Le permis de conduire est amené à évoluer. Si vous souhaitez financer l'examen avec votre CPF, vous devez impérativement connaître ceci.
En France, le permis de conduire peut se financer de diverses façons. Si vous comptez le payer avec votre CPF, sachez que les règles ont évolué.
Les financements au permis de conduire
Le financement du permis de conduire en France est un enjeu crucial. En effet, l’accès à ce document peut être coûteux, mais indispensable pour de nombreux emplois et une meilleure autonomie.
Plusieurs dispositifs de financement ont été mis en place pour aider les candidats. En particulier ceux qui rencontrent des difficultés financières ou qui sont dans une situation de précarité.
Mis en place par l’État, le dispositif du permis à 1 euro par jour, permet aux jeunes de 15 à 25 ans de financer leur permis de conduire à travers un prêt à taux zéro. L’idée est de rembourser ce prêt sous forme de petites mensualités.
Ce prêt se veut sans frais pour le bénéficiaire, car les intérêts sont pris en charge par l’État. Depuis 2017, il est possible d’utiliser les heures accumulées sur son CPF pour financer tout ou partie de son permis de conduire.
Ce dispositif se dit particulièrement avantageux pour les salariés et les demandeurs d’emploi. Car il permet de transformer des heures de formation en financement pour l’examen du permis de conduire.
Certaines régions, départements ou municipalités proposent des aides spécifiques pour le financement du permis de conduire. Ces subventions sont souvent réservées aux jeunes ou aux demandeurs d’emploi.
Quand la région s’en mêle
Par exemple, certaines villes offrent un permis citoyen. Où les jeunes peuvent bénéficier d’une aide financière en échange de services bénévoles au sein d’associations locales.
Depuis janvier 2019, une aide spécifique de 500 euros se veut destinée aux apprentis majeurs pour financer leur permis de conduire. Cette aide, cumulable avec d’autres dispositifs, permet à ces jeunes en formation de mieux accéder à la mobilité.
Souvent indispensable pour se rendre sur leur lieu de travail ou de formation. Pour les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, il se veut possible de solliciter une aide pour le financer si celui-ci est indispensable pour un projet de réinsertion professionnelle.
Les missions locales, destinées à accompagner les jeunes de 16 à 25 ans, peuvent également orienter vers des financements et des partenariats avec des auto-écoles. Et ce, pour des réductions sur les formations.
Certaines entreprises ou fondations offrent des bourses pour aider à financer le permis de conduire. Surtout pour les jeunes issus de milieux défavorisés.
Par ailleurs, certaines entreprises incluent dans ainsi leurs avantages pour leurs employés des aides à la mobilité. Cela peut inclure le financement du permis.
Il existe également des auto-écoles à vocation sociale, qui proposent des tarifs réduits pour les personnes en difficulté. Ces structures se voient souvent gérées par des associations et peuvent bénéficier de subventions publiques.
Le permis de conduire et le CPF
Le coût élevé des formations pour obtenir le permis de conduire a longtemps représenté un obstacle pour la majorité des Français. Ce frein se veut lever grâce à l’intégration du permis de conduire dans le Compte personnel de formation (CPF).
En 2023, près de 2 millions de personnes ont ainsi pu s’inscrire et passer les épreuves théoriques et pratiques grâce à ce dispositif. Le permis de conduire B est le plus populaire.
Parmi les demandes approuvées via le CPF, le permis B occupe la quatrième place. Il se veut ainsi suivi de près par le permis CE (pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes avec une remorque de plus de 750 kg).
Le permis C, qui concerne les véhicules avec remorques de moins de 750 kg, figure également parmi les 10 formations les plus demandées. Depuis le début de 2024, deux changements majeurs ont fait l’objet d’une introduction par le gouvernement.
Depuis le 12 janvier, le CPF permet de financer la préparation aux épreuves du permis de conduire pour toutes les catégories de véhicules motorisés. Y compris les motos, voitures et véhicules tractant des remorques lourdes.
Un décret en vigueur depuis le 19 mai 2024 impose cependant certaines conditions pour bénéficier de ce financement. Il est désormais nécessaire de ne pas déjà posséder un permis de conduire en cours de validité en France.
De plus, les bénéficiaires doivent signer une déclaration sur l’honneur attestant qu’ils ne possèdent pas de permis valide et que le permis visé se veut requis pour une activité professionnelle.