France Travail est au cœur de la polémique. Et pour cause, l'organisme est accusé d'avoir mis de nombreux salariés au chômage !
C’est une nouvelle polémique qui touche France Travail. L’organisme est accusé d’avoir mis de nombreux employés au chômage après les Jeux Olympiques de Paris. Nos confrères de Capital ont mis en avant cette fameuse affaire.
France Travail au cœur de la polémique
Cela fait plusieurs mois déjà que les agents de France Travail en CDD se retrouvent dans une grande difficulté. À tel point que le syndicat dénonce une « saignée brutale » qui concerne les salariés cités précédemment.
Ces derniers espéraient que leur contrat se transformerait en CDI, mais ils ont eu la mauvaise surprise de découvrir que ce n’est pas le cas. C’est dans un communiqué partagé fin août que la CGT Pôle emploi a lancé l’alerte sur le sujet.
Elle a décerné la « médaille d’or de la précarisation » à France Travail Île-de-France. Si l’organisme a réussi à atteindre tous ses objectifs de recrutement suite aux Jeux Olympiques de Paris, les choses ont désormais changé.
La CGT Pôle emploi Ile-de-France a déclaré, comme le rapporte Capital : « En septembre, ces agents se retrouveront chômeurs, de l’autre côté du guichet ». La FSU Emploi Ile-de-France évoque le même constat.
Interrogé par le journal, un employé recruté l’année en CDD l’année dernière a révélé : « Tout se fait dans l’urgence. Ils auront sûrement de nouveaux besoins en janvier avec l’inscription automatique des allocataires du RSA à France Travail ».
Avant de regretter : « Mais ils n’anticipent rien et pour l’heure, les renouvellements de CDD et les “CDIsations” sont toujours gelés ». Ainsi, les employés qui espéraient un CDI après leur CDD ont vu leur espoir s’envoler.
« C’est frustrant »
De plus, les salariés ont dû faire face à des demandes très strictes de la part de l’organisme suite à l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris. Les employés n’ont pas pu prendre de vacances sur une période de 14 mois.
Et ce, afin de « répondre le plus vite possible aux demandes de recrutement des entreprises pendant la période exceptionnelle des Jeux ». De plus, certains témoins ont confié à Capital que les salariés n’avaient pas toujours les compétences requises pour effectuer un travail.
« Ce sont des agents mis trop rapidement en situation d’accueil ou de gestion de portefeuille », a précisé une conseillère en CDI. Une ex-conseillère a alors mis en vente les conditions de travail compliquées auxquelles font face les salariés.
De plus, elle a mis en avant le manque d’engouement de ces derniers. Et pour cause, ces derniers ont du mal à s’investir dans leur travail. La raison ? Ils savent que des roulements vont s’effectuer.
« C’est frustrant, car on ne peut pas accompagner les demandeurs d’emploi comme on veut puisqu’on sait que dans quelques mois seulement, on ne sera plus là pour les aider« , a souligné l’ex-conseillère.
L’institution réagit
Une salariée en CDD a aussi lâché à Capital : « Certains agents en CDD pensent qu’en soulevant des montagnes, ils auront un CDI. Utopie ! ». Une situation très difficile donc pour les principaux intéressés.
Certains se disent même « écœurés » de leur expérience au sein de France Travail. En revanche, les employés pris en CDI vivraient également un calvaire au quotidien. Et ce, suite au manque de moyens mis en place par l’organisme.
« Le nombre de postes ouverts en CDI cet été dans mon agence était ridicule, et ceux qui ont été CDIsés sont déjà à bout de nerfs, mal formés et sous pression », révèle un employé à nos confrères de Capital.
Il a aussi pointé du doigt une « organisation désastreuse » de la part de France Travail. Avant d’assurer que « seuls les chiffres comptent » pour l’organisme. L’institution s’est aussi exprimée sur le sujet.
Elle a réfuté un gel des recrutements en CDI. Et précise que cette impression de « saignée » concernerait seulement « quelques agents isolés ».