Les fraudes aux aides de la CAF sont de plus en plus nombreuses. Cependant, certaines associations attaquent l'organisme pour cette raison.
Depuis l’année dernière, Emmanuel Macron espère encore augmenter les recouvrements à l’avenir. Pour cela, le gouvernement a promis d’une part de « renforcer les moyens humains d’ici à 2027 » dans la fraude fiscale.
C’est la raison pour laquelle « 281 agents ont été recrutés l’an dernier, et 350 le seront en 2024 », a-t-il indiqué. Cependant, certaines associations ne voient pas cette traque d’un bon œil.
Les associations s’opposent à la CAF
Une quinzaine d’associations ont décidé de saisir le Conseil d’État ce 16 octobre. Et ce, pour contester l’utilisation d’algorithmes de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), jugés discriminatoires.
Ces algorithmes, utilisés depuis 2010, attribuent une note de risque aux allocataires sur la base de critères personnels. Pour elles, ils orientent ainsi les contrôles.
Des associations comme La Quadrature du Net ou Amnesty International dénoncent le ciblage de personnes précaires. Notamment des femmes et des jeunes, et mettent en question la conformité de ce système avec le règlement général sur la protection des données (RGPD).
Malgré les critiques, la CNAF défend donc son système. En affirmant que chaque dossier se voit examiné manuellement avant toute sanction.
Toutefois, le manque de transparence sur les critères de calcul et l’ampleur des données collectées soulève des préoccupations chez les associations. Ils demandent davantage d’explications et des statistiques précises sur les publics visés par ces contrôles.