Découvrez les répercussions qui vont arriver suite à la suppression du bonus Agirc-Arrco sur votre retraite et vos finances.
La retraite est un moment crucial de la vie où chacun espère profiter de ses années bien méritées de repos. Cependant, des changements majeurs dans le régime complémentaire Agirc-Arrco suscitent aujourd’hui des préoccupations chez de nombreux français du secteur privé. La suppression du bonus Agirc-Arrco, mise en place après la fusion de l’Agirc et de l’Arrco en 2019, est en train de bouleverser les pensionnés. Dans cet article, nous allons explorer en détail cette suppression, ses exceptions et les implications financières pour différents profils de retraités.
Un bonus Agirc-Arrco supprimé
Ce n’est plus un secret pour personne. L’année 2019 a marqué un tournant dans le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco avec la fusion de l’Agirc et de l’Arrco.
Cette union a donné naissance au dispositif Bonus-Malus. Aussi connu sous le nom de coefficient de solidarité, son objectif est simple.
Il va permettre de rétablir le financement du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Cela en mettant l’accent sur la solidarité envers les salariés du secteur privé.
Malheureusement, pour la majorité des français, la suppression de ce dispositif entraînera des pertes financières significatives. Toutefois, tout le monde n’est pas concerné. En effet, il existe des exceptions à la suppression de ce bonus.
La bonne nouvelle ? Les retraités actuellement bénéficiaires de ce dispositif pourront le conserver. Ceux qui remplissent toutes les conditions requises pour obtenir une pension au taux plein du régime de base avant décembre 2023 auront aussi droit au bonus.
Les conséquences de la suppression du bonus Agirc-Arrco varieront donc en fonction du profil du retraité. Par exemple, un salarié né en 1963, ayant touché le SMIC tout au long de sa carrière et travaillant jusqu’à l’âge de 64 ans, subira une perte d’environ 27 euros par mois.
En revanche, un retraité né la même année, avec un salaire de fin de carrière de 2 500 euros et une carrière similaire, verra sa pension réduite de 49 euros par mois pendant un an, soit une perte de 588 euros. Vous l’aurez donc compris. Plus le revenu est élevé, plus les pertes seront importantes.
Les retraités fortement impactés ?
Le bonus Agirc-Arrco fonctionnait en incitant les travailleurs en fin de carrière, nés en 1957, à retarder leur départ à la retraite. Les salariés du secteur privé qui prenaient une retraite anticipée percevaient une pension complémentaire moins élevée que ceux qui repoussaient l’arrêt de leur travail.
Pour rappel, le bonus consistait à augmenter de 10% la pension complémentaire d’un ancien salarié du secteur privé pendant un an. Cela à condition qu’il travaille deux ans de plus que l’âge légal du taux plein.
Cette revalorisation augmentait à 20% pour trois années de travail supplémentaires. Elle passait à 30% pour quatre années de travail. Ce n’est donc pas rien.
La suppression du bonus Agirc-Arrco entraîne donc des changements importants pour les travailleurs en fin de carrière qui se préparent à toucher leur pension complémentaire. Désormais, ils bénéficieront d’une plus grande flexibilité dans leurs choix de départ à la retraite. Cela sans encourir de pénalités financières.
Ainsi, l’incitation à travailler plus longtemps pour profiter du bonus n’existera plus. La suppression du bonus Agirc-Arrco marque également un tournant dans le paysage des retraites complémentaires. Sans surprise.
Les répercussions financières vont être importantes pour de nombreux français. Il est donc essentiel de comprendre comment ces changements affecteront votre situation personnelle. Le but ? Planifier en conséquence la suppression de ce bonus pour assurer une transition en douceur.