Payer ses impôts est un devoir pour les Français. Cependant, en 2025, les barèmes changent et de nombreux Français n'en paieront pas.
Depuis toujours, les Français doivent, une fois par an, remplir, compléter ou bien corriger leur déclaration d’impôt. Cependant, en 2025, les barèmes changent et permettront à des millions d’entre eux de ne pas en payer.
Les impôts en France
En 2024, le paysage fiscal en France se caractérise par plusieurs évolutions et maintiens de dispositifs existants. Cela affecte à la fois les particuliers et les entreprises qui doivent s’acquitter d’impôts.
L’impôt sur le revenu (IR) demeure progressif, avec un barème constitué de cinq tranches. Le taux marginal d’imposition maximal reste à 45 % pour les revenus supérieurs à 160 336 euros.
Les contribuables peuvent ainsi continuer à bénéficier de diverses déductions et crédits d’impôt. Notamment pour les dépenses liées à la transition énergétique, les services à la personne ou encore les dons aux œuvres.
Les ménages modestes profitent donc aussi d’un système de réductions d’impôt. Comme la prime d’activité et le chèque énergie, qui visent à soutenir leur pouvoir d’achat face à l’inflation.
Le seuil de revenu pour bénéficier de la prime d’activité devrait se voir ajusté pour tenir compte de l’évolution des prix. Du côté des entreprises, le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) a été progressivement réduit ces dernières années.
En 2024, le taux normal se voit fixé à 25 %, avec un taux réduit de 15 % pour les PME sur les premiers 42 500 euros de bénéfice. Cette mesure vise à encourager l’investissement et la compétitivité des entreprises françaises.
Des réformes en 2024
Un autre aspect important est la réforme de la fiscalité écologique, qui se poursuit en 2024. Les taxes sur les énergies fossiles se voient renforcées pour inciter à une transition vers des énergies plus durables.
Cependant, le gouvernement doit jongler entre la nécessité de respecter les engagements climatiques. Et l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages.
Enfin, la fiscalité locale est également un sujet de préoccupation. La suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages a été achevée, mais les communes cherchent des moyens de compenser cette perte de revenus.
Ce qui pourrait entraîner des augmentations de la taxe foncière ou des nouveaux impôts locaux. Globalement, la politique fiscale en 2024 est marquée par des tentatives de soutien aux ménages en difficulté.
Un encouragement à l’investissement des entreprises et une forte attention portée à la transition écologique. Les contribuables se voient donc appelés à rester vigilants face aux changements et à adapter leurs stratégies fiscales pour optimiser leur situation.
D’après la Direction générale des Finances publiques, moins d’un Français sur deux est aujourd’hui assujetti à l’impôt sur le revenu. Et cette tendance pourrait se prolonger en 2025, car le projet de loi de finances prévoit une revalorisation du barème de l’IR.
Moins d’impôt à payer en 2025
En effet, les tranches d’imposition devraient se voir ajustées de 2 % au 1ᵉʳ janvier pour s’aligner sur l’inflation. Cela élèvera le seuil de revenu imposable, permettant ainsi aux foyers dont les revenus n’ont pas augmenté en 2024 de payer moins d’impôts, voire de s’en voir exemptés.
Pour évaluer votre situation fiscale en 2025, vous devez tenir compte du nombre de parts fiscales de votre foyer. Ce dernier dépend de votre situation familiale.
Par exemple, un célibataire se voit imposé sur une part. Un couple marié ou pacsé sans enfants dispose de deux parts, auxquelles s’ajoutent une demi-part par enfant, soit 2,5 parts pour un enfant et 3 pour deux.
À partir du troisième enfant, chaque enfant supplémentaire ajoute une part. Les calculs de Droit-Finances montrent que le seuil d’imposition pour une part s’établit à 17 084 € de revenus en 2024.
Ce seuil passe à 32 258 € pour un couple, et s’élève à 38 018 € pour un couple avec un enfant (2,5 parts). Et à 43 778 € avec deux enfants (3 parts).
Pour une famille nombreuse, le seuil atteint 55 298 € pour quatre parts et 66 818 € pour cinq. Les seuils d’imposition diffèrent pour un célibataire avec enfants. Avec un enfant (1,5 part), il doit avoir gagné moins de 22 844 € en 2024 pour être non imposable en 2025.