Retraite Agirc-Arrco: ces démarches obligatoire pour toucher votre pension de réversion

La retraite Agirc-Arrco concerne des millions de Français retraités. Voici comment faire pour bénéficier de la pension de réversion.

La retraite représente une période où la stabilité financière devient essentielle. En France, le régime de retraite Agirc-Arrco joue un rôle crucial pour garantir le pouvoir d’achat des retraités, notamment face à l’inflation.

Tout connaître de la retraite Agirc-Arrco

Depuis fin 2023, les revalorisations des retraites occupent une place centrale dans les débats publics. Le gouvernement a annoncé des mesures visant à protéger les retraités qui bénéficient de la retraite Agirc-Arrco.

Avec une augmentation des pensions de 5,2 % dès le 1ᵉʳ janvier 2024. Cette revalorisation concerne les retraités ayant complété une carrière entière et ceux disposant de revenus insuffisants.

En parallèle, les minima sociaux, comme le RSA, ont donc également été augmentés de 4,6 %. Soit environ 28 euros supplémentaires par mois.

Pour les retraites complémentaires gérées par l’Agirc-Arrco. Une hausse moyenne annuelle de 715 euros a été instaurée au 1ᵉʳ avril 2024, touchant environ 700 000 bénéficiaires.

Ce régime, essentiel pour les salariés du secteur privé, ajuste chaque année la valeur du point Agirc-Arrco. Ce dernier sert donc de base au calcul des pensions.

Ces revalorisations visent à compenser la hausse des prix et à préserver le niveau de vie des retraités. En outre, la suppression depuis avril 2024 de la réduction de 10 % appliquée aux pensions complémentaires pour les trois premières années de retraite marque un changement majeur.

Un soutien à ne pas négliger

Introduite en 2019 pour inciter à travailler plus longtemps, cette mesure est devenue obsolète avec le relèvement de l’âge légal à 64 ans. À l’horizon novembre 2024, une nouvelle augmentation des pensions complémentaires est attendue.

Mais aussi son ampleur dépendant de l’évolution de l’inflation. Ces ajustements annuels traduisent l’engagement des partenaires sociaux et du gouvernement à soutenir les retraités face aux défis économiques actuels.

Lorsqu’un conjoint décède, les démarches administratives peuvent être complexes et éprouvantes. Mais certaines revêtent une importance financière cruciale.

Parmi elles, la demande de pension de réversion auprès du régime Agirc-Arrco est indispensable pour les conjoints survivants du secteur privé. Omettre cette démarche peut entraîner une perte de plusieurs centaines d’euros par mois.

En France, la pension de réversion permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite du défunt. Contrairement au régime général, qui impose un plafond de revenus pour y être éligible (24 232 € par an pour une personne seule en 2024).

Le régime Agirc-Arrco n’intègre aucune condition de ressources. Ainsi, même les conjoints disposant de revenus élevés peuvent y prétendre. Cependant, cette spécificité se veut encore méconnue.

De nombreux veufs et veuves abandonnent leurs démarches après un refus de l’Assurance Retraite. Selon le rapport 2023 du médiateur de l’Agirc-Arrco, ce manque d’information engendre des pertes de droits évitables, souvent conséquentes.

Retraite Agirc-Arrco : et la pension de réversion ?

Les montants en jeu ne ne se disent pas négligeables. En moyenne, les femmes bénéficiaires reçoivent 329 € par mois et les hommes 163 €, d’après le Conseil d’orientation des retraites.

Sur une année, ne pas demander cette pension représente une perte importante. Notamment pour les conjoints disposant de revenus modestes.

En 2021, environ 3 millions de veufs et veuves percevaient une pension de réversion Agirc-Arrco. Mais ce chiffre pourrait se voir beaucoup plus élevé si toutes les personnes éligibles faisaient systématiquement leur demande.

Une démarche simplifiée grâce aux outils numériques Pour éviter ces pertes de droits, le site info-retraite.fr propose une procédure simplifiée et centralisée.

En quelques clics, il se veut donc désormais possible de déposer une demande unique couvrant l’ensemble des régimes de retraite auxquels le défunt se voyait affilié. Ce processus allège considérablement les démarches administratives.

Particulièrement difficiles dans un moment de deuil. Le médiateur de l’Agirc-Arrco insiste donc sur la nécessité de mieux informer les bénéficiaires potentiels afin de garantir à chacun l’accès à ses droits.

Cette simplification des démarches est un pas important pour réduire les pertes financières liées aux oublis ou au manque de sensibilisation. Ne pas solliciter la pension de réversion Agirc-Arrco peut ainsi entraîner des conséquences financières importantes.