Les automobilistes seront soumis à une taxe dans les prochaines années. Dans certaines régions, les Français devront sortir le chèque.
En France, les automobilistes sont soumis à de nombreuses taxes. D’ailleurs, en 2025, ces derniers devront en payer une nouvelle dans certaines régions.
Les Français et les taxes
En France, les taxes liées à l’automobile représentent donc une part importante du budget de l’État. Elles sont un levier financier important pour orienter les comportements en matière de mobilité et de protection de l’environnement.
Elles incluent donc divers types de prélèvements, allant des taxes sur les carburants aux impôts annuels. Et elles visent à encourager des choix de véhicules et de conduites plus écologiques.
La première source de prélèvements concerne la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE). Elle s’applique sur chaque litre de carburant vendu.
Elle représente d’ailleurs une part substantielle du prix final à la pompe, ce qui rend ainsi l’essence et le diesel plus coûteux. Calculée sur une base de prix fixe par litre, la TICPE s’ajuste régulièrement par l’État pour encourager l’utilisation de voitures moins polluantes.
Une partie de cette taxe est redistribuée aux régions, qui l’utilisent pour financer les infrastructures de transport. Depuis 2014, la TICPE intègre une composante carbone, appelée contribution climat-énergie (CCE).
Elle vise donc à lutter contre les émissions de CO₂. Ainsi, les carburants fossiles sont soumis à une surtaxe, alors que les biocarburants bénéficient souvent d’exonérations.
Les automobilistes vont devoir payer
En plus de la TICPE, les automobilistes doivent ainsi s’acquitter d’une taxe sur les véhicules de société (TVS). Et ce, s’ils utilisent des véhicules à titre professionnel.
Cette taxe, payée par les entreprises, se veut basée sur les émissions de CO₂ du véhicule. Avec des montants proportionnels aux niveaux de pollution.
Elle se veut ainsi particulièrement élevée pour les véhicules les plus polluants. Ce qui incite les entreprises à renouveler leur flotte avec des véhicules électriques ou hybrides.
L’État applique donc une taxe sur l’immatriculation des véhicules, qui varie selon les régions et le type de véhicule. Cette taxe comprend le coût du certificat d’immatriculation et est calculée en fonction de la puissance fiscale du véhicule et des émissions de CO₂.
Certaines régions offrent donc des exonérations pour les véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Et ce, afin de promouvoir l’adoption de véhicules plus propres.
Les automobilistes se veulent aussi soumis à des péages autoroutiers, qui bien que non classifiés comme taxes directes. Ces péages financent l’entretien et l’extension des infrastructures routières et varient en fonction des concessions autoroutières.
Une nouvelle taxe pour les automobilistes
Les dépenses des automobilistes français qui ont un ou plusieurs véhicules risquent de s’alourdir encore en 2025. Avec une hausse généralisée des coûts.
Outre les réparations en garage, les primes d’assurance auto, les tarifs des autoroutes. Et les frais de stationnement, en particulier pour les SUV, une autre mauvaise nouvelle attend les conducteurs.
Plusieurs régions ont annoncé une augmentation de la taxe sur la carte grise, qui prendra effet dès le 1ᵉʳ janvier. La carte grise, officiellement le certificat d’immatriculation, reste obligatoire pour circuler en France.
Ce certificat a un coût qui, en 2025, va connaître une nette augmentation. Le tarif de la carte grise dépend donc en grande partie de la taxe régionale, dont le montant, fixé par chaque région, se veut multiplié par le nombre de chevaux fiscaux du véhicule.
Actuellement, cette taxe varie de 0 à 60 euros par cheval fiscal selon les régions. Par exemple, une citadine compte généralement 4 ou 5 chevaux fiscaux, tandis qu’un SUV en a 6 ou 7.
L’Occitanie, la Bourgogne-Franche-Comté et la Normandie ont déjà annoncé une hausse pour 2025. En Normandie, où la taxe régionale a augmenté de 31 % cette année, une nouvelle hausse de 30 % se veut attendue.
Ce qui atteint ainsi le plafond légal de 60 euros par cheval fiscal. Concrètement, un véhicule de 4 chevaux fiscaux verra son coût d’immatriculation augmenter de 56 euros en Normandie. La Normandie est la première région à atteindre le plafond légal.
Mais d’autres régions, dont l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre-Val-de-Loire et la Bretagne, appliquent déjà des tarifs au-dessus de 50 euros. Et ils pourraient également annoncer de nouvelles hausses prochainement.