La hausse du prix de l'électricité fait mal au porte-monnaie des Français. D'après Agnès Pannier-Runacher, cette dernière sera de 10%.
Avec l’inflation et la crise de l’énergie, les dépenses en électricité des Français ont fortement augmenté. Mais, sachez que cette augmentation ne pourra dépasser les 10%.
Le prix de l’électricité grimpe en cette fin d’année
En 2022, les prix de l’électricité n’ont augmenté que de 4 %. Une augmentation qui n’a pas progressé, grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement de Jean Castex.
Cette mesure avait été prise à la suite d’une explosion des prix de l’électricité due à la crise de l’énergie. Si l’électricité est concernée, le gaz l’était aussi.
D’ailleurs, sans cette mesure, la hausse des prix de l’électricité aurait atteint environ 35 %. Depuis 2007, le marché de l’électricité a fait l’objet d’une ouverture à la concurrence.
Depuis, EDF n’a donc plus le monopole de la fourniture d’électricité sur le territoire. Pour leur abonnement d’électricité, les ménages peuvent désormais choisir entre deux types de fournisseurs d’électricité.
Ils peuvent, bien entendu, avoir recours au fournisseur historique EDF et Engie, mais aussi les ELD (Entreprises locales de distribution). Ces derniers commercialisent ces tarifs dans certaines zones spécifiques.
Les fournisseurs d’électricité alternatifs continuent d’ailleurs d’envahir le marché depuis plusieurs années. Ces derniers proposent ainsi des prix compétitifs.
Des prix en nette augmentation en 2023
En 2023, les prix de l’électricité ont donc sensiblement augmenté. La nouvelle hausse du prix de l’électricité de 10% au 1ᵉʳ août 2023 concerne d’ailleurs les tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRVE).
Toutefois, le gouvernement précise que « le bouclier tarifaire continuera de prendre en charge la protection des Français à plus du tiers de leur facture, de l’ordre de 37% de la facture de l’électricité, contre 43% actuellement ».
Le bouclier tarifaire pour l’électricité a ainsi permis de limiter l’augmentation des tarifs à 15% au 1ᵉʳ février 2023. Mais alors, les prix de l’électricité vont-ils exploser l’année prochaine ?
C’est ce qu’avait laissé entendre la Commission de régulation de l’énergie (CRE) lors d’une conférence de presse le 14 septembre dernier. Sa présidente, Emmanuelle Wargon, l’avait d’ailleurs plus ou moins évoqué.
« On sera dans une zone de 10-20%, en gros », a-t-elle déclaré, avant de modifier ses propos et avancer une hausse de « 10% maximum ».
Un pourcentage que le ministre de l’Économie avait aussi envisagé. Tout comme la ministre de la Transition énergétique, invitée de France Info, ce vendredi matin.
Cette dernière a ainsi confié : « Notre décision est de faire en sorte qu’au 1ᵉʳ février 2024, le tarif de l’électricité n’augmente pas de plus de 10% », a fait savoir Agnès Pannier-Runacher. Même si « les prix sur les marchés internationaux étaient amenés à s’envoler, nous ferions en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation », a-t-elle assuré.
Une augmentation du prix de l’électricité de 10%
D’après la ministre, les prix aujourd’hui sur ces marchés internationaux sont « plus faibles qu’en septembre ». Le gouvernement souhaite donc que le bouclier tarifaire continue de baisser.
Le gouvernement entend bien faire en sorte qu’il continue de « bloquer une augmentation » pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. D’ailleurs, pour payer moins cher, UFC-Que-Choisir propose une offre d’achat groupé.
Mais, au cours de cet entretien sur France Info, la ministre de la Transition énergétique a confirmé que les prix resteraient stables jusqu’à la fin de l’année. « Les prix ne vont pas bouger d’ici à la fin de l’année », a-t-elle confié.
Et d’ajouter : « Puisque le principe, c’est que ce bouclier énergétique est un plafonnement du prix de l’électricité et il permet aujourd’hui au gouvernement de prendre en charge 37% de la facture des Français », a-t-elle ajouté. Selon la ministre, cette hausse ne devrait pas aller au-delà des 10%.