Les Français qui ne travaillent pas ne vont pas être contents. France Travail a revu les modalités d'attribution des allocations chômages.
Qu’il s’agisse de Pôle Emploi ou de France Travail, la mission reste la même : permettre à chacun de trouver un emploi. En 2024, les règles pour les demandeurs d’emploi vont s’intensifier.
France Travail vient en aide aux chômeurs
La mission de France Travail est la même que son prédécesseur. Elle aide les chercheurs d’emploi en leur fournissant une allocation mensuelle, avec des contrôles qui seront renforcés dans les mois à venir.
Cette transformation de Pôle Emploi en France Travail implique pourtant de nouveaux protocoles pour les allocations chômage. Avec pour objectif de simplifier les démarches et de favoriser le plein emploi.
En effet, depuis le début de l’année, le gouvernement opère ainsi une réorganisation dans le domaine de la recherche d’emploi. Et ce, pour améliorer l’insertion professionnelle et réduire le chômage.
France Travail va donc étendre les compétences de l’ancien Pôle Emploi en collaborant avec différents partenaires. Dans le but de soutenir les chômeurs et faciliter leur réintégration dans le marché du travail.
Les demandeurs d’emploi bénéficient désormais d’un accompagnement personnalisé et de conseils spécialisés pour renforcer leurs compétences. Et s’adapter aux exigences professionnelles.
L’organisme coordonnera ainsi les efforts des conseillers, des entreprises et des organismes de formation. Dans le but de faciliter l’accès à un emploi stable.
Des changements notables
Malgré ces changements, France Travail continuera donc à fournir des aides aux allocataires. Cependant, son mode opératoire se veut très différent de Pôle Emploi.
En effet, ce dernier comprend une orientation vers des structures adaptées aux besoins individuels des demandeurs d’emploi. Les allocataires signeront un contrat d’engagement unifié, ce qui remplace ainsi les précédents projets d’accès à l’emploi.
Ce contrat va ainsi inclure un plan d’action précis et des heures d’activité pour l’accompagnement ou la formation. Avec une obligation minimale de 15 heures d’activité par semaine pour les demandeurs d’emploi, selon une loi récente examinée au Parlement.
Par ailleurs, France Travail prévoit donc de renforcer les contrôles, passant de 500 000 à plus de 600 000 cette année. Avec l’ambition de tripler ce nombre chaque année jusqu’en 2027.
Ces contrôles seront ainsi ciblés sur les métiers en tension, où l’offre d’emploi excède la demande. Et ce, dans le but de soutenir l’objectif gouvernemental de plein emploi.
France Travail annonce une mauvaise nouvelle
Depuis février 2023, les périodes d’indemnisation pour les nouveaux bénéficiaires ont été raccourcies de 25 %. Et ce, en raison de la réduction persistante du taux de chômage, qui est passé en dessous de 9 %.
Cette mesure fait ainsi partie d’une série de réformes visant à adapter le système aux évolutions du marché du travail et aux contraintes budgétaires de l’État. Cette approche vise à encourager le retour à l’emploi lors de périodes de reprise économique.
L’échec récent des négociations sur l’emploi des seniors a donc mis en lumière les difficultés à trouver un consensus sur l’adaptation des règles d’indemnisation pour cette catégorie d’âge. Un amendement à la convention d’assurance chômage a été rejeté.
Cette situation pourrait donc contraindre le gouvernement à prendre des mesures unilatérales pour garantir la pérennité du système. En réponse à cela, le Premier ministre Gabriel Attal a appelé à de nouvelles discussions sur l’assurance chômage.
Il a pour objectif de réduire davantage la durée d’indemnisation et d’augmenter la période d’affiliation nécessaire pour y prétendre. Ces propositions visent à renforcer la responsabilité des bénéficiaires et à favoriser un retour rapide à l’emploi.
Cependant, elles pourraient également réduire la protection offerte aux personnes précaires. Le gouvernement prévoit d’écrire ces changements par voie législative, avec une réforme pouvant se voir adoptée dès l’automne.