Payer son loyer représente une charge non négligeable pour de nombreux Français. C'est pour cela que des aides financières existent.
De nombreuses aides financières sont accordées par la CAF pour permettre aux Français de les aider au quotidien. Certaines d’entre elles permettent notamment de financer une partie de votre loyer.
Des aides sociales adaptées à tous les besoins
Depuis plusieurs décennies, la CAF offre un soutien financier essentiel aux Français grâce à diverses aides. Cependant, malgré les nombreuses aides proposées par l’État, un problème persistant limite l’efficacité de ce système : le non-recours aux droits.
Ce phénomène, bien que difficile à quantifier précisément, touche un grand nombre de Français. Beaucoup ne bénéficient pas des aides sociales auxquelles ils ont droit, souvent par manque d’information ou à cause de la complexité des démarches administratives.
Longtemps sous-estimé par les pouvoirs publics, le non-recours aux droits fait désormais l’objet d’une attention accrue de l’État. Surtout face à l’inflation et à l’augmentation des inégalités sociales.
Ce phénomène concerne aussi bien les aides financières, telles que les allocations, que les services à la personne. Par exemple, une personne à revenu modeste payant une mutuelle santé à taux plein pourrait bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS).
Les Français éligibles se retrouvent ainsi en situation de non-recours. Ce qui a incité les pouvoirs publics à intensifier leurs efforts pour résoudre ce problème.
L’objectif est de mieux informer et encourager les citoyens à demander les aides sociales auxquelles ils ont droit. Philippe Warin, directeur de recherche au CNRS et expert en la matière, a estimé que le taux de non-recours atteint des niveaux préoccupants.
Des mesures pour accompagner les Français
Pour certaines aides financières, le non-recours peut atteindre jusqu’à 40 %. Par exemple, le Revenu de Solidarité Active (RSA) affiche un taux de non-recours de 36 %, l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS) entre 57 % et 70 %.
La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) varie entre 21 % et 34 % de non-recours. De plus, 27 % des Français éligibles à la Prime d’activité ne la demandent pas.
En parallèle, la France octroie de nombreuses aides pour le logement. Les français traversent actuellement une crise du logement qui se manifeste notamment par une augmentation des retards de paiement des loyers.
D’après Immodirect, seulement 1 % des locataires accusaient un retard de plus d’un mois en 2020, contre 3 % en 2023. De plus, selon l’Union sociale pour l’habitat, 17,3 % des locataires du parc social étaient en situation d’impayé en 2022.
Ces difficultés de paiement peuvent se voir récurrentes ou ponctuelles. Pour éviter des situations graves, comme l’expulsion, plusieurs organismes et aides peuvent être sollicités.
En cas de difficultés financières, il est conseillé de se tourner d’abord vers la CAF pour solliciter une allocation logement. Il en existe trois types : L’aide personnalisée au logement (APL) : ouverte à tous les locataires sous conditions de ressources.
Des aides pour le loyer
En tenant compte des revenus des membres du foyer, de la localisation du logement, et de la composition familiale. Elle se veut généralement versée directement au bailleur et déduite du loyer.
L’allocation de logement familial (ALF) : destinée aux locataires ayant une personne à charge (enfant, ascendant, personne handicapée) ou aux couples mariés sans enfant. C’est aussi le cas de L’allocation de logement sociale (ALS).
Ces trois aides ne sont pas cumulables. Cependant, il est possible de faire une simulation en ligne sur le site de la Caf pour déterminer laquelle est la plus avantageuse.
En plus des aides nationales, des dispositifs locaux comme le Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Elle se veut gérée au niveau départemental et ce fonds aide les locataires et propriétaires à accéder à un logement ou à s’y maintenir.
Les critères et montants varient selon les départements. Pour y accéder, il faut s’adresser soit à la CAF, soit à sa mairie, au centre communal d’action sociale (CCAS), ou aux services sociaux locaux.
D’autres aides communales peuvent également exister. En complément des aides financières, certaines personnes peuvent avoir besoin d’accompagnement pour les démarches administratives ou pour mieux comprendre leurs droits.
Le numéro vert SOS loyers impayés, proposé par les services de l’État, offre des conseils pour prévenir les expulsions. Ce service s’adresse à la fois aux locataires et aux propriétaires. Enfin, Action Logement propose des aides pour faciliter l’accès au logement.