
Les voies de covoiturage sont une nouveauté en France. D'ailleurs, sachez que vous pouvez rouler dessus sous certaines conditions.
Les voies de covoiturage en France sont des infrastructures dédiées visant à encourager le partage de véhicules et à réduire la congestion routière. Si elles sont réglementées, vous pouvez tout de même rouler dessus sous certaines conditions.
De nouvelles voies de covoiturage en France
Les voies de covoiturage se voient généralement situées sur des axes à fort trafic. Tels que les autoroutes et les routes nationales et ce n’est pas tout.
Ces voies se voient donc signalées par un losange blanc sur fond bleu ou noir, car elles indiquent leur accès réservé. Au 31 décembre 2023, la France comptait environ 52 km de voies réservées au covoiturage et 70 km dédiées aux transports en commun.
Ces voies se voient donc implantées dans plusieurs régions, notamment Lille, la A1 Strasbourg. Mais aussi la M35 Nord et Sud Rennes.
C’est aussi le cas de la RN137 Nantes avec le Boulevard de la Prairie de Mauves, Lyon avec les M6, M7 et la A7 Annecy : RD3508 et RD1508.
Sur Grenoble avec la A48 et à Paris, avec le Boulevard périphérique. Par exemple, sur l’A7 au sud de Lyon, une voie de covoiturage de 8 km a fait l’objet d’un aménagement sur la voie la plus à gauche, dans le sens sud-nord, entre Ternay et Feyzin.
Sachez que l’accès à ces voies se voit donc généralement réservé aux véhicules transportant au moins deux personnes. Mais aussi aux taxis et aux transports en commun.
Des horaires à respecter
Les horaires d’activation varient selon les axes. Sur le boulevard périphérique parisien, la voie dédiée se voit donc active du lundi au vendredi, de 7 h à 10 h 30 et de 16 h à 20 h.
L’instauration de ces voies vise ainsi à augmenter le nombre de personnes transportées. Et ce, sans accroître le nombre de véhicules, contribuant ainsi à la réduction des émissions polluantes et à l’amélioration de la fluidité du trafic.
Bien que leur mise en place puisse sembler simple, elle nécessite ainsi une planification rigoureuse. Et ce, pour assurer la sécurité routière et l’efficacité du dispositif.
À l’avenir, le développement de ces infrastructures pourrait s’étendre. Soutenu par des technologies innovantes pour optimiser leur utilisation et encourager davantage le covoiturage.
D’ailleurs, à partir du 3 mars 2025, une voie dédiée au covoiturage sera mise en place sur le périphérique parisien. Cela s’inspire aussi du dispositif instauré lors des Jeux Olympiques de 2024.
Toutefois, cette voie ne sera pas active en permanence. Seule la voie située le plus à gauche sera concernée, et ce, uniquement sur une portion du périphérique reliant la porte de Sèvres (15ᵉ) à la porte de Bercy (12ᵉ).
Voie de covoiturage : des changements en perspective
Elle se verra ainsi réservée au covoiturage du lundi au vendredi, exclusivement pendant les heures de pointe. Soit de 7h à 10 h 20 le matin et de 16h à 20h le soir.
En dehors de ces créneaux, ainsi que tout le week-end, elle restera accessible à tous les conducteurs. Seuls certains véhicules se verront donc autorisés à l’emprunter durant les plages horaires définies.
Il s’agit des voitures en covoiturage avec au moins deux personnes à bord, y compris les VTC en charge. Mais aussi des transports en commun comme les bus, autocars et transports scolaires, ainsi que des taxis.
Les deux-roues motorisés en interfile pourront ainsi également y circuler. Tout comme les véhicules de secours et des forces de l’ordre. Par ailleurs, les titulaires de la carte mobilité inclusion stationnement bénéficieront également de cette autorisation.
Pour informer les automobilistes, des panneaux fixes et lumineux se verront donc installés sur cette portion du périphérique. Ces panneaux afficheront un losange, symbole des voies réservées au covoiturage, indiquant leur activation.
Une phase de sensibilisation se verra mise en place dès le 3 mars 2025, avant l’entrée en vigueur des sanctions le 1ᵉʳ mai 2025. À partir de cette date, les conducteurs ne respectant pas cette réglementation s’exposeront à une amende de 135 euros.
Si cette mesure vise à favoriser la mobilité partagée, elle suscite ainsi néanmoins des inquiétudes. Certains redoutent qu’elle aggrave les embouteillages et accroisse la pollution aux heures de pointe, ce qui rend la circulation encore plus complexe sur cet axe fréquenté.