Le compteur Linky couvre tout le territoire électrique Français. Mais alors, que dit la loi en cas de fraude avérée au boîtier vert ?
Le compteur Linky est une prouesse signée Enedis. Cependant, si certains Français sont tentés de falsifier le boîtier vert, ils risquent de le payer cher.
Le compteur Linky, une technologie de pointe
Le compteur Linky, déployé depuis 2016, simplifie la vie des Français. En effet, ce dernier élimine ainsi la nécessité de relever manuellement leur consommation électrique.
Grâce à la technologie CPL (Courant Porteur en Ligne), ces données sont directement envoyées à Enedis. D’ailleurs, Linky est désormais le compteur d’électricité prédominant en France.
Ce dernier est venu remplacer progressivement les anciens compteurs électromécaniques ou électroniques. Son rôle principal reste l’enregistrement précis de la consommation électrique des foyers et des entreprises.
Les améliorations majeures apportées par Linky par rapport aux compteurs précédents se veulent multiples. Le boîtier vert permet de relever automatiquement les données de consommation et les transmet à Enedis via CPL.
Cela permet donc d’éliminer le besoin de relevés manuels, même pour une facturation basée sur la consommation réelle. De plus, les interventions techniques peuvent à présent se voir réalisées à distance.
Cette nouveauté permet ainsi d’éviter la nécessité d’un passage annuel d’un technicien Enedis. En ce qui concerne la facturation basée sur la consommation réelle, les données se veulent à présent transmises automatiquement à votre fournisseur.
Le boîtier vert vous simplifie la vie
Vous l’aurez donc deviné, le compteur Linky simplifie grandement la gestion de votre facturation d’électricité. D’ailleurs, le service proposé par Enedis offre également la possibilité de suivre sa consommation en temps réel.
Cela permet donc aux consommateurs de mieux comprendre leurs habitudes de consommation. Et, par conséquent, de réduire leur facture d’électricité.
Grâce à la télétransmission des données de consommation, les factures de régularisation sont de l’histoire ancienne. En effet, les montants facturés se veulent basés sur la consommation réelle.
D’ailleurs, pour rassurer les Français inquiets de voir leur consommation d’électricité grimper, sachez que Linky ne devrait pas entraîner une augmentation de la facture d’électricité, bien au contraire. Ce dernier contribue à faire des économies d’énergie.
Par conséquent, les coûts associés se verront donc réduits. Malgré ces avancées significatives, le compteur Linky suscite des polémiques et des fraudes…
Des fraudes au compteur Linky, ce que dit la loi
Certains Français sont prêts à tout pour réduire leur facture d’électricité, quitte à recourir à des pratiques frauduleuses. Dans le Gard, huit individus ont récemment fait l’objet d’une garde à vue pour avoir altéré des compteurs Linky.
Comme le rapporte Le Parisien, ces individus proposaient leurs services à des particuliers. Leur but était de réduire significativement la consommation enregistrée par ces compteurs, qui équipent 37 millions de foyers français.
Au mois de décembre dernier, deux hommes avaient déjà été condamnés dans le Doubs pour des infractions similaires. La méthode est relativement simple.
Moyennant quelques centaines d’euros, un dispositif de dérivation se veut installé pour manipuler le compteur. Celui-ci se voit ensuite scellé de manière frauduleuse, parfois avec des scellés volés à Enedis ou fabriqués via une imprimante 3D.
Cette opération qui prend environ deux minutes, permettait de réaliser des économies pouvant aller jusqu’à 75 % du montant de la facture. Cependant, cette électricité doit se voir payée et ce sont finalement tous les utilisateurs du réseau électrique français qui en subissent les conséquences.
Enedis a déjà mis en garde contre cette pratique dangereuse. Le groupe a souligné que cela représente des risques pour la sécurité des personnes et des biens, notamment les incendies et les risques d’électrocution.
Les peines peuvent aller jusqu’à 1 million d’euros d’amende et 10 ans d’emprisonnement. Les particuliers qui sollicitent les services de ces fraudeurs encourent entre 3 000 et 6 000 euros d’amende.