Les personnes qui vivent dans un HLM sont soumises à un encadrement des loyers. Cependant, de récentes augmentations ont été constatées.
En 2024, les logements HLM (Habitations à Loyer Modéré) restent un pilier de la politique de logement social en France. Cependant, dernièrement, de nombreux allocataires ont constaté des hausses de loyers.
Les HLM en France
En France, les HLM répondent aux besoins d’environ 10 millions de personnes. Ces logements sont ainsi destinés aux ménages aux revenus modestes et visent à garantir l’accès à un logement décent tout en luttant contre les inégalités sociales.
La France compte près de 5 millions de logements sociaux gérés par des organismes publics et privés. Cependant, la demande dépasse largement l’offre, avec environ 2 millions de ménages en attente d’un logement HLM.
Les critères d’attribution prennent donc en compte les revenus, la composition familiale et la situation géographique. Avec une priorité pour les personnes en situation de précarité, les familles monoparentales et les travailleurs aux revenus modestes.
Le gouvernement a ainsi renforcé ses objectifs de construction. Ce qui vise ainsi 150 000 nouveaux logements sociaux par an pour répondre à la crise du logement.
Une attention particulière se veut d’ailleurs accordée aux bâtiments écologiques. Ces derniers se disent ainsi alignés sur les objectifs de la transition énergétique.
Les rénovations thermiques des HLM existants se poursuivent pour réduire les factures d’énergie. Et ainsi améliorer le confort des locataires.
Des défis persistants
Malgré les efforts, plusieurs défis demeurent : une tension foncière dans les grandes agglomérations. Mais aussi des délais d’attente parfois supérieurs à cinq ans.
Et surtout, une hausse des coûts de construction liée à l’inflation. Par ailleurs, des critiques soulignent le besoin d’une meilleure répartition des HLM pour éviter la concentration de populations défavorisées dans certains quartiers.
Les HLM jouent donc un rôle crucial pour garantir le droit au logement et prévenir l’exclusion sociale. En 2024, ils sont au cœur des débats sur l’aménagement du territoire.
Mais aussi la mixité sociale et la transition écologique. Avec une volonté affichée de répondre aux besoins croissants tout en améliorant la qualité des logements.
Face à des contraintes financières croissantes – hausse des taxes foncières, diminution des APL décidée par l’État, et augmentation du taux du Livret A – le directeur de l’Opac de l’Oise, Vincent Péronnaud, a justifié une récente hausse des loyers.
Les loyers dans les HLM ont augmenté
Ce dernier a parlé d’une prochaine hausse des loyers HLM de 3,26 % dans le département. « Sans cette augmentation, il nous serait impossible de financer les travaux de rénovation et de réhabilitation nécessaires », a-t-il affirmé.
Les nouveaux loyers, réévalués, entreront en vigueur dès janvier. Cela constitue donc un véritable choc pour les familles concernées, déjà fragilisées par l’inflation.
Ginette, locataire à Crépy-en-Valois, a fait ses comptes : « Cela représente dix euros de plus sur mon loyer », a-t-elle fait savoir le cœur meurtri.
Une somme qui, bien qu’elle semble modeste, pèse lourdement sur son budget. Avec une retraite de 1 200 €, dont plus de 500 € partent dans le loyer, elle se voit contrainte de réduire ses dépenses alimentaires.
« On va devoir faire attention sur l’alimentation », a-t-elle fait savoir à France 3. Marie-France, retraitée avec 980 € de revenus mensuels, partage la même détresse.
Les associations de défense des locataires se disent bien conscientes de ces difficultés. Elles déplorent leur incapacité à freiner ces augmentations qui touchent désormais même les logements sociaux.
« C’est une crise nationale, d’autant plus grave que les tensions sur les attributions de logements sociaux s’aggravent dans les zones tendues », souligne Vincent Mocquet, représentant local de la CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie).
Dans l’Oise, ce problème est particulièrement criant : pas moins de 29 000 familles attendent un logement social. Et la situation ne semble pas aller en s’améliorant.