La retraite diminue considérablement les revenus des Français. C'est pourquoi, certains peuvent prétendre à des aides sociales chaque mois.
En 2024, le système de retraite en France continue de faire l’objet de réformes importantes pour garantir sa pérennité face au vieillissement de la population. Pour certaines personnes, des aides existent pour leur donner un coup de pouce supplémentaire.
Le système des retraites a changé
L’un des changements majeurs des retraites réside dans l’augmentation progressive de l’âge légal de départ à la retraite. En effet, il passe à 64 ans pour les personnes nées après le 1ᵉʳ janvier 1968.
Cela implique donc qu’elles devront travailler plus longtemps pour obtenir une retraite à taux plein. Soit après avoir cotisé pendant 43 ans (172 trimestres) d’ici à 2035.
Pour ceux qui n’atteignent pas la durée de cotisation requise, un âge de départ à 67 ans est prévu pour bénéficier de cette dernière à taux plein. Ce qui impacte particulièrement les carrières avec des périodes d’interruption ou de faible cotisation.
Par ailleurs, un certain nombre de mesures viennent ajuster les avantages pour certains profils. Comme les carrières longues ou les personnes ayant commencé à travailler tôt.
Les pensions ont aussi été revalorisées de 5,3 % au 1ᵉʳ janvier 2024. Et ce, pour accompagner l’inflation et améliorer le pouvoir d’achat des Français.
Cette revalorisation s’applique aussi aux retraites complémentaires versées par l’Agirc-Arrco. En parallèle, des dispositifs de surcote se voient introduits pour encourager ceux qui peuvent continuer à travailler après l’âge légal de départ.
De nombreux coups de pouce
Notamment en cas de parentalité ou d’exposition à des risques professionnels. Un autre aspect de la réforme vise à soutenir les travailleurs en fin de carrière grâce à l‘« index seniors ».
Il s’agit d’un outil incitatif pour favoriser l’emploi des plus âgés, tout en ajustant les critères de pénibilité au travail. Cela inclut l’extension des critères de travail de nuit et l’activation de points pour compenser des carrières difficiles.
Ainsi, la réforme des retraites en 2024 marque donc un tournant avec des mesures destinées à préserver l’équilibre financier du système. Et ce, tout en répondant aux besoins de ceux qui se voient confrontés à des carrières atypiques ou difficiles.
En 2024, une retraite est considérée comme « petite » en France lorsqu’elle est inférieure à 1 352 euros par mois pour une personne seule. Ou 2 100 euros pour un couple.
Ce seuil inclut ainsi la somme des pensions perçues dans le secteur public et privé. En prenant en compte à la fois les régimes de base et complémentaires.
Cependant, ces montants peuvent être jugés insuffisants pour assurer une qualité de vie confortable. Notamment avec l’inflation et la hausse des coûts de la vie.
Des aides pour les retraités
Pour faire face à ces pensions insuffisantes, l’État a mis en place plusieurs aides visant à améliorer les conditions de vie des Français. Par exemple, l’APL (Aide personnalisée au logement) se veut attribuée aux locataires à faibles revenus, sous certaines conditions.
Cette aide couvre une partie du loyer en fonction des ressources et du type de logement occupé. De plus, l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) est accessible aux retraités âgés de 65 ans et plus, dont les revenus sont inférieurs à 10 000 euro par an.
Et 16 000 euros pour un couple. Cette allocation permet donc de garantir un revenu minimum aux retraités en difficulté et en réponse à la précarité croissante des petites retraites, une augmentation de l’ASPA et d’autres aides sociales se voit prévue pour 2025.
Et ce, dans le but de mieux soutenir les retraités les plus vulnérables. Notamment ceux qui devront faire face à une hausse des coûts de la vie, notamment en matière de logement et de soins de santé.
Outre l’ASPA et l’APL, plusieurs autres aides existent pour soutenir les retraités. L’Aide sociale à l’hébergement (ASH), par exemple, couvre en partie les frais d’hébergement des retraités résidant en maison de retraite ou en EHPAD.
L’ALS (Allocation de logement social) peut se voir accordée aux retraités percevant de petites pensions. Surtout s’ils ne peuvent pas bénéficier d’autres aides au logement.