La photo spectaculaire lors d’une corrida d’un taureau qui pardonne à son bourreau, le matador Alvaro Munera devant la bête qui le pardonne ? Pas tout à fait !
La réalité de cette image que l’on voit circuler depuis un moment sur le net est un peu différente : Elle représente le moment d’une « Passe à l’estribo » (passe à l’étrier), une passe de muleta, pour réaliser une faena de muleta en citant le taureau, assis sur le marchepied haut d’environ quarante centimètre, qui permet de sauter dans le callejón, mais il ne s’agit pas d’Alvaro Muneda mais de Francisco Javier Sánchez Vara, reprenant son souffle, attendant que le taureau s’effondre.
Concernant Alvaro Muneda :
Suite à un accident lors d’une corrida, le 22 septembre 1984, il s’est retrouvé paralysé à vie par le taureau Terciopelo, qui marqua la fin de sa carrière. « El Pilarico » réalisa qu’il ne souhaitait plus combattre et il est devenu pa rla suite un fervent opposant aux corridas.
Sa déclaration après le dernier face à face :
Soudainement, j’ai regardé le taureau. Il avait cette innocence que tous les animaux ont dans leurs yeux et il m’a imploré du regard. Ce regard fut pour moi comme un cri pour la justice qui retenti au plus profond de moi.
J’eus l’impression d’être la pire merde sur la terre.
Les vaches sont parmi les plus douces créatures qui respirent; personne ne montre plus de tendresse passionnée à leur jeune lorsqu’ils sont privés d’eux. Bref, désormais, je n’ai pas honte de professer un amour profond pour ces paisibles créatures.
A aucun moment il ne s’agit d’un message adressé au torero, mais une photo prise au bon moment, au bon endroit.