En France, un étudiant sur deux avoue sauter un repas. Une situation précaire qui continue de s'aggraver ces derniers temps.
La précarité étudiante continue de gagner du terrain. En France, un étudiant sur deux avoue sauter un repas par manque de moyen. Voici ce qu’il faut savoir.
Des étudiants en situation précaire
En France, de plus en plus de personnes ont du mal à joindre les deux bouts. La cause principale étant l’inflation. En effet, la hausse des prix a fortement impacté le pouvoir d’achat des Français.
D’un autre côté, les étudiants semblent particulièrement touchés par la précarité. Alors que l’inflation continue de battre son plein, de nombreux jeunes ont du mal à y faire face.
« Bien que nous n’ayons pas de chiffres locaux pour l’UPPA, l’INSEE affirme que 20 % des étudiant·es vivent sous le seuil de pauvreté à l’échelle nationale. » peut-on lire sur Twitter. Pour s’en sortir, ils sont nombreux à devoir trouver un job étudiant à côté.
Ces derniers voient leur pouvoir d’achat fondre à vue d’œil. Et surtout leur niveau de vie se dégrader au fil du temps.
Selon l’UNEF, l’Union nationale des étudiants de France, le logement est un poste de dépense très important pour les étudiants. En effet, il prend en moyenne 55% de leur budget.
Or, le coût du logement a augmenté de 8,4% en moyenne entre 2022 et 2023. Dans les grandes villes universitaires, les loyers sont très élevés. Notamment à Paris, Bordeaux ou encore Lyon.
Les jeunes doivent donc se tourner vers des alternatives moins coûteuses. Comme vivre en colocation ou en sous-location pour réduire les coûts.
Côté alimentaire, ce n’est pas mieux. La moitié des étudiants avoue ne pas manger à sa faim. Ils sont aussi nombreux à sauter un repas par manque de moyen.
1 jeune sur 2 saute un repas
L’alimentation est le deuxième poste de dépense le plus important pour les étudiants. En moyenne, cela représente 20% de leur budget.
Cependant, les prix du secteur alimentaire sont aussi en hausse ces derniers mois. Selon l’Insee, ils ont augmenté de 6% en moyenne entre septembre 2022 et septembre 2023.
Parmi les produits les plus touchés par l’inflation on retrouve les produits frais. Comme les légumes, les fruits ou encore la viande.
Les étudiants doivent donc se contenter des produits industriels, qui sont loin d’être les meilleurs pour la santé. Ils ont aussi le choix entre la restauration rapide ou tout simplement sauter un repas par manque de moyen.
« En 2022, 56% d’entre nous déclarent ne pas manger à leur faim et sauter des repas, à cause de problèmes financiers. » explique sur Twitter le mouvement étudiant de l’UPPA.
Sauter un repas peut évidemment avoir des conséquences sur la santé des étudiants. Ces derniers sont en effet affaiblis et peuvent avoir du mal à se concentrer. Ils peuvent aussi souffrir de problèmes de santé à cause des carences par exemple.
En parlant de santé, c’est aussi un poste de dépense important pour les jeunes. Dans ce secteur aussi, les prix des services médicaux a augmenté de 4% en un an.
De nombreux étudiants renoncent à se soigner faute de moyens. Ils préfèrent aussi reporter leurs rendez-vous chez le médecin ou le dentiste. D’un autre côté, la santé mentale des plus jeunes se dégrade aussi.
Enfin, il existe des moyens pour y faire face. Comme les bons plans étudiants qui leur font profiter de certaines réductions. Beaucoup de jeunes optent pour un job étudiant pour pouvoir joindre les deux bouts et éviter les fins de mois difficiles.