Il existe des aides financières pour tous. Les parents solos ne sont pas laissés pour compte, car plusieurs coups de pouce existent.
Les parents isolés ou parents solos, désigne un père ou une mère qui assume seul la charge principale ou exclusive d’un ou plusieurs enfants de moins de 18 ans, ou de majeurs rattachés fiscalement à son foyer. D’ailleurs, des aides existent pour les aider.
Des aides pour les parents solos
Un parent solo ou isolé peut bénéficier d’aides. Ce statut peut résulter de divers changements, comme une séparation, un divorce ou la dissolution d’un Pacs.
Une personne vivant en couple (mariée, en concubinage ou pacsée) ne se veut donc pas considérée comme parent isolé. Sont également inclus les parents célibataires élevant seuls un enfant mineur.
Mais aussi les femmes enceintes ne vivant pas en couple, les parents veufs avec des enfants à charge. Cependant, une personne géographiquement séparée de son conjoint n’est pas considérée comme parent solo.
Pour les aider, plusieurs allocations se voient mises en place. C’est le cas de l’allocation de soutien familial (ASF). L’ASF se définit comme une aide financière destinée aux parents isolés (père ou mère) qui élèvent seul un ou plusieurs enfants.
Si l’autre parent ne contribue pas à leur entretien. Elle peut aussi compenser une pension alimentaire insuffisante ou qui n’a pas fait l’objet d’un versement.
L’ASF est versée par la CAF ou la MSA jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Son montant actuel (jusqu’au 31 mars 2024) est de 187,24 € par mois et par enfant, ou 249,59 € si l’enfant est privé de l’aide des deux parents.
Des coups de pouce nombreux
Un parent solo ayant au moins deux enfants de moins de 20 ans à charge peut bénéficier des allocations familiales. Et ce, sous conditions de ressources.
En cas de résidence alternée, ces allocations peuvent se voir partagées entre les deux parents. Destiné aux foyers à faibles revenus avec au moins trois enfants à charge de moins de 21 ans, le complément familial se voit versé sous conditions de ressources.
Jusqu’au 31 mars 2024, il s’élève donc à 184,80 € par mois en version minorée, et 277,23 € en version majorée. Les parents isolés en situation de précarité peuvent bénéficier d’un montant majoré du RSA, appelé « majoration pour isolement ».
Cette majoration se voit accordée lors d’événements comme une grossesse, une naissance. Une séparation ou un veuvage, et peut se voir versée pendant 12 mois sur une période de 18 mois.
Si l’enfant a moins de 3 ans, le RSA majoré se voit automatiquement attribué. Jusqu’au 31 mars 2025, les montants forfaitaires majorés sont : 816,33 € pour une femme enceinte.
Le montant se veut de 1 088,44 € pour un parent solo avec un enfant. 1 360,55 € pour deux enfants. Chaque enfant supplémentaire ajoute 272,11 € au montant total.
Des mesures mises en place pour aider les parents solos
Bien qu’un statut national de « parent isolé » ne soit pas encore en place, certaines communes ont pris des initiatives pour soutenir les familles monoparentales. Des villes comme Montpellier (Hérault) et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ont suivi le même chemin.
Le Parisien rapporte ce jeudi 26 septembre que ces municipalités cherchent à améliorer le quotidien des parents isolés. Ils sont dans plus de 80 % des cas des mères célibataires.
Elles leur offrent des aides pour le logement, la cantine scolaire, ainsi que pour les activités culturelles et sportives de leurs enfants. À Ris-Orangis, les familles monoparentales représentent plus de 30 % des ménages selon l’Insee 2020.
La situation de ces parents en risque de précarité est devenue une urgence, selon le maire Stéphane Raffalli. Alors, pour les soutenir, la ville accorde des points supplémentaires dans les critères d’attribution de places en crèche, un parcours santé spécifique.
Et une carte « famille monoparentale » offrant des réductions dans les cinémas, salles culturelles, et piscines. À Saint-Ouen, un guichet unique se veut mis en place en septembre pour informer les parents isolés et leur fournir des aides pour le déménagement.
Mais aussi le soutien scolaire, la garde d’enfants, ou encore une aide juridique en cas de divorce. Dans le sud, à Montpellier, les parents solos bénéficient de séjours, de réductions pour les activités socioculturelles, de la gratuité des transports publics.
Et aussi l’ouverture d’une crèche avec des horaires flexibles. D’autres petites communes envisagent de mettre en place des mesures similaires pour soutenir les familles monoparentales.