Retraite: toutes les primes sont-elles comptabilisées dans le calcul de votre pension ?

Lorsque vous partez à la retraite, beaucoup d'éléments sont pris en compte dans le calcul de cette dernière. Les primes en font-elles partie ?

Le système des retraites en France n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. L’un des principaux facteurs d’inégalité entre les retraités réside dans leur parcours professionnel et autres primes prises en compte dans son calcul.

Retraite : des inégalités de versement

Les Français ayant bénéficié d’une carrière stable, notamment dans la fonction publique. Ou les régimes spéciaux (comme certaines professions libérales), perçoivent généralement des pensions plus élevées.

À l’inverse, ceux ayant connu des emplois précaires ou faiblement rémunérés accumulent moins de cotisations. Ce qui impacte directement le montant de leur retraite.

Les femmes se voient donc particulièrement touchées par ces disparités. En raison de carrières souvent interrompues pour la maternité ou l’éducation des enfants.

Résultat, leur pension moyenne reste inférieure de 40 % à celle des hommes. En France, le régime par répartition lie directement le montant des pensions aux revenus perçus durant la vie active.

Ainsi, les travailleurs aux salaires modestes ou aux carrières incomplètes cotisent moins. Et se retrouvent avec une pension insuffisante pour maintenir leur niveau de vie.

De plus, des différences notables existent entre les secteurs privé et public. Les fonctionnaires bénéficient souvent de régimes plus avantageux, tandis que les régimes spéciaux (comme ceux des cheminots) permettent un départ anticipé.

Une réforme qui a redistribué les cartes

Et des conditions de calcul plus favorables. Cette disparité, régulièrement critiquée, reste une source d’inégalité entre les retraités sur le territoire français.

En 2024, la réforme des retraites vise à simplifier le système en instaurant un âge de départ progressif. Et en modifiant le calcul des pensions.

Toutefois, ces nouvelles règles risquent d’aggraver les inégalités existantes. Les travailleurs précaires ou ayant des carrières incomplètes pourraient percevoir des pensions encore plus faibles que sous l’ancien système.

De même, les métiers pénibles, qui ouvraient ainsi droit à un départ anticipé, se voient désormais soumis à des conditions plus strictes. Ce qui réduit ainsi les compensations pour ceux qui exercent dans des conditions difficiles.

Les inégalités ne se limitent pas aux parcours professionnels. Le lieu de résidence a donc aussi un jeu à jouer, et son rôle se veut même déterminant.

Dans certaines zones rurales ou isolées, l’accès aux services de santé, aux infrastructures de transport et aux commerces de proximité est plus limité. Cet isolement complique le quotidien des retraités, aggravant ainsi leur précarité.

En France, les primes, bien qu’étant un coup de pouce au pouvoir d’achat des salariés, ne sont pas obligatoires et leur versement repose sur la décision des employeurs. Lorsqu’elles sont intégrées à un accord collectif d’entreprise, elles deviennent obligatoires.

Retraite : les primes prises en compte dans son calcul ?

Et elle se voient donc considérées comme un élément du salaire. Dans ce cas, elles entrent dans le calcul de la retraite pour les affiliés au régime général, sous réserve de respecter un plafond fixé par la Sécurité sociale.

Pour les salariés du privé affiliés au régime général de la Sécurité sociale. Ainsi que pour les artisans et commerçants, la retraite de base est calculée à partir du revenu annuel moyen. Celui-ci correspond à la moyenne des 25 meilleures années de salaire brut soumises à cotisation.

Se disent pris en compte le salaire de base, les heures supplémentaires, les indemnités journalières de maternité. Mais aussi les primes (sous certaines conditions).

Toutes ces rémunérations sont soumises à la cotisation vieillesse, qui sert à financer la retraite. Et, pour se voir intégrées dans le calcul de la retraite de base, les primes ne doivent pas dépasser un certain seuil, correspondant au plafond annuel de la Sécurité sociale.

Ce dernier se voit ainsi fixé à 47 100 € par an, 3 925 € par mois, 216 € par jour et 29 € par heure. Si ce plafond se veut dépassé, les primes excédentaires ne se verront pas comptabilisées pour la retraite de base, mais se verront prises en compte dans le calcul de la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Pour les agents de la fonction publique, les primes perçues au cours de la carrière ne se voient pas intégrées dans le calcul de la retraite de base. Elles se disent uniquement prises en compte dans le cadre de la retraite complémentaire, versée par le RAFP.