Depuis plusieurs mois, des rumeurs ont vu le jour au sujet de la désactivation du système AdBlue sur les véhicules diesel !
La rumeur enfle depuis des mois. Le contrôle technique automobile aurait été renforcé en janvier 2025 et ciblerait particulièrement les véhicules diesel dont le système AdBlue aurait été désactivé. Voici tout ce qu’il faut savoir.
Ce système des véhicules diesel ne fait pas l’unanimité
L’AdBlue est un composant indispensable pour les véhicules diesel modernes qui ont la technologie SCR (Selective Catalytic Reduction). Cet additif liquide se compose d’eau déminéralisée et d’urée.
Il s’injecte directement dans le système d’échappement pour réduire les émissions de polluants. En décomposant les oxydes dazote (NOx) en vapeur d’eau et en azote inoffensif, le système permet de respecter les strictes normes européennes Euro 6, imposées aux constructeurs automobiles.
Son utilisation reste relativement simple. Le conducteur remplit un réservoir spécifique, généralement identifié par un bouchon bleu situé sous le capot ou près du réservoir de carburant. Malgré ses bénéfices environnementaux, l’AdBlue ne fait pas l’unanimité parmi les automobilistes avec des véhicules diesel.
Certains se plaignent de sa fiabilité. Le liquide peut, par exemple se cristalliser. Il peut alors bloquer les injecteurs. Et, dans certains cas, ce système peut provoquer une panne complète du moteur. Sachez que ces incidents suscitent des frustrations.
Sur un forum automobile, un conducteur a partagé son expérience : « Système AdBlue hors service ! Je n’ai même pas demandé un devis ou autre. J’ai fait désactiver le système par une reprogrammation du calculateur par un professionnel ».
« Le sujet est sorti de nulle part »
Cette opération, effectuée dans des garages spécialisés, coûte environ 250 euros. Contrairement aux craintes exprimées par certains propriétaires de véhicules diesel, aucune sanction ne devrait voir le jour lors d’un contrôle technique pour celles et ceux qui ont désactivé leur système AdBlue.
Le syndicat automobile Mobilians a confirmé qu’il n’y avait « aucune modification de la réglementation prévue« à propos du contrôle technique. Cela inclut à la fois le contrôle des émissions polluantes et celui des éléments de sécurité des véhicules.
Rémi Courant, directeur technique et qualité du groupe Dekra Automotive en France, a également réfuté les rumeurs. Dans une interview accordée à Capital.fr il a pris la parole sur ces rumeurs.
Il a alors affirmé sur les contrôles pour les véhicules diesel : « Le sujet est sorti de nulle part, il n’y a aucun fondement. Ce n’est même pas le début de quelque chose. Le contrôle évolue en fonction de textes réglementaires, un examen étant régi par une directive européenne, et rien n’a été inscrit dans la loi ».
Pas de changement pour le contrôle technique
Ces déclarations confirment que le contrôle technique en 2025 reste inchangé sur ce point. Et que les automobilistes peuvent donc se rassurer. Le contrôle technique automobile reste tout de même une étape très importante pour garantir la sécurité et la conformité des véhicules en circulation.
Cet examen obligatoire doit avoir lieu au quatrième anniversaire du véhicule puis tous les deux ans. Il couvre 133 points de contrôle. Il s’assure de l’état des éléments de sécurité, des niveaux de pollution et de la fiabilité générale du véhicule.
En moyenne, ce contrôle technique coûte entre 70 et 90 euros, selon les régions et les centres agréés pour les véhicules diesel et les autres. Bien qu’il représente une dépense régulière, il faut éviter des sanctions ou des risques pour les usagers de la route.
L’article L318-3 du Code de la route rappelle tout de même : « Est puni d’une amende de 7 500 euros le fait de réaliser ou de faire réaliser sur un véhicule des transformations ayant pour effet de supprimer un dispositif de maîtrise de la pollution ».
Mais aussi « d’en dégrader la performance ou de masquer son éventuel dysfonctionnement, ou de se livrer à la propagande ou à la publicité, quel qu’en soit le mode, en faveur de ces transformations ».