Le chèque énergie a fait son grand retour en 2024. Mais, face à sa non-réception par les Français, le gouvernement a prolongé son versement.
En France, le chèque énergie vise à soutenir les ménages modestes dans leurs dépenses énergétiques, contribuant ainsi à lutter contre la précarité et à maintenir un niveau de vie décent. Face à sa non-réception par les Français éligibles le gouvernement a revu sa copie.
Les avantages du chèque énergie
L’éligibilité du chèque énergie se veut déterminée par la composition du foyer et le revenu fiscal de référence (RFR). Le montant varie en fonction du nombre d’unités de consommation et des revenus annuels.
Contrairement à d’autres dispositifs sociaux, le chèque énergie se voit ainsi attribué automatiquement. Sans démarche préalable, sur la base des informations fiscales.
Les bénéficiaires le reçoivent directement par courrier. Cette année, les chèques énergie ont été envoyés progressivement à partir du 2 avril, avec une date limite d’utilisation fixée au 31 mars de l’année suivante.
Les montants attribués varient entre 48 et 277 euros, selon les ressources du foyer. Cette aide peut se voir utilisée pour payer des factures d’énergie, financer des travaux de rénovation énergétique ou couvrir les charges de chauffage incluses dans la redevance.
En 2024, des discussions ont porté sur une possible revalorisation du chèque énergie. Elles se disent ainsi soutenues par des associations comme la Fondation Abbé Pierre et la CLVC.
L’identification des bénéficiaires a cependant été plus complexe cette année. En raison de la suppression de la taxe d’habitation, auparavant utilisée pour établir l’éligibilité.
De nombreux foyers privés de cette aide
Pour les foyers n’ayant pas reçu le chèque énergie ou pour ceux souhaitant une révision, un guichet de réclamation est ouvert depuis juillet. Les demandes doivent être soumises avant le 31 décembre 2024.
Les pièces nécessaires incluent un avis d’imposition, une pièce d’identité et une facture énergétique récente. En 2025, les revenus de 2023 détermineront l’éligibilité.
Le plafond du RFR se voit fixé à 11 000 € pour une personne seule, 16 500 € pour un couple sans enfant. Et 19 800 € pour un couple avec un enfant. Il est donc conseillé de vérifier son éligibilité pour bénéficier de cette aide essentielle.
Comme vous le savez, le gouvernement accorde un délai supplémentaire pour les foyers éligibles au chèque énergie. Près d’un million de nouveaux ménages auront désormais jusqu’au 31 mars 2025 pour effectuer leur demande, au lieu du 31 décembre 2024.
Cette décision, portée par le ministère de la Transition écologique, vise à pallier le faible taux de participation constaté. Un projet d’arrêté, présenté au Conseil supérieur de l’énergie, prévoit ainsi de repousser la « date de fermeture du guichet ».
Toutefois, la mesure dépendra de l’approbation du prochain gouvernement dirigé par François Bayrou. À mi-décembre, seuls 100 000 foyers avaient réalisé les démarches nécessaires pour recevoir leur chèque énergie.
Pourquoi la date de réception du chèque énergie se rallonge
Cela représente à peine 10 % des nouveaux bénéficiaires potentiels. Et ce, malgré une vaste campagne de communication : entre fin novembre et mi-décembre, 5,7 millions d’emails et 5,6 millions de SMS ont fait l’objet d’un envoi pour sensibiliser les ménages.
Ces efforts ont donc permis de doubler le nombre de bénéficiaires en quelques semaines. Mais le dispositif reste encore largement sous-utilisé.
Avant 2024, le chèque énergie se voyait envoyé automatiquement aux ménages éligibles, grâce aux données issues de la taxe d’habitation. Avec la suppression de cette taxe en 2023, la méthode a changé.
Seuls ceux ayant déjà reçu le chèque en 2023 l’ont perçu automatiquement en 2024 (soit 5,5 millions de foyers). Les nouveaux bénéficiaires potentiels, estimés à un million, doivent désormais effectuer une demande en ligne.
Ce changement a donc suscité des critiques de la part des associations de consommateurs. Ces derniers dénoncent ainsi une procédure complexe risquant d’exclure de nombreux ménages.
Elles réclament donc une simplification du processus, en se basant sur le revenu fiscal de référence pour automatiser l’attribution. Et une revalorisation du montant du chèque.
Le chèque énergie offre ainsi une aide comprise entre 48 et 277 euros, en fonction des revenus et de la composition du ménage. Il peut se voir utilisé pour régler des factures d’énergie (gaz, électricité, fioul) ou financer des travaux de rénovation énergétique.
Chaque année, environ un million de ménages entrent ou sortent du dispositif, en fonction de l’évolution de leur situation fiscale. Si l’objectif est de garantir un soutien financier aux ménages modestes, le gouvernement devra encore relever le défi d’améliorer l’accès et l’efficacité du dispositif.