France Travail lance nouveau dispositif pour décrocher un travail passé 50 ans

France Travail n'accompagne pas que les jeunes chômeurs. Les personnes de 50 ans et plus peuvent aussi bénéficier d'un accompagnement.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, France Travail a pris le relais de Pôle emploi, avec des objectifs ambitieux de soutien à l’emploi et de simplification des démarches d’accompagnement. D’ailleurs, une aide est attribuée pour les personnes de 50 ans et plus.

Les nombreux coups de pouce de France Travail

Plusieurs « coups de pouce » sont mis en place par France Travail pour faciliter l’insertion professionnelle. Et ainsi répondre aux besoins des entreprises et des demandeurs d’emploi.

En effet, France Travail propose des aides comme l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Et des dispositifs d’accompagnement sur mesure, tels que les ateliers pour optimiser la recherche d’emploi.

Ou les aides à la mobilité pour faciliter les déplacements liés à un emploi ou à une formation​. Les jeunes peuvent bénéficier d’aides spécifiques, comme le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ).

Ce qui inclut une allocation et un suivi individualisé. Pour ceux qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise, des aides financières comme l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise).

Désormais, un portail centralisé permet de simuler et de vérifier l’éligibilité aux allocations et aides disponibles. Cet outil simplifie l’accès à des dispositifs de soutien comme l’allocation de sécurisation professionnelle.

Ou les aides pour les indépendants​. Avec ces initiatives, France Travail vise à éviter le non-recours aux droits et à offrir des solutions flexibles et adaptées aux besoins variés des usagers.

Une aide pour les personnes de 50 ans et plus

Malgré des stéréotypes tenaces sur le coût salarial élevé, le manque de flexibilité, ou encore une supposée moindre adaptabilité, il reste souvent difficile pour les personnes de plus de 50 ans de retrouver un emploi. Pour y remédier, France Travail a la solution.

Ifocop s’est associé à France Travail pour lancer le programme Atout senior. En expérimentation depuis septembre en Île-de-France pour une durée d’un an.

L’objectif se veut de faciliter la reconversion rapide des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. Le dispositif s’inspire de l’alternance : quatre mois de formation théorique, suivis de quatre mois de stage pratique en entreprise.

Les résultats sont prometteurs : « Sur l’année 2022-2023, 83 % de nos apprenants de 50 ans et plus ont retrouvé un emploi », se réjouit Bertrand Lamour, directeur d’Ifocop, un chiffre « deux fois et demi supérieur à la moyenne des autres centres de formation pour cette tranche d’âge ».

Le financement du programme se veut aussi attractif, calqué sur celui de l’alternance. 75 % des coûts se disent donc pris en charge par l’entreprise d’accueil, et 25 % par le CPF, ce qui permet souvent aux participants de ne rien payer.

Un retour difficile sur le marché de l’emploi Geeta, 59 ans, est donc l’une des bénéficiaires de ce programme. Après 34 ans de carrière chez Lenôtre, elle quitte l’entreprise à contrecœur en 2017, suite à un rachat.

France Travail accompagne tous les Français

À 51 ans, elle a donc refusé l’idée d’une retraite anticipée et entame une recherche d’emploi acharnée. Après plusieurs expériences insatisfaisantes, elle décroche ainsi en 2021 un poste chez Géraud, une entreprise de gestion de marchés, mais la collaboration se détériore.

Pendant quatre mois de chômage, Geeta réfléchit à sa reconversion. Une recherche sur Internet l’amène à découvrir Ifocop, qui propose une formation courte et pratique en ressources humaines.

Grâce à son CPF et au financement d’Emmaüs Alternatives, son entreprise d’accueil, elle n’a rien à débourser. Durant sa formation de huit mois, Geeta continue de percevoir ses allocations chômage.

Si elle arrive en fin de droits, France Travail propose ainsi une indemnité appelée Rémunération de formation France Travail (RFFT). Elle va donc de 220 à 756 euros, et peut couvrir des frais de déplacement ou d’hébergement.

À la fin de son stage, Emmaüs Alternatives lui propose un CDD renouvelable avec un salaire annuel de 28 000 euros, qu’elle décline pour une offre mieux rémunérée ailleurs. Même si cette nouvelle rémunération est inférieure de 20 000 euros par rapport à son ancien poste, Geeta se dit donc satisfaite.

« Retrouver un statut cadre avant mes 60 ans » reste son objectif, et elle se dit prête à faire des compromis. Le programme d’Ifocop et France Travail pourrait bien redynamiser l’emploi des seniors.