En 2025, le versement du chèque énergie sera différent, et les associations s'y opposent. Ces dernières souhaitent un retour à la normale.
Le chèque énergie permet de couvrir plusieurs besoins essentiels tels que le logement, la santé, et les dépenses énergétiques des foyers modestes. Cette initiative gouvernementale va changer en 2025 et plusieurs associations affichent leur mécontentement.
Les nombreux avantages du chèque énergie
Le fameux chèque énergie vise à lutter contre la précarité énergétique et à assurer un niveau de vie décent. Les montants du chèque, qui varient entre 48 et 277 €, se voient déterminés en fonction de la composition du foyer et du revenu fiscal de référence.
Contrairement à d’autres aides sociales, aucune démarche n’est nécessaire pour recevoir le chèque énergie. L’administration fiscale identifie automatiquement les bénéficiaires, qui reçoivent leur chèque par courrier.
En début d’année, des discussions ont eu lieu pour augmenter le montant de cette aide. Ces dernières se disent ainsi soutenues par des associations comme la Fondation Abbé Pierre, la CLVC et la CFDT.
Le chèque énergie peut se voir utilisé pour payer les factures d’énergie, financer des travaux de rénovation énergétique. Ou bien couvrir les charges de chauffage incluses dans la redevance.
Cependant, il se dit impératif de respecter la date limite d’utilisation, fixée au 31 mars chaque année. Cette année, les chèques ont été envoyés progressivement à partir du 2 avril, selon les départements.
Si certains ménages n’ont pas reçu leur chèque malgré leur éligibilité, ils peuvent vérifier la date d’envoi spécifique à leur département. Si vous êtes concerné, un simulateur en ligne est disponible pour vérifier votre éligibilité.
Un délai supplémentaire pour en bénéficier
En cas de non-réception, il se veut possible de contacter un numéro vert pour obtenir de l’aide. Cette année, l’identification des nouveaux bénéficiaires a été compliquée par la suppression de la taxe d’habitation.
Pour être éligible, le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 11 000 euros par unité de consommation. En réponse à des problèmes administratifs qui ont empêché environ un million de foyers éligibles de recevoir leur chèque, le gouvernement a mis en place un guichet de réclamation.
Ce dernier se veut accessible depuis le 4 juillet. Les personnes concernées ont jusqu’à décembre pour faire leur demande via ce guichet en ligne.
Le processus se veut simple, il suffit de fournir des informations personnelles, telles que le numéro fiscal, et de joindre une pièce d’identité valide ainsi qu’une facture d’énergie à son nom. Le chèque énergie 2024 reste valable jusqu’au 31 mars 2025.
Au total, près d’un million de ménages, pourtant éligibles, n’ont pas reçu le chèque. Cela a donc forcé le gouvernement à ouvrir un guichet de réclamation en ligne en juillet.
« Selon les chiffres fournis par l’administration, seulement 3 % des nouveaux bénéficiaires potentiels en 2024 ont reçu leur chèque », regrettent les associations. Elles pointent un manque de communication autour de la plateforme et des difficultés d’inscription.
Un changement concernant l’attribution du chèque énergie en 2025
En 2025, le gouvernement envisage de mettre fin à l’envoi automatique du chèque. C’est ce qu’indique l’article 60 du projet de loi de finances 2025.
À l’avenir, il pourrait se voir nécessaire de saisir sur une plateforme numérique le numéro d’identification du compteur. Le numéro fiscal du titulaire du contrat d’énergie, ainsi qu’un justificatif de domicile pour obtenir l’aide.
Les associations critiquent donc cette démarche, car elles estiment que cela complique l’accès au chèque énergie. Au détriment des foyers les plus modestes.
Elles soulignent que l’administration pourrait identifier les bénéficiaires en croisant les données fiscales. Notamment le revenu fiscal de référence et le nombre de parts fiscales.
Elles demandent ainsi la prolongation du délai pour réclamer le chèque énergie 2024, dont le guichet doit fermer le 31 décembre. Elles réclament la suppression de tout dispositif nécessitant une demande préalable des bénéficiaires.
Enfin, elles appellent également à une revalorisation du chèque énergie. Pour elles, 5,6 millions de ménages, soit environ 20 % de la population, pourraient y prétendre.