L'augmentation des retraites devient réelle. En effet, 17 millions de seniors vont avoir le droit à une augmentation de leur pension en 2025.
En 2024, le système de l’augmentation des retraites en France continue d’évoluer sous l’impact de la réforme mise en œuvre en septembre 2023. Et l’année 2025 sera celle de tous les changements.
L’augmentation des retraites en 2024
De nombreuses réformes ont eu raison de l’augmentation des retraites. Après des mois de débats, le gouvernement a repoussé progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, à raison de trois mois supplémentaires par génération.
L’âge de 64 ans sera pleinement effectif en 2030. En parallèle, la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein a été fixée à 43 ans pour les générations nées à partir de 1965.
En effet, l’objectif est de garantir la viabilité financière du système face au vieillissement de la population. Et à l’augmentation de l’espérance de vie.
Malgré ces changements, certains dispositifs restent préservés. Les carrières longues permettent un départ anticipé sous certaines conditions, notamment pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans.
Les métiers pénibles et les invalidités bénéficient donc aussi de mécanismes spécifiques pour alléger les contraintes liées à la réforme. En 2024, une attention particulière a été portée sur la revalorisation des petites pensions.
Depuis septembre 2023, un minimum de retraite de 1 200 euros brut par mois (85 % du SMIC) se veut donc garanti pour les personnes ayant cotisé une carrière complète au SMIC. Cette mesure vise à réduire les inégalités.
Des réformes positives
Particulièrement pour les femmes, qui restent majoritaires parmi les retraités percevant des pensions modestes. Enfin, le cumul emploi-retraite est davantage encouragé.
Les retraités qui exercent ainsi une activité après avoir liquidé leur pension peuvent désormais générer de nouveaux droits pour augmenter leur retraite. Si ces mesures visent à pérenniser le système, elles suscitent encore des débats.
Et ce, notamment en ce qui concerne l’équité et la prise en compte des réalités de terrain. En 2024, les discussions restent vives, spécialement autour de l’équilibre entre effort collectif et protection des plus vulnérables.
En 2025, une bonne nouvelle attend les 17 millions de retraités français. Cela concerne le montant des pensions, réévalué chaque année en fonction de l’inflation.
Ce dernier bénéficiera cette fois d’un rebondissement inattendu lié à un bouleversement politique. La motion de censure votée par les députés le 4 décembre dernier a en effet modifié les prévisions initiales. Ce qui offre une issue plus favorable aux retraités.
Face à un contexte économique difficile et un déficit budgétaire préoccupant, le gouvernement envisageait initialement de geler les pensions de retraite pendant six mois. Cette mesure aurait permis d’économiser plus de quatre milliards d’euros.
L’augmentation des retraites pour 2025
Seules les petites retraites, correspondant aux revenus les plus modestes, devaient bénéficier d’une revalorisation dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Tandis que l’augmentation des autres pensions était repoussée au 1ᵉʳ juillet 2025.
Confronté à de vives critiques et à une grogne généralisée, le gouvernement avait donc finalement opté pour un compromis. Une hausse de 0,8 % pour tous les retraités se voulait prévue au 1ᵉʳ janvier 2025.
Elle devait se voir suivie d’une seconde revalorisation ciblée sur les pensions inférieures au Smic à partir du 1ᵉʳ juillet 2025. Mais le vote de la motion de censure, entraînant la chute du gouvernement et bloquant le budget 2025, a changé la donne.
En l’absence de loi de financement votée, c’est l’article L161-25 du Code de la Sécurité sociale qui s’applique. Cet article stipule que la revalorisation des pensions doit suivre l’évolution moyenne des prix à la consommation (hors tabac).
Cette dernière étant calculée sur les douze derniers mois précédant octobre 2024, selon l’Insee. Ainsi, la revalorisation annuelle des pensions pour 2025 se verra intégralement basée sur l’inflation mesurée entre novembre 2023 et octobre 2024.
Une décision qui, selon Dominique Libault, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale, pourrait donc entraîner une augmentation plus généreuse que celle initialement prévue. En voilà, une bonne nouvelle.