Le papier toilette habituel c'est fini, cette nouvelle version va le remplacer

Le papier toilette ne cesse de polluer. Alors, des alternatives existent comme une formule lavable et réutilisable, proposée en magasins.

En 2025, la production et la consommation de papier toilette continuent de susciter des questions majeures. Raison pour laquelle une nouvelle formule lavable et réutilisable arrive dans les rayons.

Papier toilette : un produit polluant

La fabrication du papier toilette conventionnel repose sur la pâte de bois issue des arbres. Cette industrie contribue significativement à la déforestation.

Avec des millions d’arbres abattus chaque année pour répondre à la demande mondiale. Cette pratique entraîne donc la destruction d’habitats naturels, affecte la biodiversité et aggrave le changement climatique.

De plus, le processus de production se dit gourmand en eau et en énergie, augmentant ainsi l’empreinte écologique du produit.​ Des études récentes ont mis en lumière la présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans certains papiers hygiéniques.

Ces composés chimiques, souvent appelés produits chimiques éternels, en raison de leur persistance dans l’environnement, peuvent contaminer les systèmes d’assainissement. Et représenter des risques pour la santé humaine et l’écosystème.

Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour évaluer pleinement l’ampleur de cette contamination, ces découvertes soulignent la nécessité d’une vigilance accrue. Au sujet des composants utilisés dans la fabrication du papier toilette. ​

Face à ces enjeux, des entreprises innovantes proposent des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Par exemple, la marque Who Gives a Crap (WGAC) a été reconnue pour ses papiers toilettes fabriqués à partir de bambou 100 % biodégradable.

Des solutions durables existent

Le bambou, une ressource à croissance rapide, offre une alternative renouvelable. Et ce dernier permet donc de réduire la pression sur les forêts traditionnelles.

De plus, l’utilisation de papier recyclé contribue à une économie circulaire en réduisant la nécessité de nouvelles matières premières. Les consommateurs montrent un intérêt croissant pour des produits alliant qualité et durabilité.

Cette tendance pousse les fabricants à innover. Et ainsi à proposer des options premium qui ne compromettent pas le confort tout en étant écologiquement responsables.

Les produits à base de bambou ou de fibres recyclées gagnent en succès. Ils reflètent une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux liés aux produits de consommation courante.

Les gouvernements et les organisations internationales renforcent les réglementations. Et ce, pour amener à des pratiques de production plus durables.

D’ailleurs, il faut 168 litres d’eau pour fabriquer un seul rouleau de papier toilette ? Un chiffre impressionnant qui soulève des questions sur la praticité de cette ressource précieuse.

Remplacer son papier toilette pour une version lavable

Selon la WWF, 27 000 arbres seraient abattus chaque jour uniquement pour la production de papier toilette. Face à cet enjeu écologique, des idées émergent, mais elles ne font pas toujours l’unanimité.

C’est notamment le cas du papier toilette lavable, une solution réutilisable proposée par l’entreprise française La Feuille. Un concept novateur, mais controversé.

La créatrice de La Feuille, Fanny Taillard, décrit son produit comme une feuille réutilisable inspirée de la nature. Avec une face ultra-absorbante.

Après usage, les feuilles souillées se voient placées dans un petit sac avant d’être lavées en machine. Avec le reste du linge, sans contrainte supplémentaire selon elle.

Interrogés par BFMTV, plusieurs passants se montrent méfiants. « Si on doit faire tourner une machine uniquement pour ça, où est l’intérêt éco ? », s’interroge un jeune homme.

L’adoption du papier toilette lavable reste encore limitée. « On n’est pas sur une tendance massive », analyse Amélie Clauzel, experte en consommation et professeure à l’université Paris-Saclay. Malgré son ambition éco, ce produit ne séduit pas le grand public.

Cela freine ainsi son développement à grande échelle. Si cette idée répond à un véritable défi, elle soulève encore des méfiances et des questions d’hygiène qui compliquent son adoption partout.