Ceux qui démissionnent de leur travail n'ont pas le droit de toucher une aide de Pôle Emploi. Pourtant, une mesure pourrait changer la donne.
Lorsqu’un Français salarié démissionne, il ne peut pas toucher d’aides de Pôle Emploi. Pourtant, une nouvelle mesure en 2024 pourrait changer la donne…
État des lieux du chômage en 2023
Le 26 juillet dernier, l’Insee a fait savoir que le taux de chômage en France était stable au deuxième trimestre de cette année 2023. Pôle Emploi a fait savoir qu’une baisse de 0,2% des inscrits a été observée.
Il faut savoir que la France compte trois millions de personnes sans emploi. Si les chiffres semblent stables, il faut tout de même regarder par catégorie de chômeurs. Pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans le pays.
Par exemple, ce taux chez les moins de 25 ans a augmenté de 2,1% sur un an. D’un autre côté, toutes les régions n’ont pas la même évolution.
D’ailleurs, le taux de chômage est stable dans cinq régions françaises. En revanche, en Provence-Alpes-Côté d’Azur, il a diminué de 1,9%.
Il faut donc faire la différence entre les personnes qui sont au chômage depuis longtemps. En effet, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus a ainsi baissé de 1% ce trimestre.
Depuis le 1ᵉʳ février 2023, Pôle emploi a donc modifié ses règles d’indemnisation. En effet, le calcul de la durée d’indemnisation pour l’allocation d’aide au retour à l’emploi n’est plus la même.
Des nouveautés à venir pour 2024
Depuis le 1ᵉʳ août dernier, les premiers effets de la nouvelle réforme de l’assurance chômage se sont fait sentir. En effet, le 1ᵉʳ février dernier, la durée d’indemnisation chômage de l’ensemble des nouveaux inscrits à Pôle emploi a fait l’objet d’une réduction de 25%.
Et ce, en raison d’une situation du marché du travail jugée bonne par le gouvernement (taux de chômage inférieur à 9%). Ainsi, un demandeur d’emploi qui a cotisé à hauteur de 24 mois n’a plus droit qu’à 18 mois d’indemnisation chômage.
Auparavant, il avait le droit à 24 mois avant la réforme du 1ᵉʳ février. Un plancher minimal de six mois a toutefois fait l’objet d’une fixation pour la durée d’indemnisation.
Cela signifie que, même réduite d’un quart, l’allocation ne peut pas être inférieure à six mois. Un demandeur d’emploi inscrit à Pôle emploi depuis le 1ᵉʳ février 2023 et ayant cotisé à hauteur de huit mois est donc arrivé en fin de droit ce mardi 1ᵉʳ août.
Pour le moment, il n’existe aucune statistique permettant de connaître dans le détail la répartition récente des inscrits à Pôle emploi selon leur durée d’indemnisation. En revanche, une donnée de l’Unédic a donné une première piste.
La durée moyenne d’indemnisation des demandeurs d’emploi était de 20 mois et près d’un quart des allocataires étaient pris en charge moins de six mois par l’assurance chômage en 2019. Période où la durée minimale d’indemnisation était fixée à quatre mois jusqu’au 1ᵉʳ novembre.
Bonne nouvelle pour les futurs allocataires de Pôle Emploi
En 2024, les choses pourraient changer. En effet, dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention d’assurance chômage pour 2024, les organisations de salariés ont réclamé plusieurs mesures.
Ces dernières visent à faciliter l’accès au chômage pour les salariés qui démissionnent. L’une des pistes avancées par les syndicats a donc fait l’objet d’une adoption.
Ces derniers souhaitent que Pôle Emploi laisse plus de temps à un salarié pour rompre sa période d’essai. Tout en restant éligible à l’indemnisation chômage.
Aujourd’hui, la démission ne permet généralement pas d’ouvrir droit au chômage, sauf cas particuliers. Les syndicats ont donc proposé d’ouvrir les vannes en permettant notamment aux salariés d’accéder plus facilement à l’assurance chômage. Suite à une rupture de leur période d’essai.
Actuellement, l’employeur comme le salarié peuvent mettre fin à la période d’essai. En revanche, le traitement en termes d’indemnisation chômage ne se veut pas le même, car si l’employeur qui rompt la période d’essai, la perte d’emploi se veut systématiquement considérée comme « involontaire » et permet au salarié de bénéficier des allocations chômage.
Si c’est le salarié qui met un terme à la période d’essai, le chômage est de manière générale considérée comme « volontaire ». Le salarié ne peut donc pas se voir indemnisé par Pôle emploi. Force ouvrière a décidé de valider le texte, à suivre !