Cet été, vous serez nombreux à vous rendre sur les plages de France. Mais cette année encore, les méduses seront présentes partout.
Amateurs de plages, attention. En effet, cette année, les méduses sont particulièrement coriaces et vous risqueriez de vous faire piquer sur le corps.
Plage et méduse ne font pas bon ménage
Qui n’a jamais eu peur de se faire piquer par une méduse ? Ces dernières, créatures gélatineuses et translucides, deviennent de plus en plus fréquentes sur les plages du monde entier, un phénomène qui inquiète les scientifiques et les vacanciers.
Leur présence en nombre croissant est attribuée à plusieurs facteurs environnementaux. Ces dernières posent un problème majeur pour les vacanciers.
En effet, leurs piqûres, qui peuvent être douloureuses et parfois dangereuses, obligent souvent les autorités à fermer temporairement les plages pour prévenir les incidents. Les piqûres de certaines espèces peuvent provoquer des réactions sévères.
Elles incluent des douleurs intenses, des problèmes respiratoires, voire un arrêt cardiaque. D’ailleurs, le réchauffement des océans crée des conditions idéales pour la reproduction des méduses.
Les eaux plus chaudes accélèrent leur cycle de vie et étendent leur habitat naturel. De plus, la diminution des prédateurs naturels des méduses, tels que les tortues marines et certains poissons, permet aux populations de méduses de croître sans contrôle.
La pollution, notamment les engrais et les déchets organiques, enrichit les eaux côtières en nutriments. Cela favorise donc la prolifération du plancton dont se nourrissent les méduses.
Un afflux massif
Les méduses jouent un rôle dans l’écosystème marin, mais leur surabondance peut déséquilibrer les chaînes alimentaires. En consommant de grandes quantités de plancton, elles concurrencent les poissons et autres organismes marins…
Elles viennent donc perturber les réseaux trophiques. L’afflux massif de méduses affecte l’industrie touristique, essentielle pour de nombreuses économies côtières.
La fermeture des plages et la diminution du nombre de visiteurs entraînent des pertes financières significatives. Les pêcheries sont également touchées, car les méduses endommagent les filets de pêche et entravent la capture des poissons.
Alors, pour atténuer les impacts négatifs des méduses, plusieurs mesures sont mises en place. L’utilisation de technologies avancées, comme les capteurs et les drones, permet de surveiller les populations de méduses et de prévoir leur arrivée sur les plages.
De même, l’installation de filets anti-méduses autour des zones de baignade protège les baigneurs. Informer le public sur les risques liés aux méduses et les mesures de premiers secours en cas de piqûre est crucial pour assurer la sécurité des vacanciers.
D’ailleurs, cette année, les premiers baigneurs téméraires l’ont remarqué : les méduses ont fait leur apparition dès la fin du printemps cette année. Traditionnellement, ces créatures marines apparaissent avec les périodes de chaleur estivale.
Mais leur arrivée semble avancer chaque année. La hausse des températures des eaux entraîne une maturité sexuelle plus rapide chez les méduses, augmentant ainsi leur fréquence de reproduction.
Méduses sur les plages, attention aux piqûres
De plus, la pollution réduit les populations de certains de leurs prédateurs, comme le poisson-lune et la tortue. Parallèlement, le réchauffement climatique favorise la prolifération du plancton. Ainsi, ces dernières sont donc plus nombreuses.
Elles se disent donc désormais souvent accompagnées par leurs cousines, les vélelles. Ces dernières, équipées d’une sorte de voile, se déplacent au gré des vents et des courants, s’échouant en masse sur les plages lors des tempêtes.
Bien que moins urticantes que les méduses, leur présence est notable. Sur les côtes méditerranéennes, des milliers de méduses et vélelles ont fait l’objet d’une observation dès le week-end de l’Ascension.
En ce début juillet, elles sont déjà présentes sur la Côte d’Azur, notamment à Nice, Antibes, Toulon, Marseille. Mais aussi à Roquebrune et Juan-les-Pins.
La Corse se dit également touchée. Dans l’Atlantique, les marées tendent à repousser les méduses au large, mais elles peuvent tout de même être trouvées sur les plages.
Cependant, elles se disent moins signalées que dans le Sud, car les espèces présentes dans l’océan Atlantique sont moins urticantes et attirent moins de baigneurs. Le soleil devrait s’installer durablement, apportant des températures chaudes à ces régions.
Pour ceux qui souhaitent vérifier la présence de méduses pendant leurs vacances, une carte participative est disponible grâce à l’Acri. Un bureau spécialisé dans le traitement des données satellitaires.