Depuis deux ans, l'inflation frappe le pays et les prix dans les supermarchés ne cessent de grimper à mesure que les mois défilent...
En 2023, les Français ont dû faire face à une inflation significative dans les supermarchés où les prix ont augmenté dans divers secteurs. Et l’année 2024 ne sera guère mieux.
Les prix dans les supermarchés en hausse depuis plus d’un an
Depuis 2023, c’est l’hécatombe. Les prix de l’alimentation, incluant la viande, la farine et l’huile ont parfois triplé. Selon l’Insee, les produits alimentaires de grande consommation ont continué leur hausse dans les supermarchés et hypermarchés.
En particulier pour les viandes, comme rapporté par le Journal de France récemment. Depuis mai dernier, les prix dans ces établissements sont restés stables, après avoir atteint un pic de 15,1 % en juin, diminuant à 13,6 % en juillet.
Pour ajuster leur budget, beaucoup de Français se tournent vers des produits moins coûteux, sans pour autant sacrifier la qualité. Les grandes enseignes comme Lidl, Intermarché, Carrefour et Auchan ont réagi en multipliant les offres promotionnelles.
Et ce, pour soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs. Malgré cela, le coût des courses cette année reste nettement plus élevé qu’auparavant.
Une étude récente du Crédoc a souligné que la hausse des prix rend difficile l’accès aux aliments préférés pour 45 % des Français. Avec une situation de plus en plus précaire pour les ménages modestes.
Des propositions ont été avancées pour atténuer cet impact en 2023. Comme le gel des prix sur certains produits essentiels proposé par Richard Ramos, député Modem du Loire.
Des initiatives pour réduire les coûts
D’autres initiatives telles que l’augmentation du SMIC ou la distribution de chèques alimentaires ont été étudiées. À la rentrée 2023, bien que la hausse des prix semble ralentir, aucune baisse significative n’est prévue.
Selon les déclarations d’Elisabeth Borne fin juillet, bien que le pic d’inflation semble passé, les dirigeants de supermarchés comme Michel-Edouard Leclerc et Michel Biero de Lidl France restent prudents. Quant à l’évolution future des prix.
L’Insee prévoit même une nouvelle augmentation des prix au premier trimestre 2024, suivie d’un ralentissement progressif de l’inflation vers la fin de l’année prochaine, selon l’OFCE. Mais alors, qu’en est-il, un an après ?
L’inflation, bien que légèrement en recul cette année, continue de peser sur les ménages français. Elle entraîne une perte de pouvoir d’achat et une flambée des prix.
Pour alléger cette pression sur les consommateurs, certaines grandes enseignes ont recours à des pratiques discutables. En réponse, le gouvernement a instauré de nouvelles régulations. Les dernières années ont été marquées par plusieurs crises.
La pandémie a eu de lourdes répercussions économiques, forçant de nombreux magasins à fermer. Le conflit russo-ukrainien a provoqué une augmentation des prix des carburants, entraînant une nouvelle hausse des prix des produits.
La crise de la mer Rouge affecte les coûts d’affrètement des marchandises, poussant les distributeurs à augmenter les prix. Malgré ces défis, l’Insee a annoncé un recul notable de l’inflation en France pour 2024, avec un taux de 2,3 % en avril contre 6,9% en avril 2023.
Des prix toujours aussi élevés
Face à l’inflation, certaines enseignes ont recours à la « shrinkflation ». Une stratégie où la quantité d’un produit diminue tandis que le prix reste le même ou augmente.
Cette pratique trompe les consommateurs, leur faisant croire qu’ils achètent la même quantité alors qu’ils en obtiennent moins. Pour lutter contre ces pratiques, le gouvernement a adopté un arrêté le 16 avril 2024, en vigueur depuis juillet 2024.
Il oblige ainsi les supermarchés à informer les consommateurs des réductions de quantité sur les produits. Les enseignes doivent désormais afficher des étiquettes précisant les modifications de quantité et de prix.
Les nouvelles régulations s’accompagnent de sanctions strictes. Les responsables de magasins peuvent se voir sanctionnés jusqu’à 3 000 euros, et les entreprises jusqu’à 15 000 euros.
Cette autorité peut émettre des injonctions assorties d’astreintes journalières pour les grandes surfaces qui ne respectent pas les règles. Les consommateurs doivent donc rester vigilants, surtout dans les petits magasins.
Ces derniers ne se disent pas soumis aux mêmes régulations que les grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés. Ces petites enseignes peuvent vendre les mêmes produits, provenant des mêmes fournisseurs, sans afficher les changements de quantité.