Chômeurs: cette démarche à faire pour bénéficier de 35 jours de congés par an

Les chômeurs ont le droit à des congés ! En tant que demandeurs d'emploi, vous avez le droit à 35 jours de vacances sur l'année.

Depuis 2024, les règles se sont durcies pour les chômeurs. Ces derniers sont soumis à de nouvelles règles et devoirs, mais ils peuvent toujours bénéficier de 35 jours de congés.

Chômeurs : une année 2024 riche en réformes

En 2024, les conditions d’attribution des allocations pour les chômeurs deviennent plus rigoureuses avec la transition de Pôle emploi à France Travail. L’organisme conserve la mission principale de son prédécesseur – accompagner les chercheurs d’emploi –.

Mais des ajustements majeurs ont ainsi été mis en place pour renforcer le suivi et optimiser l’accès au marché du travail. Le gouvernement, engagé dans une réforme du secteur de l’emploi, souhaite simplifier les démarches administratives.

Tout en favorisant l’insertion professionnelle. Pour cela, France Travail élargit son champ d’action en collaborant avec de nouveaux partenaires afin de mieux répondre aux besoins des demandeurs d’emploi.

L’accompagnement devient plus personnalisé, avec des conseils spécialisés pour aider les chômeurs à adapter leurs compétences aux exigences du marché. France Travail coordonnera désormais les efforts des conseillers.

Mais aussi des entreprises et des organismes de formation pour favoriser un retour rapide à l’emploi. Un changement majeur concerne la mise en place d’un contrat d’engagement unifié, qui remplacera les anciens dispositifs d’accompagnement.

Ce contrat inclut donc un plan d’action détaillé avec des heures d’activité obligatoires. Notamment en formation ou en accompagnement professionnel.

Des obligations pour conserver ses allocations

À présent, chaque bénéficiaire devra consacrer au minimum 15 heures par semaine à ces activités. Conformément à une nouvelle loi en discussion au Parlement.

Par ailleurs, les contrôles seront intensifiés : leur nombre passera de 500 000 à plus de 600 000 dès cette année. Avec pour objectif un triplement d’ici à 2027.

Ces vérifications cibleront en priorité les secteurs en tension, où la demande de main-d’œuvre excède l’offre. Et ce, afin d’accélérer la réinsertion professionnelle.

Depuis février 2023, la durée d’indemnisation pour les nouveaux bénéficiaires a été réduite de 25 %. En raison de la baisse du taux de chômage sous la barre des 9 %.

Cette réforme vise donc à adapter le système aux réalités du marché du travail tout en répondant aux impératifs budgétaires de l’État. Un nouveau mode de calcul des allocations entre en vigueur.

Ce dernier se voit donc basé sur un nombre fixe de jours par mois, indépendamment de la durée réelle du mois. Ainsi, pour les mois comportant 31 jours, une journée d’indemnisation se verra supprimée.

Cela va donc entraîner une perte annuelle estimée entre 170 et 204 euros pour les allocataires. Ce durcissement impactera particulièrement les jeunes et les seniors, qui risquent de rencontrer davantage de difficultés pour accéder aux aides.

Chômeurs : vous avez aussi le droit à des congés

Bien que l’allocation chômage soit un droit pour les personnes ayant perdu leur emploi, elle se voit donc réservée aux demandeurs d’emploi ayant cotisé. Et ceux qui recherchent activement un travail.

D’ailleurs, partir en vacances tout en touchant le chômage, c’est possible Le Code du travail (article R.5411-10) autorise les demandeurs d’emploi à s’absenter de leur domicile tout en continuant à percevoir leurs allocations.

Cependant, certaines conditions doivent se voir respectées. Qu’il s’agisse de vacances ou d’un déplacement pour un événement familial, toute absence de plus de 7 jours doit se voir signalée à France Travail dans un délai de 72 heures.

Cette déclaration peut se faire en agence France Travail, par courrier, par téléphone au 3949. Mais aussi via l’espace personnel sur le site de Pôle emploi.

Les demandeurs d’emploi peuvent donc s’absenter jusqu’à 35 jours par an, soit 5 semaines, sans perdre leurs allocations. Les salariés en poste, qu’ils travaillent à temps plein ou à temps partiel, ont droit à 30 jours ouvrables de congés payés par an, soit 5 semaines.

Les demandeurs d’emploi bénéficient ainsi d’une durée équivalente. Bien que leurs congés se voient comptabilisés en jours calendaires et non en jours ouvrables comme pour les salariés.

En revanche, contrairement aux salariés, les chômeurs n’ont donc pas droit à des congés spécifiques pour événements familiaux (mariage, naissance, décès, adoption, etc.). Pour éviter toute suppression d’allocations, déclarez vos absences.

Et ne dépassez pas la limite autorisée. En cas de convocation non honorée pendant une absence non signalée, l’inscription à France Travail peut se voir annulée, ce qui entraîne la perte des indemnités chômage.