La carte grise est un document obligatoire pour pouvoir conduire. Cependant, des millions d'automobilistes risquent l'amende.
En 2024, le coût des cartes grises en France a connu des hausses significatives. Principalement en raison de l’augmentation du tarif du cheval fiscal, fixé par chaque conseil régional, mais, des millions d’automobilistes risquent l’amende.
Des cartes grises en nette hausse
Une nouvelle taxe régionale de la carte grise est arrivée. En effet, une composante majeure du prix du certificat d’immatriculation, a été réévaluée dans plusieurs régions pour répondre à des impératifs budgétaires.
Et encourager l’adoption de véhicules plus écologiques. En Normandie, le conseil régional a voté une augmentation de 31,43 % du prix du cheval fiscal, le faisant passer de 35 € à 46 €.
De plus, l’exonération précédemment accordée aux véhicules dits propres a été supprimée. Ce qui impacte davantage les propriétaires de véhicules hybrides ou qui fonctionnent aux énergies alternatives.
En Centre-Val de Loire, le tarif du cheval fiscal a été relevé de 49,80 € à 55 €, soit une hausse de 10,4 %. Simultanément, l’exonération de 50 % pour les véhicules hybrides et assimilés a été abolie, augmentant le coût d’immatriculation pour ces véhicules.
Après plus d’une décennie de stabilité, le prix du cheval fiscal a augmenté de 19,07 % en Île-de-France. Il est ainsi passé de 46,15 € à 54,95 €.
Cette décision vise donc à compenser la baisse des contributions au budget régional. L’exonération pour les véhicules dits propres avait déjà fait l’objet d’une suppression en août 2023.
Des augmentations notables
Dans les Hauts-de-France, une augmentation plus modérée de 4,93 % a fait l’objet d’une application. Elle porte ainsi le tarif du cheval fiscal de 34,50 € à 36,20 €.
Cependant, la région a maintenu une exonération de 50 % pour les véhicules hybrides, GPL ou Superéthanol E-85. Elle soutient ainsi l’adoption de véhicules moins polluants.
Ces ajustements reflètent une tendance nationale à l’augmentation des coûts d’immatriculation. Avec un prix moyen du cheval fiscal passant de 44,36 € en 2023 à 46,95 € en 2024.
Les régions justifient ces hausses par la nécessité de compenser la baisse des recettes fiscales à la carte grise. Notamment due à la hausse des immatriculations de véhicules bénéficiant d’exonérations.
Et aussi par la volonté d’encourager l’utilisation de véhicules plus respectueux de l’environnement. Il se veut donc essentiel pour les automobilistes de se renseigner sur les tarifs en vigueur dans leur région.
Et de prendre en compte ces coûts supplémentaires lors de l’acquisition d’un nouveau véhicule. Récemment, la loi 3DS avait pour objectif de moderniser et standardiser les adresses en France.
Une amende pour des millions de conducteurs à la carte grise
En nommant systématiquement les rues et en numérotant les habitations, y compris dans les zones rurales et les lieux-dits. Si cette initiative améliore la logistique des livraisons et l’intervention des secours, elle concerne également les automobilistes.
En effet, chaque modification d’adresse imposée par cette loi nécessite une mise à jour du certificat d’immatriculation. Sans cette démarche, les conducteurs s’exposent à des sanctions.
Des estimations montrent que des millions de cartes grises ne sont plus conformes. Même pour des Français n’ayant jamais déménagé.
En effet, la mise à jour de la carte grise est non seulement obligatoire, mais aussi gratuite dans la majorité des cas pour une première modification d’adresse. Une simple étiquette autocollante se veut envoyée afin de rectifier l’adresse sur le certificat.
Cependant, les automobilistes ayant des plaques d’immatriculation anciennes (sous le système FNI) doivent passer au nouveau système SIV. Cette transition implique l’émission d’une nouvelle carte grise ainsi que le remplacement des plaques d’immatriculation.
Un processus à la fois plus dur et plus coûteux. Malgré des démarches faciles, désormais accessibles en ligne via le site de l’ANTS, ces procédures peuvent s’avérer complexes pour les personnes peu habituées aux outils.
Cette difficulté contribue au nombre élevé de cartes grises non conformes. Circuler avec une carte grise non mise à jour expose les conducteurs à des contrôles routiers plus stricts.