La Sécurité routière a lancé une campagne intitulée « Docteur, est-ce grave si je conduis ? ». Elle a le don d'agacer les séniors !
La Sécurité routière vient de lancer une nouvelle campagne destinée aux conducteurs âgés, et celle-ci ne laisse pas indifférent. Nombreux sont ceux qui dénoncent un discours alarmiste et stigmatisant !
Sécurité routière : une campagne choc
Le taux d’accidents de la route est toujours aussi fort. Alors pour capter l’attention, la Sécurité routière a décidé de recourir à des images fortes. Eh oui ! Elle publie des affiches chocs qui montrent de gros accidents.
Ainsi que des vidéos où des séniors font des erreurs de conduite… Parfois minimes… Mais elles sont suffisantes pour créer une collision. La responsabilité perso’ est donc mise en avant.
En effet, l’interprétation est que chacun doit se demander s’il est encore capable de conduire. Et ce, sans mettre autrui en danger.
La nouvelle campagne de la Sécurité routière a donc mis en avant la dangerosité des seniors sur la route.
Elle pointe du doigt le fait qu’ils n’aient plus toutes leurs capacités pour conduire en toute sécurité. D’où la campagne « Docteur, est-ce grave si je conduis ? ». Elle incite les proches à signaler les séniors inaptes à conduire.
Mais cette démarche divise. Même si elle vise à prévenir des accidents, elle suscite des critiques. D’un côté, des personnes la valident en raison du taux d’accidents assez fort pour les seniors.
Elles estiment qu’une campagne choc est nécessaire ! Car elle peut provoquer une prise de conscience. De l’autre, les seniors estiment que leur dangerosité est exagérée. Nombreux sont ceux qui affirment qu’ils conduisent mieux que la moyenne.
Ils ajoutent qu’il n’est pas légitime de leur faire porter le chapeau des problèmes de sécurité routière. Plein d’assos dénoncent un discours alarmiste !
Dans ce contexte, le débat fait rage : faut-il imposer plus de contrôles médicaux ? Ou au contraire, faut-il miser sur la prévention sans tomber dans la culpabilisation ?
Les séniors en colère
La campagne de la Sécurité routière propose aux proches d’agir. En effet, ils doivent dénoncer quand ils estiment qu’un senior proche est un danger au volant. Pour cela, ils doivent écrire un courrier au préfet. Cela peut aussi être un e-mail.
Ils expliquent ainsi toutes les raisons pour lesquelles le sénior pourrait ne peut conduire. Si le signalement est sérieux, la préfecture convoque la personne. Elle doit faire une visite médicale chez un médecin.
Ce contrôle a pour but d’évaluer les réflexes qui diminuent. Car avec l’âge, la vue peut baisser. Ce qui augmente le risque de mal anticiper un danger. Cela implique la suspension. Ou bien l’annulation du permis.
Ainsi qu’une autorisation avec restrictions. Comme l’interdiction de conduire de nuit ou sur l’autoroute. À cela s’ajoute le maintien du permis sans condition. Le but est donc de prévenir les drames avant qu’ils n’aient lieu.
La campagne plaide pour un dialogue entre proches. Et ce, afin de déterminer si une personne n’est plus en mesure de conduire comme il se doit. Mais le fait de signaler un proche à la préfecture divise !
Et pour cause ! Cela peut paraître comme une forme de trahison. Celle-ci peut détruire la relation familiale. Bon nombre de personnes comme Bénédicte préfèrent donc éviter cette solution… Elle a décidé de dialoguer.
Elle se dit inquiète pour son père. Mais elle a choisi de cacher ses clés. Ensuite, elle a fait enlever la voiture sous prétexte de réparations. Une solution qui lui a donc permis de protéger son père… tout en évitant une dénonciation !
En revanche, nos confrères de Journal des séniors évoquent le cas de Marc. Cette fois-ci, il explique le contraire ! En effet, il estime que la sécurité doit primer sur les sentiments. Il a donc signalé sa mère. « C’était un choix difficile. Mais nécessaire », dit-il.
Une chose est sûre, la campagne de la Sécurité routière suscite le débat. Elle incite chacun, senior ou non, à réfléchir à une meilleure conduite.