En France, les conducteurs qui possèdent un moteur AdBlue peuvent demander une indemnisation, mais il faut respecter plusieurs conditions.
En France, L’AdBlue est une solution utilisée dans les véhicules diesel équipés de la technologie SCR (Selective Catalytic Reduction) pour réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx). Face à certaines défaillances, les Français peuvent demander un remboursement.
Tout savoir sur l’AdBlue
En 2024, la technologie AdBlue reste incontournable pour respecter les normes environnementales en vigueur. Notamment la norme Euro 6d imposée aux véhicules neufs.
Les moteurs diesel compatibles avec l’AdBlue intègrent un catalyseur SCR qui injecte cette solution dans les gaz d’échappement. Sous l’effet de la chaleur, l’AdBlue se décompose en ammoniac et en dioxyde de carbone, transformant jusqu’à 90 % des NOx en azote.
Et en vapeur d’eau, substances inoffensives pour l’environnement. Cette technologie est particulièrement utilisée sur les poids lourds, les utilitaires et les véhicules particuliers récents.
En 2024, l’utilisation de l’AdBlue reste donc une obligation pour tous les véhicules équipés d’un système SCR. Son absence ou un défaut d’approvisionnement entraîne une réduction automatique des performances du moteur pour éviter une pollution excessive.
L’impossibilité de redémarrer certains véhicules tant que le réservoir d’AdBlue ne se veut pas rempli. Par ailleurs, la France poursuit son engagement dans la lutte contre la fraude.
Certains conducteurs ou transporteurs utilisent des boîtiers de contournement (AdBlue Emulator) pour désactiver le système SCR. Et éviter les coûts liés au remplissage.
Des sanctions pour certaines fraudes
En 2024, les contrôles routiers et les sanctions pour ce type de fraude se renforcent. Avec des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.
Pourtant, le moteur AdBlue a permis une réduction des émissions polluantes. Ce qui a contribué ainsi à l’amélioration de la qualité de l’air.
Cependant, l’AdBlue reste une solution de transition et non une alternative définitive aux carburants fossiles. Avec l’essor des véhicules électriques et hybrides, certains experts estiment que l’avenir du diesel se voit compromis d’ici 2035.
Date prévue pour l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves en Europe. Des alternatives commencent à émerger, comme les carburants synthétiques (e-fuels) qui pourraient prolonger la vie des moteurs thermiques.
Après la crise de 2022-2023 qui avait provoqué une flambée des prix de l’AdBlue (due à la hausse du gaz naturel, principal composant de l’urée utilisée dans sa fabrication), la situation s’est améliorée. En 2024, le prix moyen tourne autour de 0,70 €/L en station-service.
AdBlue : voici comment demander un remboursement
Face à la grogne des automobilistes confrontés à des pannes récurrentes, Stellantis a officiellement reconnu les problèmes affectant ses moteurs AdBlue et PureTech. Le constructeur a mis en place un site en ligne dédiée.
Jean-Philippe Imparato, nouveau patron de Stellantis Europe, a décidé d’agir rapidement. Après avoir remplacé près de 400 000 airbags Takata défectueux, le groupe s’attaque désormais aux défaillances des moteurs 1.2 PureTech.
Ce moteur, conçu pour limiter la consommation de carburant et les émissions de CO₂, présente un défaut majeur. Une usure prématurée d’un élément en caoutchouc, entraînant des pannes graves comme la rupture de la courroie de distribution, des casses moteur et une perte d’assistance au freinage.
De nombreux modèles se disent concernés, notamment les Peugeot 208, 2008, 308, 3008, 5008, les DS3 et DS4. Ainsi que les Citroën C3, C3 Picasso, C4 et Berlingo, sans oublier certains véhicules Opel.
Pour déposer une demande d’indemnisation, les clients doivent fournir plusieurs pièces justificatives. Notamment une pièce d’identité, le numéro d’identification du véhicule, la carte grise, la facture d’achat et donc de réparation, etc.
L’ensemble des documents doit être envoyé sur la plateforme officielle de Stellantis : https://stellantis-support.com/. L’examen des dossiers se fera progressivement, en démarrant ainsi par la France et l’Espagne, avant d’être étendu à l’ensemble des clients européens d’ici fin février 2025.