L'eau en bouteille va connaître une augmentation de son prix. Le Sénat envisage d'augmenter la TVA et cela aura de lourdes répercussions.
L’eau est essentielle à la vie et sa consommation est vitale pour l’organisme. Mais face à la volonté du Sénat d’augmenter la TVA sur l’eau en bouteille, l’eau en robinet pourrait être à privilégier.
L’eau en bouteille est-elle propre à la consommation ?
Faut-il continuer à acheter des bouteilles d’eau ? Les bouteilles d’eau, pratiques et faciles à trouver en supermarché, nous offrent les bienfaits de l’eau minérale naturelle.
Cependant, elles peuvent aussi être de véritables ennemies pour la santé. En effet, les bouteilles en plastique à usage unique sont fabriquées à partir d’un mélange semi-liquide de propylène et d’éthylène. Moulées, remplies et étiquetées de manière industrielle.
Ce processus de fabrication engendre un problème. De nombreuses bouteilles d’eau contiennent des microparticules de plastique, que l’on retrouve ensuite dans l’eau qu’elles sont censées contenir.
En effet, selon une étude de l’association Agir pour l’environnement publiée en juillet 2022, sept bouteilles d’eau sur neuf seraient contaminées par des microplastiques. Cela représente 78 % des eaux en bouteille.
Y compris celles de marques très populaires. Les bouteilles d’eau que vous achetez régulièrement pourraient être contaminées, car selon les révélations du Monde et de Franceinfo, les rapports de l’Anses sont préoccupants.
Ils indiquent que 30 % des marques d’eau en bouteille utilisaient des traitements interdits. Et que toutes les marques de Nestlé sont pointées du doigt pour non-respect des normes sanitaires.
Les marques à éviter
Parmi les marques concernées figurent Perrier, Vittel, Hépar et Contrex. Bien que la consommation de ces eaux ne présente pas de danger immédiat, il se veut conseillé de rester vigilant.
L’Anses recommande donc d’intensifier la surveillance des usines de Nestlé en raison de contaminations d’origine fécale. Et de la présence régulière de micropolluants.
Outre la contamination par des microplastiques, les bouteilles d’eau favorisent la prolifération des bactéries. Une fois ouvertes, elles deviennent rapidement un terrain propice aux microbes.
Il se veut donc conseillé de consommer ces bouteilles dans les 24 à 48 heures après ouverture. Et l’eau du robinet ? En comparaison, l’eau du robinet, bien que parfois mal perçue, est une alternative sûre.
Très surveillée en France, elle présente donc moins de risques pour la santé. Si vous trouvez son goût de chlore désagréable, il suffit de la laisser reposer un moment à l’air libre ou au réfrigérateur.
D’ailleurs, l’eau en bouteille pourrait connaître une hausse de ses prix. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Sénat a voté en faveur d’une hausse de la TVA sur l’eau en bouteille, une mesure visant à encourager les consommateurs à privilégier l’eau du robinet.
L’eau en bouteille soumise à de nouvelles taxes
Ce dispositif a donc fait l’objet d’une adoption à main levée dans le cadre du projet de budget 2025, contre l’avis du gouvernement. « Dans un contexte où la gestion des ressources naturelles, la responsabilité des entreprises et les enjeux écologiques sont au centre des discussions, il est devenu nécessaire de réexaminer cette politique fiscale », a déclaré le socialiste Hervé Gillé.
Ce dernier a affirmé défendre cette mesure face aux préoccupations suscitées par le scandale Nestlé Waters. En janvier, la filiale du géant suisse de l’agroalimentaire avait reconnu avoir utilisé des systèmes de désinfection interdits.
Et ce, pour garantir la sécurité alimentaire de ses eaux minérales. Cette prise de position fait suite à des révélations médiatiques qui ont mis en lumière les pratiques des industriels du secteur, conduisant le Sénat à créer une commission d’enquête cet automne.
Pour examiner, entre autres, l’usage de procédés de filtration interdits. L’amendement, porté par la sénatrice macroniste Nadège Havet, propose de supprimer le taux réduit de TVA de 5,5 % appliqué à l’eau en bouteille en plastique pour le porter à 20 %.
Toutefois, les eaux en bouteille vendues en outre-mer se verraient exemptées de cette mesure. Les sénateurs estiment que cette réforme pourrait générer entre 150 et 300 millions d’euros de recettes supplémentaires chaque année.
Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a opposé son veto à cette proposition, jugeant que la TVA n’était « pas un instrument fiscal incitatif ». Affaire à suivre…