Demandeurs d'emploi: cette nouvelle mesure va coûter 100 euros à 900 000 Français

Les demandeurs d'emploi ne devraient pas être ravis de lire ceci. Une nouvelle mesure va coûter près de 100 euros à 900 000 d'entre eux.

Entre 2024 et 2025, le paysage de l’emploi en France a été marqué par des réformes significatives visant à améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Prochainement, 900 000 d’entre eux vont perdre de l’argent.

Demandeurs d’emploi : des changements notables en 2024 et 2025

En janvier 2025, France Travail a été institué, succédant à Pôle emploi. Avec pour mission première de centraliser les services dédiés aux demandeurs d’emploi.

Cette réforme vise donc à offrir un accompagnement plus personnalisé et efficace. Dès leur inscription, les demandeurs d’emploi bénéficient d’une orientation systématique.

Ce qui facilite ainsi une prise en charge adaptée à leurs besoins spécifiques. Parallèlement, un contrat d’engagement unique a été instauré pour formaliser les engagements réciproques entre le demandeur d’emploi et son conseiller.

Ce contrat détaille les actions à entreprendre, les formations à suivre et les objectifs à atteindre. Ce qui renforce donc ainsi la responsabilisation et l’implication de chaque partie dans le processus de retour à l’emploi.

L’assurance chômage a également subi des modifications notables. À partir du 1ᵉʳ avril 2025, les conditions d’éligibilité pour les travailleurs saisonniers ont été assouplies.

Ce permet donc une indemnisation après cinq mois de travail sur les 24 derniers mois, contre six mois précédemment. De plus, les seuils d’âge pour les dispositions spécifiques aux seniors ont fait l’objet d’un relevé de deux ans.

Des adaptations pour les Français

Ainsi, les demandeurs d’emploi doivent désormais être âgés de 55 ans pour bénéficier d’une durée d’indemnisation maximale de 22,5 mois. Et de 57 ans pour une durée de 27 mois.

Les travailleurs saisonniers ont vu leurs conditions d’indemnisation améliorées. Dès le 1ᵉʳ avril 2025, une durée minimale d’indemnisation de cinq mois a fait l’objet d’une instauration.

Cela va ainsi faciliter leur accès aux allocations chômage et reconnaissant la spécificité de leurs contrats. L’orientation des demandeurs d’emploi a fait l’objet d’un renfort pour assurer une prise en charge plus efficace.

Dès leur inscription à France Travail, les individus se disent dirigés vers l’organisme le plus approprié. Et ce, pour réaliser un diagnostic de leur situation, basé sur des critères nationaux unifiés.

Cette approche vise à réduire les délais d’entrée en parcours. Et à proposer des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque demandeur.

Ces réformes témoignent de la volonté des autorités françaises d’adapter le système d’accompagnement des demandeurs d’emploi aux évolutions du marché du travail. En privilégiant une approche personnalisée.

Demandeurs d’emploi : cette somme symbolique qu’ils risquent de perdre

À partir d’avril 2025, les allocations chômage se verront versées sur une base mensuelle fixe. Cela va donc impacter environ 900.000 demandeurs d’emploi.

Cette évolution fait partie des mesures issues de la nouvelle convention d’assurance chômage. Elle a ainsi fait l’objet d’une négociation en novembre dernier avec les partenaires sociaux.

Désormais, les indemnités se verront versées sur une base de 30 jours par mois, quel que soit le nombre réel de jours dans le mois. Cette modification du mode de calcul implique qu’un demandeur d’emploi indemnisé toute l’année recevra 360 jours d’allocations.

Au lieu de 365, entraînant la perte de cinq jours d’indemnisation par an. L’Unédic, organisme en charge de l’assurance chômage, prévoit une économie de 1,34 milliard d’euros entre 2027 et 2028 grâce à cette réforme.

Cela représente 34 % des 3,93 milliards d’euros d’économies attendues sur la période en raison de la réduction des indemnisations. Les demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis plus d’un an, ne verront pas de changement majeur.

Et ce, car leur période d’indemnisation se verra simplement rallongée artificiellement. Les demandeurs d’emploi en situation de chômage intermittent, alternant périodes de travail et d’inactivité, seront les plus affectés.

S’ils reprennent un emploi avant d’avoir perçu l’intégralité de leurs droits, ils ne pourront pas récupérer les jours « perdus » sur les mois comptant 31 jours. Bien que la réforme entre en vigueur dès le 1ᵉʳ avril 2025, elle se verra progressivement mise en place.

Entre avril et juin, seuls les demandeurs d’emploi indemnisés un mois complet se diront concernés par la limitation à 30 jours d’allocations. La mesure se verra totalement appliquée en juillet 2025, une fois intégrée dans le système informatique de France Travail.