
Les arnaques à la CAF sont nombreuses. Récemment, une personne s'est fait passer pour des joueurs de foot pour détourner des aides.
Les arnaques à la CAF sont nombreuses et le gouvernement met en place des procédés pour éradiquer ce phénomène. Elles peuvent avoir de nombreuses formes et se produisent à travers des manipulations visant à obtenir des prestations ou des sommes d’argent.
CAF : des arnaques qui se multiplient
Les autorités et la CAF redoublent d’efforts pour détecter et contrer ces pratiques frauduleuses. Cependant, elles restent un problème persistant, qui évolue avec les nouvelles technologies et les changements législatifs.
Les fraudeurs peuvent déclarer des ressources inférieures à leur véritable niveau de revenus. Pour percevoir des aides sociales qu’ils ne méritent pas.
Cela inclut la dissimulation de revenus, de patrimoine ou d’une situation familiale différente. Par exemple, des travailleurs non déclarés ou des revenus sous-estimés peuvent permettre d’obtenir des aides plus importantes, comme le RSA ou les APL.
Certains usagers de la CAF fournissent de fausses pièces justificatives pour soutenir leur demande d’aides. Cela peut ainsi inclure des faux contrats de travail, des fausses attestations de loyer ou des déclarations mensongères de situation familiale.
Cette fraude se veut ainsi souvent réalisée avec des documents falsifiés, ce qui rend difficile la détection immédiate de l’anomalie. Des fraudeurs peuvent se faire passer pour d’autres personnes et réaliser des demandes d’aides à leur place.
Grâce à l’obtention de données personnelles, par exemple via des phishing ou des vols de données en ligne, ils peuvent accéder aux comptes de la CAF des victimes. Et percevoir ainsi indûment des prestations comme les APL, le RSA ou les allocations familiales.
Des contrôles qui se multiplient
Les fraudeurs peuvent se faire passer pour des agents de la CAF afin de collecter des informations personnelles. Ils appellent les bénéficiaires ou se présentent donc à leur domicile pour vérifier leur situation.
Ces escrocs peuvent alors récupérer des informations sensibles. Ou bien proposer des solutions pour « améliorer » la situation du bénéficiaire en échange d’une somme d’argent.
Les arnaques à la CAF ont un coût important pour l’État et pour les finances publiques. En 2024, les estimations concernant les fraudes aux aides sociales s’élèvent à plusieurs milliards d’euros.
Ce phénomène détourne des fonds publics destinés à soutenir les personnes qui en ont véritablement besoin. De plus, cela peut nuire à l’image des aides sociales et engendrer une perte de confiance dans le système.
Les fraudes ont aussi un impact sur les bénéficiaires honnêtes. Car elles peuvent entraîner des contrôles plus stricts, une complexification des démarches administratives et une plus grande surveillance de la part des agents de la CAF.
Cela peut également rallonger les délais de traitement des demandes. Et accroitre la suspicion vis-à-vis des personnes demandant une aide.
Arnaques à la CAF : il se fait passer pour un footballeur
Un homme de 42 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes) le jeudi 13 mars 2025. Ce dernier a été arrêté pour escroquerie, blanchiment, et usage de faux documents administratifs.
Avec l’aide de son père, il aurait frauduleusement perçu des allocations de la CAF. Ainsi que des prestations de la Carsat et de la Cnav, causant un préjudice estimé à plus de 200 000 euros, rapporte Nice-Matin.
Le prévenu utilisait une méthode bien ficelée, il publiait de fausses annonces de location sur Leboncoin. Et il récupérait les documents d’identité des candidats intéressés.
Il usurpait ensuite leur identité pour demander des aides sociales ou détourner celles destinées à de véritables bénéficiaires. Pour encaisser l’argent, il avait ouvert 27 comptes bancaires et se servait donc également du compte de son père.
Ce dernier l’aidait à retirer les fonds en espèces. L’escroc ne s’était pas arrêté là, il avait même usurpé l’identité de plusieurs footballeurs de Ligue 1, dont Alexandre Lacazette.
Son avocat a dénoncé les failles du système. « Il lui suffisait d’avoir une date et un lieu de naissance pour déposer des demandes et percevoir des allocations, sans qu’aucune pièce d’identité ne soit exigée ».
Déjà incarcéré pour des faits similaires, le quadragénaire risque cinq ans de prison, peine requise par le procureur. Son père, considéré comme complice, encourt six mois avec sursis. Le verdict sera rendu le 25 avril 2025.