Cette activité permettrait de réduire le vieillissement. Il ne s'agit ni du sport ni de la cuisine. Vous allez être surpris !
Pour freiner le vieillissement biologique, il n’est pas seulement nécessaire d’avoir une alimentation équilibrée, de cuisiner ou encore de pratiquer une activité sportive. C’est en tout cas ce qu’une récente étude a révélé.
Une activité à faire
Une récente recherche, menée par des chercheurs de l’Université de Washington aux États-Unis et publiée dans la revue Social Science & Medicine, révèle qu’une activité inattendue pourrait jouer un rôle clé dans le ralentissement du vieillissement.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas toujours l’effort physique intense ou les heures passées en cuisine qui apportent les bienfaits les plus insoupçonnés. En effet, il s’agit du bénévolat. C’est l’activité parfaite pour se maintenir en forme.
En donnant simplement de son temps pour aider les autres, les individus pourraient réellement influer sur leur âge épigénétique. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé des données issues de l’étude Health and Retirement Study.
Ils ont analysé plus de 2 600 participants âgés de 62 ans et plus. Recueillies entre 2012 et 2016, ces données incluaient des informations précises sur la fréquence du bénévolat, le statut professionnel des participants, actifs ou retraités.
Ainsi que des mesures avancées de l’âge épigénétique basées sur des marqueurs d’ADN. Afin d’éviter tout biais potentiel, les scientifiques ont tenu compte de nombreux paramètres susceptibles d’influencer les résultats.
« Les bénévoles vieillissent un peu moins vite »
Cal Halvorsen, co-auteur de l’étude a confié : « Nous avons pris en compte de nombreux facteurs de santé. Comme la fréquence de l’activité physique, le tabagisme, l’obésité ou encore les symptômes dépressifs ».
Grâce à ces précautions, les chercheurs ont d’ailleurs réussi à établir un lien clair entre l’activité bénévole et le ralentissement des mécanismes biologiques du vieillissement. Une révélation qui peut paraître assez surprenante.
« Au niveau biologique, les bénévoles vieillissent un peu moins vite que les non-bénévoles », a assuré Cal Halvorsen. L’étude montre que même un engagement modéré dans des activités bénévoles peut avoir des effets positifs.
Le vieillissement biologique, mesuré par des « horloges épigénétiques », reflète la vitesse à laquelle les cellules d’une personne vieillissent. Cette mesure offre une vision précise des bienfaits que certaines activités, comme le bénévolat, peuvent apporter au corps humain.
Les chercheurs ont constaté qu’un engagement régulier peut aussi s’associer à des bénéfices notables pour la santé. Cal Halvorsen a indiqué que « faire plus de 200 heures de bénévolat par an — soit en moyenne plus de 4 heures par semaine — était associé à la plus grande réduction de l’accélération de l’âge ».
Un bienfait pour les retraités
Selon l’équipe de chercheurs, cette fréquence modérée représente une « dose optimale » d’interactions sociales, physiques et psychologiques significatives. Ces éléments combinés semblent offrir un cadre bénéfique pour ralentir le vieillissement biologique.
L’étude met également en évidence une différence entre les individus retraités et ceux encore actifs dans le monde du travail. Les bienfaits du bénévolat sont nettement plus prononcés chez les retraités. Et c’est pour une bonne raison.
Ils disposent souvent de plus de temps libre. Ainsi, ils ont la possibilité de tirer davantage profit des interactions sociales et des activités structurées qu’offre le bénévolat.
Pour Cal Halvorsen, « il est aussi possible que ces activités compensent les bienfaits sociaux et physiques qu’offrent les emplois rémunérés ». En effet, pour de nombreux retraités, le bénévolat représente une occasion de rester actifs.
Cela leur permet aussi de maintenir un lien social et de redonner du sens à leur quotidien, des aspects essentiels pour un vieillissement en bonne santé.