C’est avec surprise qu’ont été accueillis les chiffres du chômage du mois d’août, car ils ont significativement baissé, après 27 mois consécutifs de hausse. Cependant, il s’agissait d’une erreur que la Dares et Pôle Emploi n’ont pas manqué de corriger le lundi 30 septembre dernier. La baisse préalablement établie à 50.000 a été réduite à une baisse comprise entre 22.000 et 31.000. L’erreur provient d’un bug chez l’opérateur téléphonique SFR qui empêchait l’actualisation du nombre de demandeurs d’emploi, telle que 277.500 demandeurs d’emploi n’ont pas été compris dans le calcul. Si la première annonce n’était pas erronée, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A inscrit à Pôle Emploi serait descendu à 3.235.700. Cela correspond à une baisse du taux de chômage de -1,5 % par rapport au mois de juillet, soit une baisse jamais atteinte en 13 ans.
Dès son annonce, le premier résultat était pressenti comme « trop beau pour être vrai ». Le ministre du Travail, Michel Sapin, a en effet chargé Pôle Emploi de trouver une explication justifiant cette inversion anormale de la courbe du chômage. C’est finalement un prestataire de Pôle Emploi, SFR, qui est à blâmer. Il aurait connu des défaillances techniques empêchant plusieurs chômeurs d’actualiser leur situation. Cela a perturbé l’envoi de messages de relance qui doit être fait systématiquement tous les mois. Après la correction des données, Pôle Emploi s’est excusé auprès des demandeurs d’emploi omis, leur certifiant également que tous recevront normalement leurs allocations au titre du mois d’août.
Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères a aussi souligné que la faute était partagé par son équipe qui aurait dû « s’assurer qu’une campagne de SMS se déroule bien». «Et là, force est de constater que l’on n’a pas réussi à avoir en temps réel une vision suffisante de ce dispositif, que l’on a finalement complètement analysé vendredi»