que cette revalorisation soit basée sur l’inflation. La CGT avait demandé pour sa part « 10 euros par jour pour tous les allocataires et la définition d’une véritable allocation plancher pour remonter 40 % des allocations au moins au-dessus du seuil de pauvreté ».
D’après Actu.fr, « seul le patronat a validé cette hausse ». Toutes les organisations de salariés se sont abstenues (le vote contre d’une seule organisation syndicale aurait induit une non-revalorisation des indemnités).
Cette annonce intervient alors que Pôle emploi devrait prochainement disparaître pour devenir France Travail. Un changement de nom qui devrait ainsi permettre de faire baisser le chômage jusqu’à 5 % d’ici 2027.
Une hausse significative de la part de Pôle Emploi
D’après les calculs de l’Unédic, 2,1 millions de demandeurs d’emploi de Pôle Emploi se voient indemnisés par l’assurance chômage. Ils seront donc tous concernés par la revalorisation au 1ᵉʳ juillet.
Elle représentera une dépense de 546 millions d’euros pour le gestionnaire de l’assurance chômage en 2023 et 2024. La nouvelle revalorisation de 1,9% des indemnités chômage au 1er juillet s’appliquera à tous.
À savoir l’allocation chômage minimale, la partie fixe de l’aide au retour à l’emploi (ARE). Et l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (Aref). Le montant de l’allocation chômage minimale va ainsi passer de 31 à 31,59 euros par jour.
La partie fixe de l’ARE, qui s’ajoute à la partie proportionnelle de l’allocation « correspondant à 40,4% de l’ancien salaire, se verra revalorisée de 12,71. A 12,95 euros par jour », ajoute Capital.
Quant à l’Aref, elle se verra relevée de 22,19 à 22,61 euros par jour. Des dispositions prises par Pôle Emploi et qui devrait ravir le plus grand nombre.