AAH: montant et critères pour toucher cette nouvelle augmentation

Chaque année, l'AAH fait partie des aides accordées par la CAF qui subissent une belle augmentation. Mais qu'en sera-t-il pour 2024 ?

Comme son nom l’indique, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière attribuée en France attribuée aux personnes en situation de handicap. Et ce dans le but de leur garantir un revenu minimum.

L’AAH, une institution en France

Mise en place en 1975, l’AAH vise à soutenir les personnes qui ne peuvent pas. Ou difficilement exercer une activité professionnelle en raison de leur handicap.

Pour bénéficier de l’AAH, plusieurs critères doivent être remplis. Il se dit nécessaire d’avoir un taux d’incapacité reconnu par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) d’au moins 80 %.

Si le taux est compris entre 50 % et 79 %, il est encore possible d’y avoir droit. Mais sous réserve que le handicap entraîne une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.

Le bénéficiaire doit aussi résider en France de manière stable et régulière. Et ses ressources doivent être inférieures à un certain plafond, fixé chaque année.

De plus, le montant de l’AAH se veut réévalué chaque année et dépend de la situation familiale et des revenus du bénéficiaire. En 2024, le montant maximum de l’AAH est de 971,37 € par mois.

Toutefois, ce montant peut être réduit si le bénéficiaire perçoit d’autres revenus (salaires, pensions, etc.). Car l’AAH est une allocation différentielle.

Une aide cumulable

D’ailleurs, en France, l’AAH peut se cumuler partiellement avec d’autres aides ou revenus professionnels. Mais cela varie selon les montants perçus.

Il existe des dispositifs spécifiques pour encourager les bénéficiaires de l’AAH à exercer une activité professionnelle. Tout en conservant une partie de l’allocation.

L’AAH se veut accordée pour une durée de 1 à 5 ans, voire jusqu’à 20 ans pour les personnes dont le handicap est irréversible. Depuis octobre 2023, la réforme de la déconjugalisation a fait l’objet d’une mise en place.

Cette réforme fait en sorte que les revenus du conjoint ne soient plus pris en compte pour le calcul de l’AAH. Ce qui est une avancée significative pour l’autonomie financière des bénéficiaires vivant en couple.

L’AAH vise à garantir une sécurité financière et une meilleure inclusion des personnes handicapées. Elle se veut d’ailleurs considérée comme un pilier essentiel de la politique d’aide sociale en France.

D’ailleurs, des débats s’animent autour d’une possible augmentation à 1 600 € dès avril 2025. Mais alors, cette perspective est-elle réaliste ?

Vers une hausse notable de l’AAH ?

Actuellement fixée à 1 016,05 € pour une personne seule, l’AAH, versée par la CAF ou la MSA, se dit essentielle pour les adultes handicapés. Son montant se voit ajusté chaque année.

Et ce, en fonction de l’inflation afin de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Cependant, l’augmentation prévue en 2025 pourrait décevoir ceux qui espéraient un bond plus important.

D’après les prévisions de la Banque de France, l’inflation pourrait atteindre 2,3 % en juillet 2024. Ce qui porterait l’AAH à environ 1 035,35 €, soit une hausse modeste d’environ 20 €.

L’idée d’une AAH à 1 600 €, proposée par le Nouveau Front populaire, majoritaire à l’Assemblée nationale, vise à renforcer les aides sociales. Cependant, la concrétisation de ce projet dépendra de la capacité du parti à rallier d’autres forces politiques.

De plus, cette augmentation n’apparaît pas dans le Projet de loi de finances 2025 du gouvernement actuel. Les hausses prévues des prestations sociales, plafonnées à 0,5 milliard d’euros, visent essentiellement à compenser l’inflation.

Ainsi que l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Mais alors, qu’attendre réellement pour 2025 ? Bien que l’idée d’une AAH à 1 600 € attire l’attention, il est peu probable qu’elle se matérialise en avril 2025.

Une augmentation d’environ 20 € se veut ainsi plus plausible selon les spécialistes. Cette hausse se veut jugée insuffisante pour répondre aux besoins croissants des bénéficiaires.