Les 2 roues sont aux anges. Un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement va rendre la circulation encore plus facile pour eux.
Les 2 roues n’ont pas été épargnées par le gouvernement cette année. En effet, depuis peu, ces derniers doivent payer leur stationnement, mais aussi s’affranchir d’un contrôle technique en bonne et due forme.
Un contrôle technique pour les 2 roues
C’est une décision qui fait grincer des dents, mais elle ne sera pas annulée. Cette année, de nombreux conducteurs de 2 roues devront se plier à l’obligation du contrôle technique.
La Fédération française des motards en colère (FFMC) s’est pourtant battue pour empêcher sa mise en place. Alain Dubois, un représentant de la FFMC, a déclaré : « Nous luttons depuis 10 ans contre ce contrôle, qui est à la fois coûteux et techniquement injustifié ».
Ce dernier avait appuyé ses propos en soulignant que la mortalité chez les conducteurs de deux-roues a diminué de 20 % au cours de la dernière décennie. Tandis que la circulation de ces véhicules a augmenté de 30 %.
« Seulement 0,3 % des accidents de moto sont dus à des problèmes techniques », a-t-il précisé. De son côté, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a justifié cette décision.
Lors d’une interview avec RTL, il a expliqué que l’objectif du contrôle technique est avant tout de renforcer la sécurité routière. « Je ne veux pas que ce soit une manière de faire de l’argent, c’est avant tout une obligation de sécurité. Nous ferons en sorte que ce soit aussi peu coûteux et aussi pragmatique que possible », a-t-il affirmé.
Clément Beaune a également assuré que la mise en œuvre du contrôle technique ne serait pas brutale. « Il n’y aura pas une obligation soudaine qui tombera sur les quatre millions de motards français en plein mois d’août », a-t-il rassuré.
Une mise en œuvre qui prend du temps
Ce dernier a d’ailleurs assurée que sa mise en application prendra du temps et ne se fera pas avant la fin de l’année. Le ministre a aussi évoqué la nécessité de donner aux centres de contrôle le temps de s’adapter.
Il a ainsi promis de continuer à discuter avec les motards pour finaliser les modalités. Concernant le coût de cette nouvelle mesure, il a précisé que le contrôle des deux-roues serait moins cher que celui des voitures, qui coûte en moyenne 72 euros TTC.
Toutefois, les attentes du gouvernement ne se sont pas entièrement confirmées. Le 15 avril dernier, le contrôle technique pour les motos a débuté en France.
Tous les conducteurs de motos immatriculées avant le 1ᵉʳ janvier 2017 doivent désormais passer cet examen. Cependant, une question reste sur toutes les lèvres : quel sera le coût exact ?
Malheureusement, le prix ne se dit pas réglementé par l’État. Ce qui signifie que chaque centre de contrôle se veut libre de fixer ses tarifs. Résultat, les prix varient considérablement, avec une moyenne de 75 euros, bien loin des 50 euros annoncés par le gouvernement.
Les 2 roues aux anges
Pour fluidifier la circulation et garantir la sécurité de tous, les 2 roues se voulaient auparavant tenues de respecter les mêmes files que les voitures. Bien que cette règle présente certains avantages, elle restait peu pratique pour les motards.
C’est pourquoi les autorités ont décidé de réintroduire certaines règles spécifiques. La circulation inter-files, initialement testée en 2016 dans 11 départements, offrait aux motards une plus grande flexibilité.
Ils ont participé à cette expérimentation. Il visait à déterminer si cette méthode présentait des bénéfices supplémentaires par rapport aux dispositifs précédents. Cependant, en 2020, les résultats n’ont pas été jugés satisfaisants par les autorités.
Ils auront alors mis fin à l’expérimentation, au grand regret des motards qui y trouvaient de nombreux avantages. Malgré la déception suite à l’arrêt de cette pratique, les autorités ont surpris tout le monde en 2021 en relançant le dispositif.
L’objectif se veut ainsi d’évaluer à nouveau si la circulation inter-files peut bénéficier aussi bien aux motards qu’aux autres usagers de la route. Initialement prévu pour se terminer en août, ce dispositif a fait l’objet d’une prolongation.
Un arrêté du 11 septembre a prolongé son application, à la surprise des motards, jusqu’en décembre 2024. Ce qui offre ainsi davantage de temps pour tirer des conclusions.