La liste complète des revenus que vous ne devez pas déclarer aux impôts

En France, payer ses impôts est une obligation. En revanche, il y a certains revenus que vous n'êtes pas obligés de déclarer, voici lesquels.

En 2024 et 2025, la fiscalité française connaît des ajustements notables, tant pour les particuliers que pour les entreprises. D’ailleurs, certains revenus sont exemptés d’impôts.

Impôts : une année 2025 différente des autres

Pour l’année 2025, applicable aux revenus de 2024, le barème de l’impôt sur le revenu a été revalorisé de 1,8 %. Et, afin de compenser l’inflation.

Les tranches d’imposition se disent ainsi ajustées en conséquence, bien que les taux restent inchangés. Les seuils actualisés se voient ainsi disponibles sur le site officiel de l’administration fiscale française.

La campagne de déclaration des revenus de 2024 débutera en avril 2025. Les contribuables devront soumettre leur déclaration en ligne avant les dates limites spécifiques à leur département de résidence.

Les dates précises se verront ainsi communiquées par l’administration fiscale en temps voulu. Il faut ainsi rappeler que la déclaration en ligne se voit obligatoire pour les foyers disposant d’un accès à Internet, sauf exception.

Face à une situation budgétaire critique, le gouvernement français a introduit, en octobre 2024, des hausses d’impôts ciblées sur les grandes entreprises. Les sociétés réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard d’euros se voient concernées.

Elles verront ainsi une augmentation de l’impôt sur les sociétés. Cette mesure vise à générer environ 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour l’État.

Des secteurs davantage taxés

Par ailleurs, des secteurs spécifiques tels que le luxe, la défense et la construction se voient soumis à des taxes additionnelles. Par exemple, le groupe LVMH pourrait voir son impôt sur les revenus et sur les sociétés augmenter de 700 à 800 millions d’euros.

Tandis que Vinci pourrait faire face à une hausse de 400 millions d’euros. Ces mesures, bien que présentées comme temporaires, suscitent des inquiétudes quant à leur impact sur la rentabilité des entreprises concernées.

La Cour des comptes a averti en février 2025 que la France ne pouvait plus se permettre de reporter les efforts de redressement budgétaire. Notamment en raison de l’augmentation des paiements de la dette prévue dans les années à venir.

Les finances publiques se voient ainsi détériorées. Et ce, en raison d’une baisse imprévue des recettes fiscales et d’une hausse des dépenses.

Le budget 2025 vise à réduire le déficit public de 6 % à 5,4 % du PIB. Mais la France conservera l’un des plus grands déficits de l’Union européenne.

Ces ajustements fiscaux reflètent la volonté du gouvernement de rétablir l’équilibre budgétaire. Tout en répondant aux défis économiques actuels.

Sachez que certaines allocations et aides sociales se disent totalement exonérées d’impôt et ne doivent donc pas se voir intégrées dans votre déclaration. C’est notamment le cas des aides versées par la Caisse d’allocations familiales, comme le revenu de solidarité active (RSA).

Des revenus qui ne concernent pas les impôts

Mais aussi mes allocations logement (APL, ALS, ALF), ainsi que l’ensemble des prestations familiales. La prime d’activité et la prime de Noël, attribuée aux bénéficiaires de minimas sociaux, se voient également concernées.

D’autres aides spécifiques sont exonérées d’impôt, notamment l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). Outre les aides sociales, certains revenus exceptionnels peuvent être exonérés d’impôt.

Les indemnités de licenciement, lorsqu’elles sont versées dans le cadre d’un plan social ou d’un plan de sauvegarde de l’emploi, échappent ainsi totalement à l’impôt sur le revenu. De même, les indemnités journalières de l’Assurance maladie ne sont pas imposables.

Certaines primes d’épargne salariale, comme la participation ou l’intéressement liés à un Plan d’épargne entreprise (PEE). Ou un Plan d’épargne retraite (PER), bénéficient également d’une exonération. Si elles se voient placées directement sur un plan d’épargne dédié.

Les intérêts générés par certains livrets d’épargne réglementés se disent aussi entièrement exonérés d’impôt. Cela concerne le Livret A, le Livret d’épargne populaire (LEP), le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).

Les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle se voient quant à elles exonérées d’impôt à hauteur de 50 % du montant perçu. Les avantages fournis par l’employeur bénéficient également d’une exonération sous certaines conditions.

Les chèques vacances se disent ainsi non imposables jusqu’à 1 747 euros. Tandis que le forfait mobilité durable, destiné à couvrir les frais de déplacement domicile-travail, se dit exonéré jusqu’à 700 euros. Dont 400 euros pour les frais de carburant.

Enfin, les revenus des enfants rattachés au foyer fiscal bénéficient également d’exonérations partielles. Les gratifications de stage se dient exonérées d’impôt jusqu’à 20 815 euros. Les salaires perçus par un étudiant rattaché au foyer fiscal de ses parents ne sont pas imposables.