Conducteurs seniors: les automobilistes de plus de 68 ans ne peuvent pas conduire dans ce pays

Les conducteurs seniors, persona non grata. Dans ce pays connu, ceux qui ont plus de 68 ans n'ont pas le droit de prendre le volant.

En France, les automobilistes seniors, généralement définis comme les conducteurs âgés de 65 ans et plus, représentent une part croissante des usagers de la route. Dans certains pays, leur conduite est interdite après un certain âge.

Les conducteurs seniors et le Code de la route

Avec le vieillissement de la population, les conducteurs seniors devraient encore s’accroître dans les années à venir. Si la voiture reste un symbole d’autonomie, leur conduite soulève aussi des questions de sécurité routière et d’adaptation des infrastructures.

Aujourd’hui, près d’un tiers des titulaires du permis de conduire a plus de 60 ans. Selon les projections de l’INSEE, le nombre de seniors au volant continuera d’augmenter avec le vieillissement des baby-boomers.

Pourtant, contrairement aux idées reçues, les automobilistes âgés ne sont pas ceux qui causent le plus d’accidents. Leur taux d’accidentologie est même inférieur à celui des jeunes conducteurs.

Toutefois, les seniors sont plus vulnérables en cas d’accident. Au-delà de 75 ans, leur fragilité physique augmente le risque de blessures graves, voire de décès, même lors de collisions à faible vitesse.

Les accidents impliquant des seniors sont souvent liés à des erreurs d’appréciation. Notamment lors de changements de voie, de priorités ou d’insertions sur autoroute.

Contrairement à d’autres pays européens comme l’Espagne ou l’Italie, la France n’impose pas d’examen médical obligatoire. Pour le renouvellement du permis de conduire des seniors.

Des mesures préventives

Certains spécialistes et associations de sécurité routière militent pour un bilan médical ou cognitif régulier après un certain âge. Afin d’évaluer l’aptitude à conduire.

Mais cette mesure reste controversée, certains y voyant une forme de discrimination. Actuellement, l’arrêt de la conduite repose principalement sur l’autoévaluation ou la recommandation d’un médecin traitant.

Mais de nombreux conducteurs seniors, attachés à leur autonomie, hésitent à abandonner le volant. Et ce, même en cas de difficultés (troubles de la vision, réflexes diminués, maladies neurodégénératives).

Plutôt que de restreindre l’accès à la conduite, certaines initiatives visent donc à mieux accompagner les conducteurs âgés. Des stages de remise à niveau, proposés par la Sécurité routière, permettent aux seniors de mettre à jour leurs connaissances.

Et ainsi d’adapter leur conduite. Par ailleurs, les infrastructures routières évoluent pour améliorer la sécurité des plus âgés : meilleure signalisation, ronds-points moins complexes, temps de feu tricolore allongé.

Les nouvelles technologies, comme l’assistance au freinage d’urgence. Ou les voitures semi-autonomes, pourraient aussi aider les seniors à prolonger leur mobilité en toute sécurité.

Conducteurs seniors : ils ne peuvent pas rouler dans ce pays

En Europe, la question de la conduite des automobilistes seniors continue de diviser. Tandis que certains défendent le maintien du permis de conduire à vie, d’autres estiment qu’un encadrement plus strict est nécessaire pour cette tranche de la population.

Si la France ne prévoit, pour l’instant, aucune restriction d’âge, d’autres pays européens adoptent des mesures plus rigoureuses. C’est notamment le cas de l’Italie, où la législation a récemment évolué.

Avec l’entrée en vigueur de l’article 126 du Code de la route italien, les conducteurs de plus de 68 ans ne peuvent plus détenir de permis C ou CE. Qui permettent la conduite de poids lourds et de semi-remorques.

En cas d’infraction, les conducteurs seniors risquent une amende de 1 200 euros et une suspension de permis pouvant aller jusqu’à huit mois. Toutefois, cette restriction ne concerne pas tous les véhicules.

Les seniors restent autorisés à conduire des voitures ou des motos, sous réserve de disposer d’un permis A ou B. En revanche, contrairement à la France, ils doivent se soumettre à des contrôles médicaux réguliers.

Dès 50 ans pour les conducteurs professionnels et dès 60 ans pour les autres. Les autorités italiennes justifient cette mesure par un enjeu de sécurité routière.

Selon le ministère de l’Intérieur, les conducteurs âgés sont plus à risque lorsqu’ils prennent le volant d’un véhicule lourd. Les chiffres européens révèlent en effet une forte implication des seniors dans les accidents graves.

En France, par exemple, 449 automobilistes de 75 ans et plus ont perdu la vie sur les routes en 2021. Ainsi, avant d’atteindre l’âge limite de 68 ans, les titulaires d’un permis C ou CE en Italie doivent passer des examens médicaux réguliers à partir de 50 ans.