Les motards n'en peuvent plus des ZFE et vont tout faire pour les faire annuler

Les normes et règles changent sur les routes. Et les motards sont nombreux à s'insurger face aux différentes règles concernant les ZFE.

En France, les motards doivent respecter des obligations strictes en matière d’équipement et de conduite pour assurer leur sécurité et celle des autres usagers de la route. Cependant, certaines ZFE les mettent en colère et les contestations se multiplient.

Motards : des règles à respecter en tout temps

Tous les conducteurs, motards et passager d’un deux-roues motorisé doit porter un casque homologué. Ce dernier doit donc être conforme aux normes européennes ECE 22-05 ou ECE 22-06.

Le casque doit se voir correctement attaché. Le non-respect de cette obligation entraîne une amende de 135 €. Et un retrait de trois points sur le permis de conduire.

Depuis le 20 novembre 2016, le port de gants certifiés CE se dit donc obligatoire pour les conducteurs et passagers de motos. Les gants doivent porter le marquage CE, attestant de leur conformité aux normes de sécurité.

En cas de non-port de gants homologués, une amende de 68 € peut être infligée. Cette amende s’accompagne d’un retrait d’un point sur le permis.

Les motards doivent aussi disposer d’un gilet de haute visibilité (gilet jaune) facilement accessible. En cas d’arrêt d’urgence, le port de ce gilet est obligatoire pour améliorer la visibilité du conducteur.

L’absence de gilet à bord est passible d’une amende de 11 €. Et le non-port lors d’un arrêt d’urgence peut entraîner une amende de 135 €.

Assurer sa sécurité doit être une priorité

Bien que non obligatoires, certains équipements se disent donc fortement recommandés pour renforcer la protection du motard. C’est le cas des blousons et des pantalons adaptés.

En effet, des vêtements renforcés, résistants à l’abrasion, offrent une meilleure protection en cas de chute. Les chaussures montantes ou bottes protègent les chevilles et les pieds.

Le gilet airbag offre ainsi une protection supplémentaire en cas d’accident en protégeant les zones vitales du corps. Les motos doivent être équipées d’une plaque d’immatriculation conforme aux dimensions réglementaires.

Toute modification ou non-conformité peut entraîner une amende. Les motards doivent donc s’assurer du bon fonctionnement des feux avant et arrière, et la présence de dispositifs réfléchissants se dit ainsi obligatoire pour être visible de nuit.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2016, les motos d’une puissance supérieure à 100 chevaux peuvent circuler en France. À condition de respecter la norme Euro 4 et d’être équipées d’un système de freinage antiblocage (ABS).

Le respect de ces obligations et recommandations est essentiel pour garantir la sécurité des motards et des autres usagers de la route. Cependant, depuis peu, les ZFE causent de nombreux tracas aux automobilistes.

Motards : pourquoi les ZFE sont un fléau ?

Depuis leur mise en place, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) en France suscitent de vives réactions. Notamment en raison des restrictions qu’elles imposent aux véhicules anciens via le système de vignettes Crit’Air.

Entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, la ZFE de Pau a particulièrement provoqué l’indignation des motards. L’antenne locale de la Fédération Française des Motards en Colère a ainsi déposé un recours devant le tribunal administratif.

Elle dénonce des vices de forme et des conséquences injustes pour les deux-roues. La FFMC 64 souligne ainsi que, selon le texte fondateur des ZFE, les restrictions concernent les véhicules automobiles (…) dont le poids total autorisé en charge est inférieur ou égal à 3,5 tonnes et disposant d’au moins quatre roues.

Par définition, les motos n’ayant que deux roues, elles devraient être exclues de cette réglementation. De plus, l’association fait valoir que les motos, dépourvues de moteurs diesel, contribuent moins aux émissions de dioxyde d’azote (NO₂).

Elles participent à la fluidité du trafic en occupant moins d’espace sur la chaussée. Malgré 18 mois de discussions avec les autorités locales, dont l’Agglomération de Pau, la FFMC 64 n’a pas obtenu de modifications des restrictions pour les deux-roues.

Cette situation reflète une contestation plus large des ZFE à travers la France. Où de nombreux usagers de la route estiment que ces mesures ne tiennent pas suffisamment compte des spécificités de chaque type de véhicule.